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Success-Story - Khaled Zribi : L'intérêt général est ma règle d'or !
Publié dans Business News le 23 - 04 - 2017

Khaled Zribi, directeur général de la Compagnie Gestion et Finance (CGF) et président de la Bourse de Tunis (BVMT) est l'un des jeunes personnages incontournables de l'économie en Tunisie. Dans un entretien accordé à Business News, il a exposé ses idées limpides en répondant aux problématiques épineuses des finances tunisiennes actuelles. Un macro-économiste foncièrement guidé par l'intérêt général et l'innovation qui nous a également dévoilé les raisons de sa candidature à sa propre succession lors des prochaines élections à la présidence de la BVMT, le 18 mai 2017.

Président du Centre des jeunes dirigeants (CJD) et ancien secrétaire général de la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie en 2014, co-fondateur du spécialiste européen de l'analyse financière indépendante, Alpha Mena Tunisie, successeur de l'actuel ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi, à la présidence de la Bourse de Tunis depuis 2014 et directeur général de la CGF depuis 1998, Khaled Zribi est un homme multitâche rigoureux ayant une carrière de plus de 20 ans à son actif. Il est doté d'un esprit cartésien et d'un patriotisme implacable. Quand il vous parle, c'est droit dans les yeux qu'il vous regarde en usant de pédagogie et d'ouverture d'esprit. Un virtuose de la Finance âgé de 48 ans qui privilégie la vertu économique au vice financier. Son leitmotiv principal, l'intérêt général.

L'intérêt général comme règle d'or
« Je suis guidé par une seule chose, l'intérêt général ! De préférence l'intérêt général noble » a déclaré Khaled Zribi lors de notre entrevue. Les notions d'utilité commune, de bien général et de valeurs nobles sont, en effet, ses leitmotivs et ce pour quoi il se lève le matin. Se décrivant, il a ajouté « je suis avant tout un macro-économiste. C'est sur le tas que j'ai appris à être financier et manager ». Son parcours universitaire, c'est à Montpellier dans le sud de la France qu'il l'a effectué. Il y obtiendra plusieurs certificats : diplôme en Sciences-Eco, diplôme universitaire (DU) d'économie de projets, DESS d'ingénierie financière et DEA de macro-économie. Par la suite, Khaled Zribi intègrera l'école doctorale de Montpellier appelée l'Ecole de la Régulation.
Son raisonnement macroéconomique est clair, selon lui l'intérêt général est l'ensemble des intérêts particuliers et non leur somme. Comme il l'a déclaré « l'ensemble des intérêts particuliers est fédérateur alors que la somme de ces intérêts engendre le chaos ».

Un chef d'orchestre à la tête de la Bourse de Tunis
C'est en 2014, sous le gouvernement de Mehdi Jomâa que Khaled Zribi est élu par ses confrères à la présidence de la Bourse de Tunis pour un mandat de trois ans. Avant d'occuper ce poste, il a exprimé sa volonté de rencontrer le ministre des Finances de l'époque, Hakim Ben Hamouda, pour faire une analyse de la situation financière du pays. Une réunion durant laquelle il a fait une rétrospective des 20 années précédant sa prise de fonction et lors de laquelle il a formulé ses ambitions en tant que président du Conseil d'administration de la Bourse de Tunis. Tel un chef d'orchestre qui fait respecter la partition par ses musiciens, Khaled Zribi, président de la BVMT, a alors décidé de réunir toutes les parties prenantes concernées par le marché de capitaux, « pour obtenir la meilleure musique possible ».
Ainsi, le Conseil du Marché Financier (CMF), la Société tunisienne interprofessionnelle pour la compensation et le dépôt des valeurs mobilières (Tunisie Clearing), le Fonds de Garantie de Marché (FGM) et le Fonds de Garantie Clientèle (FGC) ont été convoqués pour mettre conjointement en œuvre une politique de stimulation du rendement de la Bouse et s'orienter ainsi dans le sens de l'intérêt général. « J'ai par la suite proposé la création d'une commission ad-hoc composée de représentants du ministère des Finances et des personnes appartenant au secteur boursier pour nommer l'homme le plus à même d'occuper le poste de directeur général de la Bourse » a déclaré Khaled Zribi ajoutant que « cette commission a révolutionné la gouvernance de la Bourse. On a vu émerger une plus grande émulation de la part des membres du Conseil et une stratégie quinquennale a été élaborée ».
Au niveau des ressources humaines, Khaled Zribi a engagé un cabinet chargé d'écouter et d'interviewer tous les salariés de la Bourse pour favoriser « le confort intellectuel » de chacun y compris la technicienne de surface qui « joue un rôle très important au sein de la Bourse », a indiqué Khaled Zribi.

