L'ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi, était l'invité de Radio Med de ce matin du mardi 3 janvier 2017. Il s'est exprimé, notamment et surtout, sur le dossier du terrorisme revenant sur la question du retour des jihadistes des zones de conflit. « Il faut un rejet catégorique à ce qu'on appelle ‘'loi du repentir'' et de tous ses dérivés», a-t-il dit ajoutant : « Il faut régler cette question sans faux sentimentalisme ». Dans ce sens, Saïd Aïdi a appelé à la mise en place « d'une stratégie claire, présidée par une personnalité nationale aux compétences diplomatiques et sécuritaires avérées ». Et de citer, Kamel Morjane comme exemple. « Il a les compétences nécessaires pour être cette personnalité ».
« Il faut d'abord se mettre d'accord s'il s'agit, ou non, de l'une des priorités du gouvernement », se demande Saïd Aïdi critiquant les déclarations contradictoires des officiels concernant, par exemple, les chiffres contradictoires sur le nombre de terroristes à l'étranger. Il faut poser ses priorités, dit-il, afin de connaître les moyens en notre disposition. « Aucun pays seul ne peut faire face à ce fléau seul. Il faut une coordination à l'échelle régionale mais aussi internationale », insiste-t-il ajoutant qu'il faut connaître ses moyens et de se doter d'une réelle volonté politique.
Concernant son absence de la scène politique et la situation actuelle de Nidaa Tounes, il a affirmé qu'il est actuellement en concertation avec des parties politiques actives en Tunisie « afin de réfléchir à l'avenir du pays ». « Il va y avoir des décisions qui vont être prises bientôt » a affirmé Saïd Aïdi. La situation de Nidaa Tounes a été qualifiée de « gros problème ». « Nidaa souffre d'une crise de morale politique et ceci a une incidence sur le climat général dans le pays […] Nidaa représente plus un problème qu'une solution pour le pays » dit-il.