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Consternés, des actionnaires expriment leur colère face à la situation de Tunisair !
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2015

Après plus de six mois de retard sur les délais ordinaires, Tunisair a fini par tenir son Assemblée générale ordinaire pour l'exercice 2013, mardi 3 mars 2015, sous la présidence de son PDG Saloua Essghaier. Une assemblée marquée par des tensions et au cours de laquelle des actionnaires ont exprimé leur mécontentement face aux résultats affichés. Au menus : des cris, des propos violents et même des obscénités.

Tunisair-S.A a clôturé son exercice 2013 avec un résultat net déficitaire de 205,3 millions de dinars (MD) contre 125,8 en 2012, soit une régression de l'ordre de 63,2%. Les produits d'exploitation ont atteint 1.147 MD (-1,5%) pour des charges d'exploitation de 1.307 MD, (+2,6%), et un résultat d'exploitation déficitaire de -160 MD (-47%).
Pour leur part, les états financiers du groupe Tunisair font ressortir un total net bilan consolidé de 1.640,08 millions de dinars (MD), des capitaux propres positifs de 69,85 MD et un résultat déficitaire consolidé de 216,6 MD (-61% par rapport à 2012), se répartissant comme suit : Tunisair ‐195,38 MD, Tunisair Handling ‐6,61 MD, Tunisair Technics ‐4,15 MD, Amadeus 7,7 MD, Tunisair Express ‐12,44 MD, Essafa 0,77 MD, AISA ‐5,52 MD, Tunisie Catering ‐99 MD et ATCT ‐880 MD.
La société Tunisair -SA a enregistré en 2013 des revenus de l'ordre de 1.227,26 MD (contre 1.208,6 MD en 2012) pour des charges d'exploitation de 1.448,8 MD (contre 1.398,6 MD en 2012). Les sociétés intégrées ont enregistré, pour leur part, un résultat d'exploitation de ‐178,49 MD (contre ‐120,33 MD en 2012) pour un résultat intégré de ‐213,9 MD (contre ‐133,9 MD en 2012).

En effet, au cours de 2013, le trafic global en termes de passagers transportés a enregistré une régression de 2,3% pour un coefficient de remplissage des vols réguliers et supplémentaires de 68,7%, contre 69,4% en 2012. La part de marché de Tunisair dans le trafic international total a régressé de 4,8 points en 2013 et l'enveloppe des heures de vols globales a baissé de 4,2%. Les recettes au transport ont diminué de 2,6%.
Concernant le volet social, la compagnie s'est mise d'accord avec le syndicat sur le principe de départ volontaire à partir de 2015. Moins de 750 personnes répondant aux critères ont présenté leurs dossiers et il reste à valider la liste finale et à trouver la partie qui financera cette opération. Ce plan d'assainissement va coûter globalement 178 MD (52 MD payés par l'Etat, 23 MD supportés par le fonds social de la société et 100 MD de CNSS).


Le rapport des commissaires Samir Ben Jemaa (S.F.C) et Hichem Chekir (le Consortium Cabinet Hichem Chekir Et la société Amex) note que l'Etat va supporter les dettes du groupe TUNISAIR-SA envers l'OACA, arrêtées au 30 juin 2012, à hauteur de 165 MD pour l'ensemble du Groupe. L'impact positif de cette opération qui s'élève pour la société Tunisair-SA à 149,365 MD sera répercuté sur le résultat de l'exercice 2014.
Autre point révélé par le rapport, la filiale Mauritania Airways a été déclarée en état de cessation de paiement avec effet au 1er janvier 2011, en vertu d'un jugement du tribunal de Commerce de Nouakchot-Mauritanie, en date du 8 mars 2012. Un syndic de la liquidation a été désigné à cet effet. La société Tunisair-SA a fait opposition sur les produits de la liquidation entre les mains de l'administrateur de la liquidation par les voix réglementaires le 2 décembre 2012 pour un montant de l'ordre de 23,09 millions d'euros. Les factures acceptées par ce dernier n'ont été qu'à hauteur de 16,31 millions d'euros. Compte tenu de cette situation, Tunisair-SA a fait des provisions à concurrence de 58,92 MD. Dans son rapport daté du 18 Août 2014, le syndic de la liquidation a demandé au tribunal chargé de l'affaire d'engager la responsabilité de la société tunisienne pour combler le passif de la société liquidée estimé à 55,55 MD, soit un engagement complémentaire estimé à 16,37 MD. (Le tribunal n'a pas encore statué).
En outre, la filiale Tunisair Express a fait l'objet d'un contrôle fiscal approfondi au titre des exercices 1993 à 2011 pour l'IS, la TVA et la TFP et des exercices 2008 à 2011 pour les acomptes provisionnels, les retenues à la source, le FOPROLOS et la TCL. Il ressort de l'avis de notification n°3165/2013 adressé à la société le 30 juillet 2013 l'aggravation de la charge fiscale au titre des divers impôts et taxes dus ainsi que des pénalités de retards y afférentes, à concurrence de 5,84 MD. Tunisair Express a toutefois contesté les résultats de vérification et a notifié, en date du 30 Août 2013 et du 25 Avril 2014, à l'unité du contrôle national et des enquêtes fiscales, sa réponse concernant l'ensemble des chefs de redressement. A la date de clôture des comptes, la société a constaté des provisions pour risque à concurrence de 2,92 MD, représentant 50% du montant de la taxation.

