Invité de la Matinale de Cap Fm ce lundi 12 juin 2017, le porte-parole de la Douane Tunisienne, Lassâad Bachouel, s'est exprimé sur les rouages de l'administration douanière dans le cadre de la lutte contre la corruption. « Il faut frapper fort et briser l'omerta douanière » a-t-il déclaré à ce sujet. Il a évoqué le dispositif de surveillance et d'investigation des agents douaniers en insistant sur le fait qu' « aucun maillon de la douane n'est au-dessus des lois ». Lassâad Bachouel a également mentionné les crimes d'évasion fiscale, d'enrichissement illicite, de commerce parallèle et d'opération de revente des marchandises de contrebande en appelant les citoyens à rejoindre le mouvement de dénonciation de la corruption.
Le porte-parole a évoqué deux volets sur lesquels l'administration douanière travaille actuellement, il s'agit de la lutte contre la contrebande et sa relation avec le terrorisme ainsi que la promotion de l'économie nationale. « La corruption est un crime en bande organisée, cependant la règle première est la présomption d'innocence » a-t-il ajouté.
Les révélations du gendre de Zine El Abidine Ben Ali, Imed Trabelsi, dans le cadre de son audition à l'Instance Vérité et Dignité (IVD) ont également été mentionnées. Le chef de la faction dissidente au sein du parti Nidaa Tounes, Lazhar Akermi, désormais chroniqueur dans la matinale de Cap FM, a évoqué la notion de « corporatisme douanier et de solidarité entre douaniers ». Lassâad Bachouel a répondu que les douaniers font désormais l'objet d'enquêtes à propos de leurs habitudes financières et leur train de vie. « En 2016, 100 douaniers sont passés devant la justice et 29 d'entre eux ont été exclus de l'institution douanière » a avancé le porte-parole.