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PLF 2018, un poignard dans le dos des entrepreneurs
Publié dans Business News le 18 - 10 - 2017

Depuis la formation du premier gouvernement dit d'union nationale, les responsables n'ont cessé de plaider pour l'entreprenariat jeune et l'importance du secteur privé dans l'absorption des centaines de millier de diplômés chômeurs. Si l'on devait traduire le discours politique, on obtiendrait : Le secteur privé doit sauver le pays !
Pourtant le projet de Loi de Finances 2018 publié mardi 16 octobre, sur le site du ministère des Finances est perçu par les entrepreneurs comme un poignard dans le dos. Réactions.


« La Loi de Finances 2018 n'est pas une Loi de Finances mais une loi pour les finances publiques ! ». Cette déclaration faite par la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, hier mardi 17 octobre dans le journal « Assabah » traduit la déception des entrepreneurs tunisiens qui avaient cru au discours politique, lors des réunions communes.
« Cette loi a été faite avec l'objectif de réaliser l'équilibre budgétaire et le moyen le plus facile pour réaliser cet objectif a été d'aller vers les entreprises structurées qui payent déjà leurs impôts. On espérait des mesures pour encourager l'investissement et l'export, on espérait moins de taxes tout en élargissant la base des gens qui contribuent, on espérait un encouragement pour les gens qui travaillent, produisent et qui font preuve d'audace. Ces choses ne se sont pas produites !», s'était exclamée la présidente de la centrale patronale.

En parcourant le texte du PLF 2018, l'on se rend compte que la taxe extraordinaire de 7,5% imposée dans la précédente LF de 2017 a disparu pour laisser place à de nouveaux impôts et aussi l'augmentation de la TVA. Une instabilité fiscale qui se révèlera fatale pour l'investissement dont la base est la stabilité. Ceci n'est pas un secret mais juste la logique des choses.
Evoluant sous la pression constante des syndicats, les entrepreneurs tunisiens, seuls vrais créateurs de richesses dans le pays, se font aujourd'hui aussi affaiblir par la politique du gouvernement qui se veut désormais, sociale.

D'ailleurs, Mme Bouchamaoui a aussi dénoncé la psychose qui s'est installée envers les chefs d'entreprises. « On remet systématiquement en doute leur bonne volonté, la qualité de leur travail, la manière avec laquelle ils font de l'argent. Et c'est ainsi que nous avons perdu la valeur travail et les bonnes manières dans ce pays. Il y a une vraie crise morale !». Après avoir profondément analysé la situation du pays, la présidente de l'UTICA a prôné l'exonération fiscale pour les entreprises exportatrices en début d'activité et un identifiant fiscal pour chaque personne ayant une activité et ce afin de combatte le secteur informel.

Pour le président de la CONNECT (Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie), Tarak Cherif, l'Etat doit sans attendre s'en prendre à la contrebande qui croît et qui «représenterait plus de 50% de l'économie du pays». Selon le responsable, augmenter encore plus la pression fiscale « risque de dégrader le climat des affaires» et d'avoir un effet fortement néfaste sur l'économie. Face au dilemme devant lequel se trouve le gouvernement, Tarak Cherif propose d'aller puiser dans le réservoir des 400.000 entreprises qui opèrent sous le régime forfaitaires et dont la contribution ne dépasserait pas les 30 millions de dinars par an. Celles-ci représentent aujourd'hui 2/3 du nombre total d'entreprises du pays.

En plus de l'augmentation de la TVA de 1% et d'une Contribution Sociale Généralisée de l'ordre de 1%, également, le PLF 2018 renferme une multitude d'autres mesures qui feront croître sans nul doute la pression fiscale, tel que : l'augmentation du prix des voitures, des produits et services de santé, des communications téléphoniques, du transport, du tourisme, des tarifs d'assurance, des produits pétroliers et d'autres nombreux produits encore.

La rafale de taxes et impositions prévues dans le PLF 2018 touchera aussi artistes et footballeurs. Pas plus tard qu'hier, lors d'une conférence de presse donnée au siège du ministère des Finances, le ministre, Ridha Chalghoum, a déclaré : « Lors des conflits qui surviennent souvent entre équipes de foot et joueurs nous nous sommes rendu compte que les contrats de ses derniers n'étaient pas enregistrés. La même chose arrive pour les artistes. Cette nouvelle Loi de finances oblige ces personnes à enregistrer leurs contrats et donc de déclarer ce qu'ils ont touché ».

Dans les deux interventions des présidents de la CONNECT et de l'UTICA la hausse du taux de retenue à la source sur les bénéfices des sociétés a été relevée. Une mesure qui ira freiner l'investissement et par effet de levier la croissance selon eux. Les chefs d'entreprises se trouvent seuls au pied du mur avec un PLF qui, même s'il devrait être laminé durant son passage devant l'ARP, leur restera fortement hostile.
Ceux qui le défendent aujourd'hui citeront les mesures sociales et l'augmentation importante des peines pour les contrebandiers. Mais lesquels ? Il y a de cela quelques années, les stations d'essence de contrebande s'arrêtaient à Djerba, aujourd'hui, elles sont à Sousse. Nous aurons aussi surement l'augmentation du prix des carburants vue que les projections sur le prix du baril de pétrole qui sont faites chaque année se révèlent inexactes.


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