Invité à la matinale de Mosaïque Fm, jeudi 4 juin 2015, le député Front populaire, Mongi Rahoui, a répondu aux questions de Meriem Belkadhi, notamment, sur un document fuité selon lequel la formation de gauche viserait, en usant d'un discours provocateur et en soutenant les grèves, à renverser le gouvernement Essid. L'élu a reconnu l'authenticité du document. « C'est une proposition soumise par l'un des partis composant le Front populaire » a-t-il concédé. « Toutefois, ajoute-t-il, le conseil des secrétaires généraux ne l'a pas acceptée ni adopté la moindre phrase qu'elle contient». Le leader de gauche a également précisé que ledit document ne prône ni « la lutte armée », ni « la violence révolutionnaire », mais qu'il s'agit simplement « d'appréciations politiques », assurant que le Front populaire n'a aucune intention de renverser le gouvernement. « Au contraire, nous estimons qu'il faut le pousser à réussir pour, premièrement, répondre aux attentes des Tunisiens, mais aussi pour des considérations d'ordre sécuritaire, sans pour autant renoncer à notre rôle de parti d'opposition » a-t-il déclaré.
M. Rahoui a, par ailleurs, estimé que la coalition entre les partis au pouvoir ne peut perdurer longtemps, car, selon ses dires, Ennahdha cherche à affaiblir Nidaa Tounes et que ce dernier à son tour n'a pas totale confiance au parti islamiste.