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Expulsés par la France, que fera la Tunisie de ces bombes à retardement ?
Publié dans Business News le 13 - 09 - 2016

Terrorisme. S'il est un fléau qui aura marqué ce siècle, ce sera sans doute celui-ci. Accommodé à toutes les sauces et mélangé à tous les discours, le terrorisme est un fait certain, une plaie douloureuse, un épouvantail crédible. Indiscutable ou presque, moyennant financements occultes et tours de passe-passe dignes des plus grands magiciens, le terrorisme façonne désormais le monde, dresse de nouvelles frontières et allume, jusqu'aux étincelles, les débats.
Il s'agit d'un fléau, oui. D'une maladie qui dérange et qui arrange, d'un spectacle désolant, dans lequel la Tunisie a, malheureusement, un premier rôle. Premier exportateur de djihadistes en Syrie, soit plus de 3000 individus, la Tunisie exporte aussi ces bombes humaines vers la Libye et vers l'Europe. Après la Syrie, c'est désormais au tour de la France de retourner la marchandise.

Dans un communiqué rendu public, lundi 12 septembre 2016, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a annoncé que ses services ont procédé, la veille, à «l'éloignement vers la Tunisie d'un ressortissant de ce pays ».
Il a précisé que cette mesure a été prise « compte tenu de la menace que faisait peser sur l'ordre public le maintien de cet individu radicalisé » sur le territoire français.
Rappelant la détermination sans faille du gouvernement français « à lutter contre le terrorisme par tous les moyens de droit », le ministère du l'Intérieur, attire l'attention sur le fait qu'il s'agit de la 18ème mesure de ce type depuis le début de l'année 2016.
Un ressortissant tunisien «radicalisé» avait aussi été expulsé par la France, selon la procédure d'urgence le 6 septembre 2016.
«Compte tenu de la menace grave que faisait peser sur l'ordre public le maintien de cet individu radicalisé sur le sol français, le ministre de l'Intérieur a décidé d'engager à son encontre une mesure d'expulsion, qui a été mise en œuvre selon la procédure d'urgence», avait affirmé le ministère de l'Intérieur français.

Ainsi, depuis le début du mois d'août, les autorités françaises ont procédé à cinq expulsions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Au début du moins d'août, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé l'expulsion coup sur coup de trois autres individus, un Malien, un Algérien et un Mauritanien, soupçonnés d'être «en lien avec des réseaux djihadistes» ou «impliqués dans la mouvance radicale», précise Le Figaro. Depuis 2012, 83 mesures d'expulsion ont été prononcées à l'encontre de prêcheurs de haine ou d'imams autoproclamés, dont 13 depuis le début de l'année 2016, selon le ministère de l'Intérieur français.

Pour mettre les choses dans leur contexte, il serait utile de rappeler que les mesures d'expulsion concernent les étrangers non-européens qui vivent en France et qui représentent une menace grave pour l'ordre public (trafic de drogue, meurtre, activité à caractère terroriste, etc.). Il existe des exceptions, notamment pour les mineurs. Il n'est pas nécessaire que l'étranger ait fait l'objet d'une condamnation pénale, précise le site officiel de l'administration française. Point important pour la suite, car si aucune condamnation pénale n'a été prononcée à l'encontre de ces individus, ils demeurent des « suspects » qui n'ont rien fait et qui sont donc intouchables.
Leur retour « forcé » en Tunisie, soulève alors de nombreuses questions sur la manière de les accueillir dans un pays miné par les bombes à retardement et qui ne sait plus où donner de la tête pour éviter le pire.

Rappelons qu'en 2015, Walid Louguini, alors chargé de l'information du ministère de l'Intérieur, avait affirmé que des mesures juridiques seront appliquées pour chaque Tunisien de retour des foyers de tension.
Il avait précisé que des procès-verbaux seront rédigés pour les Tunisiens qui regagnent le pays après avoir combattu en Syrie ou dans d'autres foyers de tension, avant leur transfert vers le parquet, conformément à la loi en vigueur. Il a assuré que tous les Tunisiens qui reviennent au pays sont soumis au contrôle et aux mesures sécuritaires prises en coordination avec la Justice.

Suite à l'expulsion d'un Tunisien par les autorités suisses, décision prise par le bureau fédéral de la migration, en raison de doutes sur une éventuelle relation entre lui et un mouvement islamique radical, le porte-parole du ministère de l'Intérieur à cette époque, Mohamed Ali Aroui avait aussi indiqué que les mesures juridiques nécessaires concernant l'individu expulsé seront prises.
L'ancien chef du gouvernement, Habib Essid, avait estimé que la solution est plutôt simple et qu'il suffit d'appliquer au pied de la lettre la nouvelle loi anti-terroriste pour résoudre l'affaire. « La loi est claire. Ceux qui ont commis des actes terroristes à l'étranger, voient leur responsabilité engagée. Evidemment, il faut les arrêter, les poursuivre et les juger en Tunisie », avait-il déclaré.

Toutefois, si les choses sont plutôt claires en ce qui concerne les djihadistes « coupables », rien ne l'est pour ce qui est du sort des individus « potentiellement très dangereux ».
L'ancien ministre de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, avait affirmé que les personnes qui reviennent des zones de tension seront assignées à résidence. « Il ne s'agit pas d'une mesure de vengeance ou d'oppression. Cette décision a été prise dans le but de faciliter le contrôle et le suivi de ces personnes, qui pourraient constituer un danger pour la sécurité du pays » avait-il ajouté.
Ainsi et suite à la tenue du conseil supérieur de la sécurité nationale et à la mise en place d'une série de mesures urgentes relatives aux personnes de retour des foyers de tension dans le cadre de l'état d'urgence, 46 assignations à domicile pour des individus considérés dangereux par les forces de sécurité, avaient été ordonnées le 28 novembre 2015.


Aujourd'hui, ce ne sont pas des djihadistes qui reviennent des zones de conflits, mais des individus suspectés d'être dangereux qui sont expédiés dans le premier avion vers leur terre natale. A ce sujet, rien ne figure dans le texte de la loi antiterroriste de 2015 et pour le moment aucun responsable n'a donné de déclaration quant aux deux individus expulsés par la France.

Les Tunisiens attendent inquiets de savoir ce qu'il va advenir de ce danger potentiel, croisant les doigts pour que tout soit fait afin que la potentialité du danger ne leur soit pas confirmée de la plus horrible des manières. Notre pays qui est aussi aujourd'hui, à cheval sur les droits de l'Homme, devra composer avec la plus délicate des questions : que faire d'un gars potentiellement dangereux mais qui n'a encore rien fait ? Surtout que de ceux là, le pays regorge, malheureusement.


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