Le ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher a déclaré, mardi 22 novembre 2016, que le coût de la dégradation environnementale a atteint 2,7% du PIB contre 2,1% pour l'année 2001, rapporte une dépêche TAP. Lors de la plénière de l'ARP, M. Mouakher a indiqué que l'état environnemental du pays se dégrade : « Une dégradation qui n'est pas équitablement distribuée entre les différentes régions ». Il a en outre souligné que la situation dans certaines villes comme Sfax, Bizerte, Gabès s'est beaucoup dégradée, enregistrant des pertes incalculables.
Le ministre de l'Environnement a par la suite évoqué le problème des égouts, relevant que 153 municipalités sur 330, n'ont pas d'égouts et de réseaux d'évacuation des eaux usées, situation qui concerne près d'un million de personne.
Il a aussi été question, des 15 mille tonnes d'ordures générées chaque jour dans le pays. A ce propos, Riadh Mouakher a dit que : 85% de cette masse est récoltée chaque jours par les municipalités, le reste 1500 tonnes/jours, reste dans la nature.
47 députés ont participé à ce débat demandant la stratégie de l'Etat par rapport à cette situation. A cet égard l'élu Slim Besbes a fait remarquer l'inadéquation existante entre la réalité et la réalité des moyens dont disposent les municipalités. Youssef Jouini a, lui, fait remarquer que la situation environnementale dans le pays est intrinsèquement liée au degré de conscience du citoyen et au bon vouloir des autorités à appliquer la loi.
La députée, Faten Oueslati a, quant à elle, demandé que soient mises à niveau les stations d'épurations, qu'on prenne soin des espaces verts et des forêts. Est intervenu également Hassan Yahyaoui pour dénoncer le fait que l'activité de la police municipale est aujourd'hui à l'arrêt. 108 député ont donc voté « oui » à l'article du projet de Loi de finance 2017 qui fixe à : 840,583 millions de dinars, le budget du ministère de l'Environnement et des Affaires locales.