Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum a donné, aujourd'hui, vendredi 5 janvier 2018, un exposé de la situation économique et des indices des finances publiques, lors de l'ouverture de la rencontre-débat sur la loi de Finances 2018 organisée par l'Ordre des experts comptables. A cette occasion, M. Chalghoum a affirmé le début de l'amélioration de l'économie nationale ainsi que les indices de croissance de certains secteurs de production, pouvant réaliser un taux de croissance global estimé à 3% en 2018.
Par ailleurs, il a insisté sur la détermination du gouvernement d'union nationale à maîtriser le déficit budgétaire actuel, atteignant les 9% à cause de l'augmentation des importations de 19%, et ce, à travers la LF 2018. Et d'ajouter que l'augmentation des taxes douanières, pour une meilleure gouvernance de l'import, ne touche pas les matières premières, les produits semi-finis et les équipements. Elle concerne uniquement les produits de consommation importés ayant un équivalent produit localement. Il a de ce fait souligné que les mesures relatives aux taxes douanières visent au soutien du pouvoir concurrentiel des institutions tunisiennes.
Le ministre a fait savoir que l'augmentation de la TVA ne touchera pas les produits alimentaires ni les produits agricoles. D'autre part, il a relevé que la réforme des caisses sociales constitue l'une des plus importantes priorités du gouvernement, indiquant que le budget prévoit 500 MDT de ressources budgétaires pour permettre à la CNRPS de satisfaire ses engagements.
M. Chalghoum a assuré que la réforme de la fonction publique et la maitrise de la masse salariale sont nécessaires à travers l'encouragement du départ volontaire à la retraite. Il a ajouté que la LF 2018 prévoie également un certain nombre de mesures visant à soutenir les secteurs fragiles touchés par les difficultés économiques de ces dernières années, notamment, dans les domaines du tourisme et de l'agriculture, ainsi que l'impulsion des investissements, le soutien des hauts fonctionnaires et la réintégration des artisans. Il a au final évoqué la création d'un fonds de garantie des crédits immobiliers fournis par les banques au profit des personnes n'ayant pas de revenu stable.