Dans son intervention devant les députés de l'ARP, mardi 28 novembre 2017, le ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, s'est expliqué sur les accusations de corruption qui le visent. Le ministre a ainsi déclaré : « En octobre 2011, j'étais président de la commission consultative auprès du ministère de l'Energie. Nous avions à l'époque, reçu une demande de permis pour la prospection d'hydrocarbures de la part de la société Voyager, qui demandait de sonder le sol pour le compte d'une société américaine dans la zone de Borj El Khadhra dans le sud du pays. En étudiant le dossier, la commission a découvert que l'un des actionnaires de la société était visé par la Commission de confiscation des biens mal-acquis ». Et d'ajouter : « Sous ordre du ministre des Domaines de l'Etat de l'époque (Slim Ben Hamidène), émis le 4 juillet 2013, l'Instance de surveillance générale des domaines de l'Etat a procédé à une enquête sur cette personne. Enquête bouclée en octobre 2013 avec la décision de céder le permis à la société ».
Le ministre de l'Energie a également révélé qu'avec le concours du ministre de l'Industrie, il a été conclu que l'octroi de ce permis est une « décision saine » d'un point de vue juridique étant donné le respect des procédures. « Pour les autorités compétentes, la décision d'octroi n'avait alors aucun rapport avec le dossier des biens mal acquis ». Après l'octroi du permis, Khaled Kaddour a rappelé qu'une plainte, le visant lui, ainsi que d'autres membres de son administration, a été déposée en 2013 par une avocate. Hier lors de la plénière consacrée au vote du budget du ministère de l'Energie, la député Samia Abbou a demandé la démission du ministre.