La bonne gouvernance, la transparence et la culture de l'entreprenariat : des refrains au quotidien
Résolument rationnel, Khaled Zribi a indiqué qu'au niveau politico-économique, un gouvernement composé d'excellents ministres peut tomber dans la mauvaise gouvernance s'il est perturbé de part et d'autres. Pour illustrer ses propos, il a pris l'exemple du gouvernement de Habib Essid : « l'ancien chef du gouvernement est un homme respectable, son gouvernement était composé d'hommes compétents mais la gouvernance globale était fragile. Les tensions émanant des politiques, de l'Assemblée des Représentants du peuple, des institutions, de la société civile, de l'UGTT et du patronat ont fait que la gouvernance globale du système était mauvaise. C'est sur cela que nous devons travailler aujourd'hui ».
A propos de la gouvernance de la Bourse de Tunis, Khaled Zribi a indiqué qu'un travail de titans a été fait et que « les 20 dernières années ont été difficiles malgré la compétence des présidents qui s'y sont succédé ». Ainsi, faire de la Bourse une institution au service de l'économie tunisienne, dynamiser le marché financier et favoriser le financement des PME avec un marché liquide favorable n'étaient pas chose facile, a-t-il déclaré.
« Quel que soit l'endroit où je suis, j'essaie au maximum de transmettre les valeurs d'entrepreneuriat et d'innovation. D'ailleurs lors de mon mandat au Centre des jeunes dirigeants (CJD) j'ai beaucoup travaillé sur cette notion d'envie car la créativité, l'art et la culture sont à la base de tout » a déclaré Khaled Zribi dénonçant par ailleurs le détachement des Tunisiens vis-à-vis de leur patrimoine qui est pourtant « le terreau sur lequel nous devons tout construire ».

Le lancement de « Tunis Place Financière » : Une initiative de Khaled Zribi
C'est à l'initiative de la Bourse de Tunis, que la City Tunisienne a été lancée au mois de mars 2017. Cette institution, qui n'a pas encore concrètement vu le jour, regroupe toutes les parties prenantes au marché financier pour réfléchir ensemble au moyen de prendre les meilleures décisions afin de financer l'économie tunisienne et en faire un hub financier. A ce sujet, Khaled Zribi a déclaré : « je suis heureux d'avoir entrepris cette initiative avec la direction générale et le Conseil d'administration de la Bourse. Le projet est en train d'aboutir et j'en suis fier ». Ainsi à l'instar de la City londonienne, parisienne, malaisienne et marocaine, la Tunisie aura sa propre place. A ce sujet, Khaled Zribi a également ajouté : « en résumé, nous sommes en train d'abandonner les intérêts individuels court-termistes de chacun en faisant prévaloir l'intérêt général à long terme ».

