Six mois après qu'il ait été nommé à la tête de la BFPME, Slim Feriani est intervenu ce matin du mardi 18 juillet 2017 sur Express FM dans l'émission présentée par Wassim Ben Larbi pour faire le bilan de ses six premiers mois à la tête de l'institution et de ses ambitions comme étant l'un des principaux financeurs de PME tunisiennes. M. Feriani a déclaré : « Lorsque je suis arrivé à la BFPME, beaucoup de dossiers m'attendaient. Nous traitons actuellement 100 dossiers par mois. Seuls 20 à 25% de ses dossiers reçoivent une réponse positive et donc un financement. Les projets que nous soutenons sont des projets d'extension, qui démarrent ou bien encore des entreprises en difficulté. Nous avons aussi un programme qui s'appelle « fonds de soutien aux PME », car l'un de nos objectifs est de sauver l'emploi ».
Le PDG de la BFPME a également expliqué que les financements libérés par la banque débutent à partir de 100 mille dinars et peuvent atteindre les 10 à 15 millions de dinars. « Il faut savoir que jusqu'à 15 MD, le projet est considéré comme petit, vu la dévaluation du dinar » a souligné le PDG de la banque, avant d'ajouter que la banque préfère aujourd'hui financer des gens qui ont de l'expérience dans le domaine dans lequel ils s'investissent. « Il faut aussi qu'ils aient un minimum de capital pour qu'ils sachent ce qu'est prendre un risque. Il faut qu'ils aient au minimum, 10% de la valeur du projet » a-t-il dit. « D'après notre expérience, les projets qui ne fonctionnent pas, sont ceux de personnes qui n'ont pas d'expérience mais aussi qui n'ont pas de fonds propres. Ceux qui généralement fonctionnent en revanche, sont des projets d'extension » ajoute-t-il.
Slim Feriani a aussi relevé que la BFPME, finance aujourd'hui, tous types de projets, sauf ceux liés à la promotion immobilière et à la construction d'hôtels et de structures touristiques. Il a en outre expliqué que la banque a accusé beaucoup de pertes ces 12 dernières années pour des crédits qui sont restés impayés. « Ces créances s'élèvent à des dizaines de millions de dinars ! » a-t-il rétorqué. Pour conclure, le PDG de la banque a déclaré : « En Tunisie, il y a 19 mille petites entreprises, nous avons financé plus de 1600 projets dans les 12 dernières années et le ticket d'entrée minimum est de 150 mille dinars. Si nous voulons renforcer les PME tunisiennes il faut appuyer en financements la BFPME ».