Le team de l'ancien président Moncef Marzouki continue sa cabale contre les autorités et spécialement le ministère de l'Intérieur et la présidence de la République. Après les déclarations médiatiques et la conférence de presse du lundi 23 novembre, Adnène Mansar atteint un nouveau palier en matière d'injures, en ce mardi 24 novembre 2015. Sa dernière prouesse a été publiée il y a moins d'une heure sous la forme d'un post FB, dans lequel il accuse le ministre de l'Intérieur de tromper, sous serment, les députés. Dans le même post, M. Mansar épingle le porte-parole du ministre de l'Intérieur et du conseiller juridique de la présidence de la République. Le premier est accusé de tout dire sauf la vérité à chaque fois, alors que le second est accusé de mentir en direct. « Est-ce qu'il y a un fond plus profond ? On s'attendait à une confrontation sur les programmes et la politique et on a découvert qu'on s'est trompé. Il ne manque pas à ce pouvoir que le niveau politique adéquat, il lui manque surtout le niveau moral pour parler de la chose publique », a déclaré l'ancien porte-parole et directeur de cabinet de l'ancien président de la République.
Cette déclaration arrive dans la foulée des menaces de mort ciblant Moncef Marzouk. Il a été alerté la veille par de hauts cadres du ministère de l'Intérieur, ce qui a provoqué la colère des dirigeants du CPR. D'après Imed Daïmi, c'est le ministre de l'Intérieur qui aurait dû informer l'ancien président de la République et non de simples agents. Aussi bien M. Daïmi que M. Mansar s'élèvent par ailleurs contre la nouvelle loi stipulant que l'escorte des anciens présidents de la République est désormais assurée par les services spécialisés du ministère de l'Intérieur au lieu des services de la garde présidentielle. Les deux dirigeants du parti de Moncef Marzouki estiment que ladite loi a été taillée sur mesure pour que l'ancien président ne bénéficie plus de sécurité adéquate, laissant clairement entendre que le ministère de l'Intérieur est incapable d'assurer la garde de l'ancien président.
Dans leurs justifications, lors du dépôt du projet de loi, les services de la présidence de la République ont indiqué que la garde présidentielle ne peut pas assurer la sécurité des anciens présidents quand ils résident loin de la capitale et que des mesures logistiques compliquées et couteuses réduisent l'efficacité de leurs agents. Il faut en effet assurer le logement des différents agents à chaque fois que l'ancien président visite une ville.
On rappelle que Moncef Marzouki habite parfois à Sousse et parfois à Tunis et voyage souvent aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Il doit d'ailleurs se rendre demain, mercredi, aux Etats-Unis.