Un homme d'action qui rejette l'attentisme, le court-termisme et le conservatisme
« Si on ne prend pas de décision il ne se passera rien et on ne sera pas plus avancé. Que la décision soit bonne ou mauvaise, il faut quand même la prendre» a déclaré Khaled Zribi. Rationnel et doté d'une logique mathématique implacable, il poursuit : « Si cette décision est mauvaise, alors elle sera ajustée par une autre analyse et débouchera sur une nouvelle décision plus juste. Si elle est bonne alors nous irons de l'avant ». Par cette démonstration mathématique, il a dénoncé la critique facile de ceux qui sont dans l'attentisme « ceux qui agissent de bonne foi sont critiqués par ceux qui ne font rien ou par ceux qui sont de mauvaise foi ! Ce qui prouve que nous n'avons pas tous un projet commun et qu'un pacte social fédérateur n'a pas encore vu le jour en Tunisie ». Dans un second raisonnement, il a dénoncé le court-termisme économique tunisien et l'individualisme rampant en déclarant : « c'est l'ancien système qui nous a inculqué cette façon de raisonner. En tant que citoyens, nous ne participions pas car nous ne faisions pas partie de l'élaboration d'une stratégie gouvernementale ». Concernant les générations futures, Khaled Zribi a critiqué le fait que nous ne nous soucions pas de l'héritage qui sera légué à nos enfants.
Suite à ce constat, Khaled Zribi a mis en valeur la nécessité d'une réorientation radicale et d'un changement d'état d'esprit des Tunisiens qui devront s'opérer rapidement tout en admettant que « tout changement se fait dans la douleur ». Il a ajouté que le conservatisme et la peur du changement sont un frein à la croissance . « Tout le monde doit travailler. Il ne sert à rien de critiquer le gouvernement d'union nationale, nous devons tout d'abord faire notre propre autocritique : Avez-nous respecté le Code de la route ? Avez-nous respecté l'environnement ? Avons-nous admis nos propres erreurs ? ».

L'optimisme réaliste de Khaled Zribi
« Je suis fondamentalement optimiste mais sans réalisme cet optimisme ne sert à rien » a affirmé Khaled Zribi. Un optimisme intelligent qui est dans la lignée du raisonnement de l'actuel ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi, qui fût son prédécesseur à la présidence de la Bourse de Tunis. Il a ainsi attesté que le problème actuel en Tunisie est « la patience » et qu'un sursaut économique est bel et bien en train de se mettre en place.
Cet optimisme dont est doté Khaled Zribi vient du fait que « tout reste à faire » et que « nous avons la capacité de tout faire » cela à condition que nous acceptions le changement et les réformes en faisant primer la loi, selon notre interlocuteur. Par ailleurs, Khaled Zribi dans sa philosophie économique, est enclin au relativisme humaniste. Cela est perceptible notamment quand il explique que « toutes les situations négatives sont relatives car elles dépendent de notre perception. Ainsi, en changeant d'angle, il est possible d'entrevoir du positif dans le négatif. Nous devons nous doter du bon état d'esprit pour franchir cette étape économique difficile qui certes prend du temps ».

Des projets futurs à la tête de la Bourse de Tunis
Jeudi 18 mai 2017, comme tous les trois ans de nouvelles élections, auront lieu pour élire le président de la Bourse de Tunis. Khaled Zribi se portera candidat à sa succession. A ce sujet, il a déclaré « en toute humilité, j'estime que mon bilan est positif avec des réalisations concrètes. Il y a aussi d'autres projets que je voudrais mener à terme et c'est pour cette raison que je me porte candidat à ma succession. J'ai encore besoin de quelques années pour parfaire la stratégie mise en place au sein de la Bourse que j'ai défini avec mon Conseil d'administration. Le mandat du président qui est de 3 ans est assez court et il y a encore du chemin à faire ».

La famille, l'amour de Montpellier, le golf et la pêche
Khaled Zribi a deux enfants. Amine, studieux, grand sportif est membre de l'équipe nationale de golf et Nour, une férue d'équitation et d'art. A leur propos, il affirme avec conviction « j'accompagne mes enfants dans leurs ambitions, je ne leur impose rien. Le plus important pour moi est de leur inculquer des valeurs pour qu'ils puissent plus tard voler de leurs propres ailes et prendre des décisions ». Quant à son épouse, elle est originaire de Montpellier, une ville que Khaled Zribi affectionne particulièrement et où il a vécu près de 10 ans.
Le golf et la pêche, sont les sports favoris de Khaled Zribi. Il a d'ailleurs expliqué : « j'aime le golf parce que c'est un sport complet et qu'il constitue ma soupape anti-stress. Contrairement à ce qu'on pense, le golf n'est pas un sport de riche si tel était le cas ce ne serait pas le sport le plus pratiqué au monde ». A propos de la pêche, Khaled Zribi a indiqué avoir hérité cette passion de son père qu'il a transmis, à son tour, à ses enfants.


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