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Vous passerez à la caisse, par l'IVD ou par la réconciliation !
Publié dans Business News le 03 - 05 - 2017

Mis à part la bière, il y a une production en Tunisie qui n'a jamais connu la crise depuis 2011, c'est la production de slogans et de discours. Six ans plus tard, ils continuent avec les « manich msemah ! » (je ne pardonnerai pas) d'un côté, et les « Avec la démocratie, il passera ! », de l'autre côté.

Les premiers, ce sont les opposants au projet de loi sur la réconciliation économique présenté par la présidence de la République, dont beaucoup sont certainement de bonne foi. Les autres, ce sont tous ceux qui gravitent autour de la présidence de la République et qui défendent donc le projet de loi présenté par cette institution. A vrai dire, je n'ai pas d'avis sur cette loi, je ne sais pas quoi en penser.

Par contre, tout ce qui se passe autour est intéressant à observer. Commençons par ceux qui s'opposent à ce projet de loi. Ils soutiennent que la commission qui sera mise en place pour accorder le « pardon » est une commission obscure dont les travaux ne seront pas publics. En réalité, ce sont des soutiens inconditionnels de l'IVD ou plutôt de Sihem Ben Sedrine. Il ne faudrait pas que le fond de commerce de la « réconciliation » et de la « justice transitionnelle » lui soit enlevé ! Donc, tout ce qui sent le CPR parmi les associations usurpant les droits de l'Homme s'est mobilisé pour crier au scandale. Leurs hashtags et leurs slogans n'ont pu ramener, au maximum, que deux ou trois cent personnes à l'avenue. Mais là n'est pas le problème.
Mais ces gens-là, tellement attachés à la transparence et à la légalité, pourraient-ils nous dire, par exemple, quel est leur sentiment vis-à-vis des injustices et des humiliations subies par Lilia Bouguira et par Mustapha Baâzaoui, par exemple ? Des personnes qui ont été écartées de l'IVD juste parce qu'elles ont eu l'audace de dire non à la toute puissante présidente.
Les groupies de la transparence peuvent-ils nous expliquer, par exemple, le contenu de l'accord conclu entre l'IVD et Slim Chiboub? Ou bien nous donner l'état d'avancement des négociations avec Imed Trabelsi ou avec Sakhr El Materi ? Peuvent-ils nous dire où on peut consulter ces documents et nous démontrer que l'IVD, elle, est transparente ?
Autre donnée, et non des moindres : l'argent récolté à travers ce mécanisme d'arbitrage de l'IVD sera emmagasiné dans une espèce de fonds qui sera chargé de redistribuer ces sommes aux victimes de l'ancien régime. Et devinez qui veut prendre la direction de ce fonds ? Et bien oui, c'est l'actuelle présidente de l'IVD, comme le confirme d'ailleurs l'élu Sahbi Ben Fredj. Avouez quand même que c'est bien trouvé comme système. On pourrait même pousser le vice jusqu'à penser que certains des protestataires actuels comptent sur des rétributions plus tard.

Mais tout cela ne veut pas dire que c'est mieux en face. Ce n'est pas parce qu'on critique un camp qu'on fait forcément partie de l'autre camp. Il faut une certaine souplesse d'esprit pour comprendre ce type de positionnement.
En face, il y a un projet de loi qui vise les mêmes « hommes d'affaires ». Cette fois, l'argent récolté à travers les mécanismes de réconciliation serait réinvesti dans les régions pauvres. Il faudra, évidemment, croire la présidence de la République sur parole.
Les « amis » de la présidence de la République ont aussi leurs slogans, tout aussi creux d'ailleurs : « Avec la démocratie, il passera ! ». C'est quand même amusant de voir BorhenBsaies ou Hafedh Caïd Essebsi modifier leurs photos de profil et se transformer, avec leurs fans, en chantres de la démocratie ! S'ils y étaient réellement attachés, pourraient-ils nous en faire l'éclatante démonstration en organisant un vrai congrès par exemple ? Ou bien leur serait-il possible de nous faire état de leur combat pour la démocratie durant les années précédentes ? Est-ce qu'ils pourraient nous expliquer en quoi réside l'urgence de ce projet de loi pour qu'il y ait tout ce forcing ? Serait-ce parce que des dates importantes approchent, en vue du « développement des régions pauvres » ?

Ce qui est sûr dans cette histoire, c'est qu'il y a un os à ronger, représenté par ces hommes d'affaires prêts à payer pour voir leurs soucis en justice disparaitre. Deux camps se disputent ce pactole en faisant beaucoup de bruit et en essayant de se parer des meilleures intentions. Mais la réalité est que les caisses commencent à se vider et qu'il faut trouver de l'argent, les uns par l'intermédiaire de la « commission d'arbitrage » et les autres par celui de la « réconciliation économique ». Quoi qu'il en soit, les Tunisiens ont compris qu'il y avait magouille et c'est pour cela qu'ils n'en ont rien à faire de cette histoire, rien du tout.


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