Lors de l'émission « Ras à Ras » de ce mardi 10 octobre 2017, présentée par Sofiene Ben Hamida sur Nessma, Fathi Fadhli, président directeur général de la société tunisienne des marchés de gros de Bir el Kassâa, a expliqué que l'augmentation des prix a essentiellement touché les pommes de terre et les tomates. Une augmentation explicable par « la diminution des espaces de production. Fait essentiellement dû au manque d'eau et donc de pluies de l'année dernière». « Pour ce qui est des tomates, les dernières pluies contenaient de la grêle ce qui a endommagé les productions. Il s'agit d'un produit frais ! Les patates en revanche nous les stockons. La solution sur laquelle nous sommes en train de travailler avec les autorités c'est l'importation d'une partie de notre consommation à partir de la Lybie voisine, à des prix inférieurs au nôtres ». Le directeur général du marché du gros a en outre parlé des circuits parallèles, illégaux. Des activités qui font aussi augmenter les prix. « Il faut les intégrer dans le circuit légal et augmenter l'offre sur le marché » a-t-il proposé.
Invité, hier lundi 9 octobre 2017, dans l'émission Ness Nessma, le DG de l'Institut National de la Consommation (INC), Tarek Ben Jazia, est intervenu pour expliquer les causes de l'augmentation du prix des légumes. « Les chiffres confirment une augmentation anormale des prix. Une augmentation liée à une accumulation de plusieurs facteurs structurels et spécifiques à la période » a-t-il dit. Il a ajouté : « Les facteurs structurels sont liés à la production agricole qui ne couvre pas la demande. Aussi la consommation de légumes par personne a nettement augmenté. Depuis les années 2000, la consommation par personne est passée de 67Kg à 80Kg de légumes par an. De même pour les fruits (de 50 à 70 Kg). Aussi, les espaces dédiés à la production de légumes sont en diminution ».
Pour ce qui est du marché du gros, M. Ben Jazia a expliqué qu'il revient moins cher pour les producteurs de vendre directement leur produits à partir du lieu de production que de rajouter 2 ou 3% entre transport et accès au marché.