«Pas d'année blanche, c'est une promesse», c'est ce qu'a déclaré ce mercredi 6 juin 2018, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, aux étudiants au micro de Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems Fm. M. Khalbous a ainsi expliqué que «le ministère est en train de faire tout son possible pour résoudre cette crise qui doit cesser, l'étudiant ne devant pas être pris en otage et payer le prix de revendications quelle que soit leur légitimité». «Malgré tout ce qui se dit, nous sommes en dialogue permanent avec l'ensemble des syndicats et ce syndicat en particulier. Notre objectif est de résoudre cette crise afin que nos enfants passent normalement leurs examens. Le problème n'est pas la légitimité des revendications mais la manière de faire la grève et la situation du pays, les revendications financières ne pouvant être satisfaites à court terme vu la crise des finances publiques», a-t-il affirmé.
Et d'ajouter : «Nous avons soumis à ce syndicat plusieurs propositions concrètes lors de la dernière réunion du 31 mai 2018. Ce dernier a reconnu par écrit le sérieux du dialogue et des propositions, mais il a réclamé une garantie. Et c'est ce qui a été fait le lendemain en conseil des ministres, où j'ai présenté un rapport complet sur la situation, j'ai expliqué les propositions du ministère et les étapes proposées. Ceci a été adopté en conseil des ministres et a été spécifié dans le PV de la séance : le gouvernement soutient ces propositions et soutient toutes les décisions des autorités de tutelle».
Slim Khalbous a indiqué que la veille, le ministère a envoyé un courrier officiel à Ijaba pour une réunion le 7 juin l'invitant à venir signer un accord selon les points sur lesquels ils se sont mis d'accord. Ijaba a ainsi eu la garantie qu'elle réclamait et il espère que la crise sera réglée demain.
Ceci dit, le ministre a précisé que le ministère travaille parallèlement sur deux solutions. «La solution idéale est celle du dialogue et de l'entente, avec un accord raisonnable qui satisfait tout le monde et sauve cette année universitaire, car nos enfants sont les plus importants. La deuxième solution est celle de l'application de la loi et qu'on est en train de retarder depuis 5 mois : le gel de salaire pour le travail non accompli mais le plus important, nous sommes en train d'étudier toutes les solutions pédagogiques légales, et on ne parle pas de passage automatique de niveau pour sauver l'année. Il y a des solutions légales comme notamment le remplacement des profs dans la supervision des examens nationaux, l'allégement du nombre d'examens à passer dans une même unité de matière, etc. Ces solutions seront le dernier recours du ministère», a-t-il expliqué.