Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie dénonce le traitement odieux dont a été victime un étudiant tunisien soumis à un examen anal afin de prouver son orientation homosexuelle avant de le condamner à un an de prison. Ce type de pratique – initialement prévue afin de prouver un cas de viol – et ce type de jugement, qui trahissent une vision du monde et des mœurs ultraréactionnaires que l'on croyait bannie à jamais, constituent une atteinte à la dignité d'un citoyen et une violation de son intégrité physique dont la protection est pourtant garantie par la Constitution. Le CRLDHT exige la libération immédiate de la victime et l'ouverture d'une enquête sur les circonstances du traitement humiliant auquel elle a été soumise. LE CRLDHT demande par ailleurs la cessation des examens médicaux de ce type et le respect de la dignité et de la vie privée de chacun. Il est urgent, dans ce sens, d'abolir l'article 230 du Code pénal qui prévoit des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme contre les citoyen(ne)s « coupables » d'homosexualité. Cet article est caduc parce qu'il contredit aussi bien le texte de la Constitution que les recommandations du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU appelant à l'abrogation de toutes les peines prévues ^par la loi tunisienne contre l'homosexualité. CRLDHT Tunis- Paris 25 Septembre 2015