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Lutte anti-corruption : des divergences pour un dossier faisant l'unanimité
Publié dans Business News le 20 - 07 - 2017

Moins d'un an après avoir obtenu la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), le chef du gouvernement, Youssef Chahed s'est présenté au Palais du Bardo pour rendre compte de sa démarche de lutte contre la corruption. Entre ceux qui félicitent son courage et ceux qui mettent en doute ses motivations, la position de chacun se précise. Retour sur une longue séance d'audition…


Invité par le président de l'Assemblée, Mohamed Ennaceur, depuis le 30 mai 2017, à la suite de la première vague d'arrestations, le chef du gouvernement, Youssef Chahed s'est retrouvé face aux députés pour exposer les différentes facettes de sa stratégie de lutte contre la corruption et les mécanismes concrets déployés pour mener à bien cette mission délicate.

« J'étais devant vous le 26 août pour obtenir votre confiance, et je me suis engagé à respecter l'accord de Carthage. Même pas un an après, plusieurs de nos engagements ont été réalisés. Et l'un des axes stipulés dans l'accord de Carthage n'est autre que la lutte contre la corruption, la contrebande et le commerce parallèle. Ce que nous avons entrepris est une guerre au vrai sens du terme, puisque la corruption a pris beaucoup d'ampleur et nul ne peut contester l'étroite liaison entre la corruption, la contrebande et le financement du terrorisme », tels furent les premiers propos prononcés par M. Chahed dans son discours.

Le premier constat à notre arrivée à La Kasbah était ce manque de confiance entre le peuple et les gouvernants, d'où notre souci de regagner cette confiance, si importante pour pouvoir gérer les affaires du pays dans les meilleures conditions, a enchaîné le chef du gouvernement d'union nationale tout en mettant l'accent sur le fait qu'il a tout mis en œuvre pour réparer ce sentiment d'injustice.
Il a tenu à rappeler à ce propos que personne ne bénéficie de l'immunité et que nul n'est au dessus de la loi, ni au dessus de l'Etat, car c'est la loi qui est au-dessus de tous.


Après avoir fustigé les allégations prétendant qu'il s'agit d'une simple campagne limitée dans le temps, sélective et assimilable à un règlement de comptes, il a tenu à réitérer qu'il s'agit, plutôt d'une politique appelée à perdurer dans le temps afin d'impulser l'économie, d'où l'importance de mentionner que cette guerre n'est nullement dirigée contre les hommes d'affaires qui sont les premières victimes de la contrebande et du commerce parallèle

Youssef Chahed a tenu à dire que la « lutte contre la corruption n'est ni conjoncturelle, ni sélective. Et nous sommes conscients que nous devons mener cette guerre jusqu'au bout. Et comme l'a déjà dit le président de la République : Celui qui a peur n'a qu'à rester chez lui. Il n'y a pas de neutralité à ce sujet, soit on est avec la Tunisie, soit on est avec la corruption ! »

Le chef du gouvernement, a révélé, par ailleurs, que des sommes d'argent en devises d'une valeur de 700 millions de dinars (MD) ont été saisies et 2700 MD ont pu être collectés grâce aux amendes dressées suite aux arrestations, lors de cette action de lutte contre la corruption.
Et d'enchaîner en affirmant que dès le mois de septembre 2016, soit juste après son installation à La Kasbah, une commission sécuritaire restreinte a été mise en place par la présidence du gouvernement. Laquelle commission a pu localiser les dépôts des marchandises de contrebande dans plusieurs gouvernorats du pays tout en identifiant plusieurs figures de la contrebande, a-t-il précisé.


Les interventions des députés, qui ont eu lieu après l'allocution du chef du gouvernement, ont été très nombreuses et bien partagées. En effet, si certains ont loué les efforts déployés par le chef du gouvernement et son courage, d'autres ont mis en doute sa campagne et la neutralité de sa démarche.
C'est dans ce cadre que le député nahdhaoui, un des faucons du parti islamiste, Mohamed Ben Salem a insinué le souci de sélectivité du chef du gouvernement tout en demandant de procéder à l'arrestation du « chef de la mafia » dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Dans le camp des détracteurs, on citera les élus du Front populaire dont notamment Ammar Amroussia et ceux de l'Union patriotique libre, dont Tarek Ftiti, sans oublier les membres du Harak al-Irada avec Imed Daïmi en tête, qui critiquent sévèrement, pour des raisons différentes, la guerre contre la corruption,.

Parmi les supporters de cette lutte anticorruption, on retrouve les élus de Nidaa Tounes et d'Al Horra avec en tête Wissem Saïd et Leila Chettaoui, qui ont affiché leur soutien inconditionnel au chef du gouvernement, tout en l'appelant à aller de l'avant dans sa stratégie.

D'autres voix critiques ont reproché au chef du gouvernement l'absence de noms parmi les personnes arrêtées faisant partie du monde politique dans le sens où pour certains, il existe des corrompus parmi les dirigeants politiques et même parmi les membres du gouvernement sans oublier que même des députés sont mis au banc des accusés sans qu'ils ne soient inquiétés, outre mesure.


En tout état de cause, et bien que le chef du gouvernement se doit de rendre compte au parlement qui demeure une haute autorité de l'Etat, l'objectif réel de cette plénière demeure imprécis et opaque. En effet, pourquoi tant d'heures de débats, parfois houleux, voire à la limite de la correction, alors que le principe de la lutte contre la corruption est l'un des rares points faisant l'unanimité, et ne supportant pas une multitude d'interprétations et autant de divergences.

Ce débat-marathon, décortiqué et examiné de près, aura eu le mérite, par contre, de déceler les orientations de chaque partie, en donnant une image claire aux Tunisiens de ceux qui sont au service de l'Etat et de la Tunisie et ceux qui oeuvrent contre ses intérêts.


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