Invitée de Cap FM ce jeudi 1er juin 2017, la députée et militante des droits de l'Homme, Bochra Belhaj Hmida, a dénoncé les activités frauduleuses du prédicateur Adel Almi et de l'huissier qui l'accompagne dans leur chasse aux non-jeuneurs. Dans la même lignée, elle a rappelé les exactions commises par les milices islamistes au palais Abdellia de la Marsa lors de la clôture des printemps des arts le 10 juin 2012 en martelant que« défier l'Etat en formant une milice lorsque un évènement ou une tendance sociétale ne plait pas est dangereux ». A propos des cafés de Sidi Bou Saïd qui ne seraient ouverts qu'aux étrangers et aux européens, la militante a averti que de fausses informations circulent en précisant que les plaignants peuvent former des recours en justice. « Il faut ouvrir un débat sociétal en profondeur sur les droits et libertés consacrés par la Constitution » a-t-elle ajouté précisant que Adel Almi bafoue les libertés individuelles en recourant à la violence pour faire le buzz.
« Il n'est mandaté ni par Dieu, ni par les institutions de l'Etat ni par le peuple ! De plus filmer les citoyens dans les lieux où ils se trouvent et divulguer leurs informations est illégal durant le mois de ramadan comme durant l'Iftar ! » a déclaré la militante ajoutant que l'Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) est compétente pour juger des activités frauduleuses de Adel Almi et de l'huissier qui l'accompagne.
Bochra Belhaj Hmida a par ailleurs annoncé que l'Association Tunisienne de soutien des minorités (ATSM) a décidé de poursuivre Adel Almi en justice. Elle a aussi exhortél'Ordre des huissiers de justice à sortir de son mutisme et àrappeler à l'ordre l'huissier accompagnant Adel Almi.