Prenant la parole lors de la séance de débat, plusieurs actionnaires ont tenu à clamer haut et fort, leur mécontentement usant parfois de termes blessants à l'encontre des membres du conseil d'administration auxquels ils reprochent une mauvaise gestion et des résultats qui ne sont pas au rendez-vous.
Mais le "spectacle" a été donné par une allocution, très hystérique du célèbre actionnaire Mustapha Chouaïeb. Bien que certains points qu'il a abordés étaient justes, il a usé, parfois, de propos déplacés, blessants et à la limite de l'obscénité.
M. Chouaïeb a critiqué l'état de certaines agences de la compagnie, en délabrement, et l'absence d'agences dans deux endroits stratégique de Tunis : les Berges du Lac et l'avenue Habib Bourguiba. Il a aussi dénoncé le comportement des agents au sol et a regretté que la compagnie ne prenne jamais en considération les propositions des actionnaires et qu'il n'y ait pas de représentant des petits porteurs au conseil tout en s'interrogeant sur la présence de représentants des ministères du Tourisme et des Transport dans ce dit conseil. Pour lui, le résultat qu'a réalisé la compagnie est inadmissible. Il a rappelé que la valeur de l'action était de 4,7 dinars en 1995 pour un dividende versé par action de 2,52 dinars. Aujourd'hui, l'action ne vaut plus que 1,1 dinar alors que les pertes s'élèvent à plus de 205 MD. L'actionnaire a continué son discours en demandant des comptes à la compagnie. Il a demandé à connaître le CV de la PDG et les raisons des augmentations salariales alors que la société est déficitaire. Il aussi réclamé, dès la prochaine AGO, un tableau de bord détaillé, les noms des membres des conseils d'administration des filiales mais aussi des comptes sur la filiale Mauritania Airways. L'actionnaire ne s'est pas arrêté là, il a continué à poser des questions sur l'effectif de la société, les raisons du stationnement de l'un des avions présidentiels en France ainsi que les moyens et modalités de financement de la nouvelle flotte.
Pour conclure, Mustapha Chouaïeb, consterné et hors de lui, a martelé : «Si vous n'avez pas dégagé des bénéfices pour le prochain exercice alors ne venez pas ! Depuis dix ans nous n'avons pas touché de dividendes, après tout le but d'une société c'est de faire des bénéfices !»

