Le ministère de l'Intérieur annonce, dans un communiqué rendu public vendredi 6 février 2015, que la police judiciaire a été informée, par le délégué de la protection de l'enfance, qu'une enfant née en 2001, s'est défenestrée à la Ouradia. Se rendant sur les lieux, la police a constaté que l'enfant, originaire de Fernana et orpheline du père, est une travailleuse domestique qui a été obligée d'interrompre ses études. La victime s'est jetée du premier étage de la maison de ses employeurs, parce qu'elle a été séquestrée et empêchée de quitter le domicile. On apprend que l'enfant a été soignée pour diverses blessures. L'enquête a révélé que l'un des proches de la jeune fille, l'avait amené de sa région natale pour travailler en tant qu'aide domestique, en échange d'une somme de 150dt payée par l'employeur. Les deux adultes ont été arrêtés, après consultation du ministère public, pour l'exploitation d'une mineure, sa séquestration et sa mise en danger. Le ministère de l'Intérieur souligne que le travail des enfants hors du cadre de la loi, est considéré comme de l'exploitation économique, pouvant affecter leur santé physique et psychologique. Rappelant que la loi 32 de l'année 2005 « interdit le travail des enfants de moins de 16 ans en tant que travailleurs domestiques ». Ainsi, le ministère indique que la protection des enfants contre toutes les formes d'exploitation, est une responsabilité partagée entre les citoyens, qui sont tenus d'informer de chaque atteinte à leur intégrité physique et morale. On affirme en outre, que la propagation du phénomène des travailleuses domestiques mineures, est causée par l'absence de la conscience des citoyens, qu'il s'agit en réalité d'un crime passible de poursuites judiciaires. I.L. A lire également : L'enfer des jeunes travailleuses domestiques, fantômes pour l'Etat tunisien