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Face aux Al Capone, Habib Essid et Slim Chaker devraient s'inspirer d'Eliott Ness
Publié dans Business News le 13 - 04 - 2015

Le terrorisme a encore frappé la semaine dernière. Cinq soldats sont morts et leur mort est passée quasiment inaperçue. C'était le 7 avril, paix à leurs âmes ! Certains commencent à s'habituer. La vie continue.
Tout le danger est là. Que la mort de nos soldats et membres des forces de l'ordre soit banalisée. Que le terrorisme soit banalisé et fasse partie de notre quotidien.
Tout le danger est là et ces « certains » font tout pour banaliser cette horreur qui nous frappe. Les syndicats continuent leurs grèves, Mohamed Abbou et Abderraouf Ayadi continuent à étaler publiquement leurs complexes vis-à-vis de Bourguiba et des bourguibistes et Rached Ghannouchi assiste aux concerts de musique classique. La vie continue ! Et gare à vous si vous osez critiquer ces « militants » ayant lutté contre la dictature ! Si vous critiquez ces militants, c'est que vous êtes un ennemi de la démocratie. Si vous critiquez les islamistes, c'est que vous êtes ennemi de l'Islam. Si vous demandez l'origine de financement des partis et ONG, c'est que vous êtes vous-mêmes corrompu.
Le fait est que l'on est en train de vivre avec le terrorisme et que le débat public aujourd'hui ne tourne pas autour de ce sujet. Et ce débat public est imposé par les médias qui se trouvent, eux-mêmes, acculés à reprendre les propos des hommes politiques du pouvoir et de l'opposition et des différents leaders d'opinion de différentes tendances.

Ces terroristes qui nous frappent régulièrement ne sont que la partie visible de l'iceberg. Tous les terroristes qui ont été tués ou arrêtés par les forces de l'ordre ne sont, également, que la partie visible de l'iceberg. Derrière ces marionnettes aux cerveaux lavés, il y a des marionnettistes clairement identifiés par l'opinion publique, mais jamais arrêtés, faute de preuves.
Quel juge oserait interpeller tel SG ou haut cadre de parti pour l'interroger, sérieusement, sur les liens qu'il a avec le terrorisme et les terroristes ? Les affaires louches se multiplient et elles sont toutes étouffées, y compris les plus spectaculaires d'entre elles. On ne touche pas à X car on craint la politisation de l'affaire et on ne touche pas à Y, parce qu'il était militant sous la dictature. Des exemples ? Les réunions organisées entre Abderraouf Ayadi et les salafistes d'Ansar Chariâa. L'affaire de l'usurpateur d'identité du député du CPR, assis cote à cote avec le SG du même parti. L'affaire du cadre d'Ennahdha interpellé à Orly avec une valise remplie de devises. La présence de certains hauts cadres politiques chaque fois là où il y a de graves crises sociales. Les relations, un peu trop étroites, entre certains pays sympathisants des islamistes radicaux et leurs acolytes en Tunisie. Il n'y a aucune preuve tangible, juridiquement valable, pour établir un lien direct entre le terrorisme et ces leaders politiques ou ces leaders d'opinion, mais il y a suffisamment d'indices pour semer le doute.
Derrière les terroristes qui nous frappent, il y a des marionnettistes qui les financent, qui leur paient des armes et leur indiquent les cibles à abattre. Sans tomber dans la théorie du complot, il est notoire que ces marionnettistes crèchent confortablement dans des palais situés à des milliers de kilomètres de la Tunisie. Mais ces marionnettistes ont leurs relais en Tunisie qui fonctionnent comme de véritables mafias et c'est là qu'il faut frapper. Reste à savoir comment, puisqu'il n'existe pas de preuve matérielle juridiquement valable.

Nous sommes aux Etats-Unis dans les années 1920, à Chicago précisément. C'était la prohibition. Le bonhomme est charismatique et s'appelle Alphonse Gabriel Capone, surnommé Al Capone. Il est le plus célèbre des gangsters américains du XXe siècle et a fait fortune dans le trafic d'alcool de contrebande. Les autorités n'ont jamais pu réussir à prouver ses meurtres, ses trafics d'alcool ou ses rackets, mais tout le monde savait qu'il était derrière les plus grands crimes ayant frappé Chicago dans les années 1920 et 1930. Que faire ?
Les enquêteurs, dirigés par Eliot Ness l'agent fédéral du Bureau de la prohibition, se concentrent sur les dépenses d'Al Capone en les comparant à ses revenus déclarés. Le fisc va jusqu'à calculer le prix de ses meubles, de sa vaisselle et de ses sous-vêtements. Après des centaines d'interrogatoires, on réussit à prouver que les revenus du gangster sont bien plus importants que ceux déclarés. L'affaire est close grâce à des enquêteurs incorruptibles et un juge audacieux, tout aussi incorruptible. Al Capone est condamné à 17 ans de prison, dont 11 ans fermes. Son empire chute immédiatement après.