La plus importante revendication des actionnaires a été clairement réclamée, dès la première intervention. Vu l'état des finances de la société et le fait qu'ils ne toucheront pas de dividendes cette année aussi, ils veulent, comme c'est le cas pour le personnel de la compagnie, des baisses ou des gratuités sur les billets en basse saison lorsque « les avions sont vides de toutes façon ».
Certains actionnaires ont noté le manque de communication de la société et critiqué l'idée d'installation du hub africain alors la compagnie a cédé certaines lignes rentables au profit de ses concurrentes Nouvelair et Syphax. D'autres ont demandé des comptes par rapport à la vente des deux avions présidentiels : l'Airbus A340, jamais utilisé, et le Boeing 737 BBJ.
Quelques actionnaires ont aussi sévèrement critiqué la scission de la compagnie en filiales, selon eux, principale raison de ses déboires, et se sont interrogés sur l'avancement des dossiers de corruption.
Certains actionnaires ont proposé que la société fasse pression sur ses charges, régularise ses comptes clients de manière définitive ainsi que toutes les irrégularités constatées par les commissaires aux comptes dans leurs rapports.
Bien que louant le travail des commissaires aux comptes, quelques actionnaires ont constaté que le conseil d'administration n'a rien fait pour y remédier.
Un participant de la CNAM a noté «la situation catastrophique de Tunisair » soutenant que les difficultés financières vont s'accentuer et le déficit comptable de la compagnie va se transformer en déficit financier, notamment en finançant des acquisitions à long terme par des passifs à court terme. Il s'est demandé « ce que va faire le conseil d'administration pour réduire le déficit et rendre la société viable»
Un analyste présent s'est interrogé sur le devenir de la ligne Tunis-Erbil et si Tunisair comptait faire une stratégie de trading pour profiter de la baisse des prix du kérosène.

En réponse aux questions des actionnaires, Saloua Essghaier s'est montrée très calme face aux critiques, parfois virulentes, qui ont visé parfois sa personne et son intégrité. Elle a exprimé sa compréhension vis-à-vis de la colère de certains actionnaires tout en étant, à plusieurs reprises, interrompue par les actionnaires.
Pour elle, « il est légitime de se renseigner sur les états financiers d'une société nationale puisque nous sommes des contribuables ». Elle a cependant remarqué que les actionnaires se sentent impliqués plus que tout le monde, surtout depuis la révolution, mais qu'il fallait prendre en considération la situation du pays en 2013 (les deux assassinats politiques, les grèves générales largement médiatisées, les événements du Jebel Chaâmbi et la situation chaotique à nos frontières avec la Libye) qui a entravé la reprise de l'activité de la société. Ceci dit, la compagnie a entrepris des actions en interne qui ont permis d'atténuer l'impact de la chute de l'activité, notamment le suivi rigoureux des frais généraux dans le sens de l'optimisation, la poursuite du programme «économie consommation carburant des avions», qui a généré une économie de 19 MD pour l'année 2013. Elle a remarqué que la baisse du prix du carburant n'a pas touché l'exercice 2013.
En outre, la société a dû se désengager de certaines lignes, historiquement rentables, mais qui occasionnaient des pertes depuis la révolution. Autre point, il fallait régulariser la situation d'une partie du personnel sous-traitant, notant que les partenaires sociaux se sont montrés compréhensifs. En effet, ils ont renoncé à des augmentations malgré le fait qu'ils détiennent des contrats signés à cet effet. Elle a souligné que le personnel navigant n'a pas été augmenté depuis la révolution et qu'il participe, via le fonds social de la société, à financer les départs anticipés à la retraite de leurs collègues.

Mme Essghaier a affirmé qu'aucun avion présidentiel n'a été vendu contrairement aux rumeurs et ceci malgré les efforts déployés. Elle a précisé que plusieurs dossiers ont été transférés à la commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation et que des plaintes seront déposées.
Autre point, Tunisair a commencé l'implémentation d'un ERP (Enterprise resource planning) qui permettra à l'entreprise plus de transparence, plus de respect des procédures et une meilleure gouvernance. En outre, une commission d'audit travaille actuellement sur les réserves émises par les commissaires aux comptes pour les solutionner. Concernant la scission de la compagnie, la PDG a affirmé qu'on travaille actuellement sur l'harmonisation des relations liant Tunisair à ses filiales.

