Le 17 mai 1990, l'OMS avait retiré l'homosexualité de la Classification internationale des maladies. La stigmatisation et la discrimination contre les homosexuels n'a pas cessé pour autant. Près de deux décennies plus tard, les homosexuels, s'ils échappent scientifiquement au « diagnostic » de leur orientation sexuelle, sont toujours condamnés par la société et par la justice en Tunisie. L'Association Shams pour la dépénalisation de l'homosexualité, en coopération avec des artistes et des militants de la société civile, a partagé ce mardi 1er mars 2016, un spot de sensibilisation pour le retrait de l'article 230 du code pénal condamnant à des peines de prisons allant jusqu'à 3 ans toute relation anale avérée.
« L'homosexualité n'est ni une maladie, ni un choix. Près de 50 personnes sont condamnés à des peines de prison tous les ans pour homosexualité, sur la base d'un texte de loi datant de l'occupation française », peut-on entendre dans ce spot.
Des pays arabes qui ont aboli la criminalisation de l'homosexualité sont également cités, à l'instar du Liban et de la Jordanie appelant la Tunisie à abolir cette loi, « désormais inconstitutionnelle ».
Rappelons que ce spot sort une semaine à peine après que le Tribunal de première instance de Tunis ait ordonné, l'annulation de l'ordonnance sur requête, qui avait suspendu les activités de l'association pendant 30 jours.