Retour en Tunisie avec notre mafia à nous. Nos mafieux sont connus et leurs noms sont régulièrement cités dans les manifestations et les réseaux sociaux. Ils demeurent cependant en liberté et jouissent de tous leurs droits civiques, puisqu'il n'y a pas de preuves formelles contre eux. Que faire dans un pays où l'on veut que la loi soit strictement appliquée et que le pouvoir n'abuse plus de son autorité ? Il ne faut pas réinventer l'eau chaude, il faut appliquer les méthodes qui ont fonctionné dans des pays démocratiques où les lois sont sacrées.
Mettons entre parenthèses le terrorisme et son financement et occupons-nous des comptes des différents dirigeants de partis et de leaders d'opinions fortement suspects. Le chef du gouvernement, Habib Essid, et son ministre des Finances, Slim Chaker, doivent cesser leur « technocratie » et faire un peu de politique. Aux grands maux, les grands remèdes.
Cela se voit à l'œil nu, il y a trop d'argent suspect qui circule dans les partis, les ONG et les médias sympathisants avec les islamistes radicaux. D'où vient cet argent ? Comment est acheminé cet argent ?
Inutile de voir du côté des comptes bancaires et des virements de la Banque centrale, les transactions se font en liquide. Aujourd'hui, en Tunisie, le commerce des coffres forts fait florès et c'est là un signe que beaucoup de gens ont des choses à cacher, qu'ils ne veulent pas montrer à leurs banquiers. Que l'administration fiscale aille auditer les comptes de toute personne suspecte, de près ou de loin, de sympathie avec le terrorisme ou l'islamisme radical. Qu'ils fassent comme Eliot Ness et aillent voir jusqu'aux culottes de ces « leaders d'opinion » et dirigeants politiques ! Et s'ils n'ont pas assez d'inspecteurs fiscaux, qu'ils en recrutent ! Cela baissera le taux de chômage et rapportera gros à l'Etat, puisque ces nouveaux inspecteurs redresseront suffisamment de comptes pour couvrir l'équivalent de centaines de leurs salaires. L'évasion fiscale étant un sport national en Tunisie.
Un autre tuyau, l'article 87 du code électoral impose aux partis et aux candidats aux élections de publier leurs comptes dans un média, deux mois après la proclamation des résultats. Quel parti et quel candidat a publié ses comptes ? Personne d'après mes informations et je ne demande que l'on me les corrige.

Contrairement aux précédents, ce gouvernement est élu démocratiquement et possède une légitimité indéniable. Il se doit d'être ferme et fort et il ne peut être que soutenu par l'opinion publique quand il va s'attaquer aux sources du mal. Pour le moment, hélas, aussi bien Habib Essid que Slim Chaker, font preuve de beaucoup de mollesse et pensent que le terrorisme ne se combat que par le biais de l'armée et de la sûreté. Ils ont peur d'attaquer les têtes de pont pour ne pas être accusés d'être des despotiques qui usent de la loi pour abattre leurs adversaires politiques. Non messieurs, un terroriste ou un sympathisant des terroristes ne saurait en aucun cas être considéré comme adversaire politique, même s'il a été militant et même s'il est un chef d'un parti politique populaire.

N.B : Samedi dernier, Naoufel Ouertani a invité dans son émission Labess, Rached Khiari, fondateur du site islamiste radical Assada. Ce dernier multiplie ces derniers jours les articles et propos diffamatoires à notre encontre. Après l'accusation contre Business News d'être impliqué dans le casting de films pornographiques (parce que notre journal a relayé l'info de l'existence de cette agence), voilà qu'il m'accuse à la télé d'avoir touché de l'argent chez un homme d'affaires pour ne pas étaler ses hypothétiques affaires de corruption.
Faut-il s'abaisser à répondre à cet islamiste radical aveuglé par des considérations idéologiques et concurrentielles ? La réponse est non. Je lui conseille cependant d'aller voir le procureur de la République avec les documents en sa possession. Je le défie et défie quiconque de ramener un témoin crédible ou de prouver mon implication ou l'implication d'un membre de mon équipe (une bonne vingtaine de personnes) dans une quelconque affaire de corruption ou une affaire salissante tout court. Que Rached Khiari poursuive sa campagne de dénigrement, comme dirait l'ancien président français Jacques Chirac : « cela m'en touche une sans faire bouger l'autre ». Mes lecteurs, et c'est mon unique capital, savent parfaitement ce qu'est Business News, quel est son historique, quels sont ses moyens et quelles sont (et quelles étaient) ses limites.


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