Saïd Aïdi, membre leader du parti Al Joumhouri, a été la victime d'une agression le 4 Décembre, jour même de l'attaque ayant visé les syndicalistes de l'UGTT. Saïd Aïdi est revenu sur l'affaire de son agression pour dénoncer la position de connivence des trois présidences quant à la recrudescence de la violence politique. « Ce qui m'a le plus touché, c'est qu'aucune des trois présidences ne s'est prononcée sur l'affaire de mon agression ni a condamné cet acte » a affirmé Saïd Aïdi lors d'une interview accordée au journal Assabah, avant d'ajouter que cette position de connivence des trois présidences encourage la prolifération de ce phénomène, qu'est la violence politique. Revenant sur la situation actuelle du pays et l'annonce de la grève générale par l'UGTT suite aux évènements du 4 Décembre, Saïd Aïdi a accusé la Troïka d'être à l'origine de la détérioration de la situation en adoptant un discours incitant à la violence et l'escalade. « Il suffit de revenir à l'Histoire des régimes fichistes pour voir que tous ont commencé par une prolifération de la violence. Et nous avons peur pour notre patrie de cette vague de violence » a précisé Saïd Aïdi. La même source a, par ailleurs, indiqué que la scène politique, en Tunisie, peut abriter plusieurs partis et peu importe les différences idéologiques et politiques. « Il suffit de mettre l'intérêt de la Tunisie au-dessus de toute autre considération », a déclaré Saïd Aïdi tout en soulignant qu'il est nécessaire de gérer la prochaine étape, notamment la période de transition, avec prudence. Dans ce même contexte, Saïd Aïdi a avancé que le remaniement ministériel devient une urgence, une nécessité primordiale afin d'avancer sur la voie de la démocratie et promouvoir l'économie. « Je tiens à préciser que les problèmes qui submergent le pays, proviennent de la politiques de certains politiciens qui agissent, dans les coulisses, en donnant la priorité à leurs propres intérêts et les intérêts des partis auxquels ils appartiennent », a conclu Saïd Aïdi.