La marche nationale des avocats qui s'est déroulée ce matin du mardi 6 décembre 2016 et qui s'est voulue silencieuse s'est passée sans aucun débordement. Elle a réuni près de 3500 avocats entourée par un dispositif sécuritaire conséquent et a suivi un parcours prédéterminé. Le point de départ du cortège contestataire a été fixé à Bab Bnet, entre le tribunal de première instance de Tunis et la Maison de l'Avocat où les robes noires se sont données rendez-vous brandissant, en silence, le drapeau tunisien, des affiches et des slogans tels que « Non à la mise à genoux de la profession d'avocat ! » ,« Jeunesse avocate, votre voix va ébranler les trônes vides », « Non à la dictature fiscale » ou encore« Le destin des avocats est la victoire ».
Les avocats se sont ensuite dirigés vers l'avenue du 9 avril puis vers la Kasbah, où l'hymne national a été entonné. Le bâtonnier de l'Ordre des avocats (ONAT), Ameur Mehrezi s'est, dès lors, adressé à l'audience présente par un discours.
La conférence de presse qui a débuté à 12h15 s'est tenueen présence de l'ensemble des bâtonniers. Wael Ounifi, l'attaché de presse de l'ONAT a, dans une déclaration accordée à Business News, démenti catégoriquement l'information indiquant que la conférence de presse a été interdite d'accès aux journalistes. Il a déclaré : « Une dispute a éclaté entre une journaliste et un avocat à l'entrée de la conférence de presse. Cette dispute n'engage que les deux parties présentes, vouloir la généraliser à l'ensemble des journalistes qui étaient présents lors de la conférence est une tentative de diabolisation qui ne devrait pas avoir lieu. D'ailleurs, les reportages des différents médias lors de la conférence démontrent que l'accès était ouvert ».