Le rapport du l'FMI, publié hier lundi 17 avril 2017 en fin de journée, a été le sujet de la matinale d'Express FM présentée par Wassim Bel Arbi. « Les chiffres présentés dans le rapport sont en adéquation avec notre analyse de la situation » avait commenté la ministre des Finances, Lamia Zribi, lors de l'émission. « Pour la Tunisie, nous souhaitons renouer avec la croissance sans devoir faire de concessions douloureuses, notamment l'abandon des subventions de l'Etat sur certains produits, que l'Egypte a dû, par exemple, adopter. Pour éviter d'entrer dans cette phase, nous devons démarrer les réformes » a-t-elle ajouté.
Hier la mission du FMI en Tunisie, qui a duré deux semaines, s'est conclue. A ce sujet, Lamia Zribi fait savoir qu' « avec les responsables, les discussions ont porté sur les réformes et les futures étapes desquelles découleront les suivantes décisions : affronter le dossier du départ à la retraite qui réduira la masse salariale dans le but de réformer la fonction publique, démarrer un programme pour la formation des fonctionnaires pour guider la décentralisation, ou alléger les procédures administratives ». Les experts qui ont produit le rapport ont réalisé un diagnostic assez positif de la situation, ce qui va pousser au déblocage de la deuxième tranche de 319 M$, fait également savoir la ministre. « Fin 2017 il y aura une troisième tranche. Le nombre de tranches prévues dans le programme préfixé est au nombre de 8 » a-t-elle dit.
Par rapport à la dévaluation du dinar tunisien, Mme Zribi a dit : « La dévaluation du dinar est le résultat de la situation économique et du déficit commercial. La rareté de la devise est en rapport avec cette dévaluation. La Banque centrale n'est aujourd'hui plus en position d'intervenir pour redresser notre monnaie. Ceci engendrera une ultérieure baisse de sa valeur par rapport aux devises étrangères ». Et d'ajouter : « Nous devons sensibiliser les gens par rapport à leur consommation de produits étrangers ».
A la question, pouvons-nous sortir de ces accords signés avec le FMI, Mme Zribi répond que « non ». « L'idéal pour nous est d'augmenter l'export. Durant la période à venir, il faudrait laisser glisser le dinar pour éviter une dévaluation brutale. En espérant reprendre l'activité touristique et du phosphate et des entrée en devises en général ».