L'Instance administrative nationale de l'UGTT a publié ce vendredi 5 avril 2017, un communiqué résumant les points abordés lors de la réunion présidée, hier, par le SG de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi. Dans ce commniqué, la centrale syndicale a estimé qu'il « est temps de rectifier l'erreur de la rupture des liens avec la Syrie » appelant à la nécessité de rétablir les relations de fraternité entre les deux pays au profit des deux peuples amis afin de coordonner les efforts dans la lutte contre le terrorisme. L'UGTT a commencé par saluer les succès réalisés par les structures syndicales, dans le traitement de certains dossiers. Elle a mis en garde « toutes les parties » contre la détérioration de la situation du pays et contre l'intensification des différends politiques qui ont conduit à une crise économique et sociale menant à des mouvements de protestation « qui n'ont pas été traités positivement mais par des promesses calmantes ». La centrale syndicale a estimé qu'une crise de confiance préoccupante entre les jeunes, le gouvernement, les partis et les organismes de l'Etat, devra être résolue dans une approche participative à travers notamment, l'élaboration d'une initiative nationale qui permettrait d'éviter l'accumulation des tensions. Elle a réitéré son soutien aux attentes légitimes d'emploi et de développement des régions marginalisées mettant en garde, encore une fois, contre « certaines tentatives d'instrumentaliser les mouvements sociaux pour semer le chaos et mener le pays vers l'inconnu ». L'UGTT a, en outre, appelé le gouvernement à trouver des solutions efficaces pour empêcher le glissement du dinar et rétablir le pouvoir d'achat des citoyens. Elle a, dans ce sens, appelé l'UTICA à accélérer la signature des annexes pour rendre effective l'augmentation des salaires dans le secteur privé et également le gouvernement à réexaminer les salaires des secteurs non soumis à des accords conjoints. La centrale syndicale a également appelé le gouvernement à respecter ses engagements et les accords conclus notamment dans l'éradication des emplois précaires, afin de préserver la crédibilité du dialogue social.
Elle a rappelé son refus de la loi concernant le partenariat public/privé dans sa formule adoptée et exigé l'arrêt de la mise en œuvre de l'accord entre les ministères de l'Agriculture et des Domaines de l'Etat concernant les terres domaniales, les structures agricoles. L'UGTT a appelé au retrait du projet de loi relatif au code des eaux et tous les travailleurs du secteur public à faire front pour défendre les institutions publiques et leur pérennité.
L'instance administrative nationale de l'UGTT a ensuite rappelé que la lutte contre la corruption reste une priorité absolue et que plier la page du passé ne peut se faire que sur la base des principes de la constitution, qu'il faudrait d'abord rendre des comptes avant de parler de réconciliation.