Saloua Essghaier a rappelé que le programme de renouvellement de la flotte a été décidé avant la révolution et que les difficultés de la société sont survenues après, notant que de toute façon Tunisair se trouvait dans l'obligation de renouveler sa flotte vieillissante (moyenne d'âge plus de 20 ans). Elle a précisé que la compagnie a signé des accords, donné des avances et ne peut plus se désister. Mais, elle a dû en 2013 réviser son contrat, annuler des avions A350-800 et reporter la livraison des avions A330 (2 en 2015 au lieu de 2014 et 1 en 2017 au lieu de 2015). Ceci dit, elle a continué la modernisation de son outil de production par la livraison des deux avions A320 (février et avril 2013) et par la dotation par des sharklets des A320 livrables à partir de 2014.
Elle a souligné le soutien de l'Etat à la compagnie, qui malgré ses propres difficultés va prendre en charge 165 MD, une partie de la dette que doit le groupe à l'OACA, et supprimer les 23 MD de pénalités de retard y afférentes et dont l'impact positif sera répercuté sur le résultat de l'exercice 2014. L'Etat a, également, gelé la dette contractée auprès de l'OACA au 31 décembre 2013 d'un montant de 128 MD jusqu'à la vente de l'avion présidentiel et rééchelonné celle contractée auprès de la SNDP au 31 décembre 2013 d'un montant de 61 MD sur 18 mois et sans pénalités de retard. En outre, l'Etat a décidé de réviser la formule de calcul des redevances aéroportuaires en Tunisie indexées sur l'euro afin d'atténuer l'impact du taux de change sur les compagnies aériennes résidentes. Enfin, l'Etat va se porter garant pour les crédits qui seront contractés par la compagnie pour qu'elle puisse poursuivre son programme de renouvellement de flotte.
«Bien que je ne sois pas tenue de vous parler de mon CV, je vais le faire», a-t-elle déclaré, expliquant qu'elle a suivi un cursus économique, qu'elle a eu plusieurs diplômes dans ce domaine notamment de l'IHEC de Montréal et qu'elle a notamment occupé un poste de DG au ministère de l'Industrie.
A l'occasion de cette AGO, Mme Essghaier a annoncé la nomination d'un représentant des actionnaires minoritaires au Conseil d'administration, élu lors d'une AGE tenue après l'AGO de l'exercice de 2012. Concernant la demande de réduction sur les billets, la DG a expliqué que cela n'était pas faisable pour une question d'équité entre les actionnaires.

Le vice-président Ali Dridi a souligné que le personnel de Tunisair est la base de sa réussite. Il a rappelé que la compagnie a frôlé la black-list avec 4 accidents graves en 2012 mais a su redresser la barre en s'alignant sur les plus hauts standards en matière de gestion de la sécurité et des opérations, la compagnie nationale occupe le deuxième rang dans la région MENA et compte désormais parmi les 50 compagnies aériennes au monde à renouveler son accréditation IOSA.
Autre point, il a souligné la difficulté de vendre l'Airbus A340, un avion VIP, qui ne peut être acheté que par une vingtaine de personnes dans le monde, réclamant une discrétion totale. C'est cette raison qu'à chaque fois que l'affaire s'ébruite, la vente est sabotée, dit-il.
Pour sa part, le directeur central de Tunisair chargé de la sécurité, Souheil Dallel, a mis en relief l'importance de la formation des cadres et la nécessité de se connecter au monde et de voir ce qui se passe ailleurs.


Pour les prochaines années, la stratégie de Tunisair sera axée sur la concrétisation de la mise en exécution des actions prévues dans le plan de redressement de la compagnie dans le but de l'optimisation de ses moyens, le redressement des résultats financiers et le retour à la rentabilité positive des opérations, a précisé la PDG.
D'ailleurs, les indicateurs de 2014 sont meilleurs que ceux de 2013 malgré l'arrêt de l'activité vers la Libye et le marché russe, a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse tenue la semaine dernière. La nouvelle stratégie commerciale englobe des mesures pour l'amélioration du service clientèle et l'amélioration du coefficient de remplissage (amélioration de +1,3% entre 2013 et 2014). Ainsi, selon les résultats prévisionnels, le revenu a atteint 1.118 millions de dinars (MD) en hausse de 3% pour des charges d'exploitation de 1.278 MD en baisse d'environ 3%. Les résultats d'exploitation sont estimés à -160 MD, en amélioration de 30% (la société ayant enregistré des pertes de l'ordre de 205 MD en 2013 et de 276 MD pour les résultats consolidés du groupe). «Nous devons atteindre l'équilibre en 2014, s'il n'y a pas de corrections comptables à faire», avait-t-elle prédit.


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