Une campagne d'affichage urbain de sensibilisation à propos du harcèlement et de la violence contre les femmes a été lancée dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 novembre 2017. Le hic est que la campagne en question a cherché le second degré pour lancer le message, mais ceci a été mal saisi par une partie du public tunisien. Sur les réseaux sociaux, certains manifestent leur étonnement, d'autres s'interrogent sur les raisons de ce choix de la technique par le choc et d'autres encore dénigrent (comme d'habitude) les créateurs de la campagne qui ne savent pas, d'après eux, transmettre leur message et versent dans la débilité. On savait le Tunisien expert en tout, aujourd'hui il est expert en marketing émotionnel. La campagne en question montre une femme de dos avec un titre et une réponse dans une bulle. La réponse ordinaire qu'on entend dans plusieurs milieux sociaux et qui banalise totalement la violence faite contre les femmes, que ce soit du harcèlement, du harcèlement au travail ou de la violence conjugale. Une femme qui se fait violenter devant ses enfants ? « Il faut qu'elle assure la quiétude de son foyer ». Une femme qui se fait harceler au travail ? « D'autres n'en ont même pas trouvé ! ». Les nouveaux experts en marketing peuvent dire qu'elle est ratée, débile et idiote, la campagne a quand même réussi à faire le buzz et faire parler d'elle. En soi, c'est déjà un succès quoique disent les néo-experts !