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Dress code et Tunisiens, une histoire de désamour
Publié dans Business News le 21 - 09 - 2018

Si nos habits reflètent pour beaucoup notre personnalité, ils sont néanmoins définis en partie par le milieu dans lequel on évolue. Mais alors, qu'est-ce qui dicte un certain style et pas un autre ? Pourquoi ne serions-nous pas tout simplement libres de porter ce que l'on veut ? D'où viennent ces dress codes ? Mais surtout, quelles en sont les fonctions ?

L'apparition de la députée Nadia Zangar, dans une tenue décontractée, aux côté du ministre de l'Education a été un véritable tollé sur la toile tunisienne. La robe portée par l'élue n'a pas plu, c'est le moins qu'on puisse dire, aux internautes tunisiens. Il y en a ceux qui fustigeaient le fait qu'une députée se montre ‘dénudée'. Ceux-là sont les conservateurs, habitués à monter au créneau dès qu'un bout de peau pointe du nez. C'était l'occasion rêvée pour tacler l'autre bord, dit progressiste, à travers la robe de Mme Zangar.
Sauf qu'ils ne sont pas les seuls à avoir critiqué la mise de la députée. Ceux qui se disent modernistes/progressistes n'ont pas manqué de la tancer, pas pour les mêmes raisons certes, mais c'était tout autant agressif. Ce qu'ils lui reprochent, c'est de s'être montrée dans une tenue ‘inappropriée', alors qu'elle assistait à un événement officiel. Une tenue jugée indigne d'une femme politique qui représente la région de Nabeul et l'image de la Tunisie.

C'est là que le débat a été ouvert sur la question du dress code ou code vestimentaire. Parce que disons-le, en Tunisie, un certain laxisme, ces dernières années, a fait que des fonctionnaires et des employés aillent travailler en habits beaucoup trop décontractés, voire même débraillés. Il ne faut pas remonter très loin dans le temps pour le constater. A l'image de la déliquescence généralisée, on se rappellera des accoutrements de certains et certaines député-és à l'Assemblée nationale constituante. On en a vu de toutes les couleurs et même des pieds dépassant de mules pas très élégantes. Des atteintes au bon goût devenues monnaie courante sous l'hémicycle. Un phénomène qui part des plus hautes sphères du pouvoir, en la personne d'un député, allant jusqu'à l'employé d'un bureau de poste à l'allure négligée…

Le respect d'un code vestimentaire est en passe de devenir un mythe en Tunisie à quelques exceptions près. Au détour des couloirs d'une administration tunisienne, il ne faut pas s'étonner de croiser la route de fonctionnaires portant des jeans déchirés ou des sandales dignes d'une journée à la plage.
Sous nos cieux et chez la plupart de nos concitoyens, la notion même de code vestimentaire semble tomber en désuétude. En milieu professionnel surtout, on ne s'embarrasse plus de porter une tenue inappropriée, non pour casser sciemment certaines règles, mais par négligence et nonchalance. Pourquoi respecter les règles quand un ancien président de la République, on nommera Moncef Marzouki, avait fait fi de toutes les convenances en refusant de porter la cravate, en s'exposant dans toutes sortes d'accoutrements. On se rappellera d'un président de la République arborant sur son chef un chapeau de paille ou menant des rencontres de haut niveau en chemise déboutonnée ou encore déambulant en burnous. C'était la grande classe ! Il avait lancé la couleur, pourquoi donc s'étonner qu'une grande partie des citoyens se mette à suivre l'exemple.

L'idée de respecter un dress code s'est perdue dans les méandres de la médiocrité ambiante. Depuis l'avènement de la Troïka et les dizaines d'élégants élus amenés dans son sillage, le phénomène semble se propager à toutes les franges de la société.
En quoi donc consiste un dress code au juste?
On pourrait le définir comme étant les règles qui régissent l'apparence d'un individu. Ils stipulent ce qui doit de ce qui ne doit pas être porté dans une situation ou une occasion bien précise et varie selon les milieux de travail.
Les dress codes se manifestent sous différentes formes. On trouvera ainsi le « casual » un style vestimentaire décontracté ; le « smart casual » qui se situe entre le look sportif et l'élégance classique, et laisse une bonne marge de manœuvre. Après, on trouve le « Business casual ». Il convient au look des repas d'affaires détendus, de l'afterwork ou des voyages d'affaires. Pour le monde des affaires, le dress code « business attire » est le mieux adapté, avec tout ce qu'impose ce monde, de sérieux et d'élégance aux choix vestimentaires.
Le dress code « Black tie/ Cravate noire » avec le costume sombre est plus adapté à un événement festif. Enfin, il y a le dress code « white tie / Cravate Blanche », lorsque l'élégance est souvent de mise, selon la mondanité de l'événement.

Le dress code en politique
Comme le disait un confrère français : « L'habit ne fait pas le politique. Mais le politique fait l'habit ». Les politiciens ne suivent aucune règle ‘écrite' qui viendrait leur dicter leur façon de s'habiller, mais il existe des normes à suivre. Et bien que le dress code des hommes est presque le même partout, celui des femmes fait, souvent, l'objet de critiques.
En 1972, un huissier avait barré le chemin à Michèle Alliot-Marie. La jeune conseillère politique ne peut entrer à l'Assemblée nationale, parce qu'elle portait un pantalon. Menaçant de l'enlever, Michèle Alliot-Marie avait fini par entrer.
En 2012, alors qu'elle assistait au Conseil des ministres, Cécile Duflot avait été épinglée parce qu'elle portait un jean, et ce, peu avant l'épisode de la robe à fleurs qui lui a valu les huée des élus à l'Assemblée nationale.
En pantalon ou en robe, les tenues des femmes politiques font, toujours, débat, comme l'a si bien illustré l'épisode de la robe étoilée portée par Nadia Zangar. Ajouter à cela la prédominance des réseaux sociaux et l'affaire s'est vite transformée en mini scandale, poussant la députée à donner des explications.

Qu'en est-il, alors, du dress code au sein des entreprises ?
Si nous nous intéressons au dress code au sein des entreprises, on se rendrait compte que la tendance est plutôt d'adopter un dress code assez décontracté.
On distingue, ainsi, deux milieux différents. On trouve, d'une part, le milieu conservateur (gestion, droit, fonction publique, etc.), et le milieu relativement décontracté (vente, services publics, enseignement, etc.), d'autre part.
Pour le premier, c'est le tailleur classique composé d'une veste et d'un pantalon ou d'une veste assortie à une jupe est au rendez-vous. Pour le second, il n'existe pas de règles proprement dites, du moment que cela reste soigné.
Le Casual Friday, ou le Friday Wear, est une option adoptée par certaines entreprises, et en particulier celles de l'assurance ou de la finance, qui permet, le vendredi, de venir en tenue décontractée, en tombant la cravate, la chemise ou le tailleur.
Ces options qui cassent avec les codes restent néanmoins, relativement, codifiées, mais viennent dans une perspective d'amélioration du bien-être et de la productivité des employés.

Le vêtement reste porteur de symboles très forts. Que l'on soit homme ou femme politique, fonctionnaire ou employé, s'habiller en adéquation avec les codes qui varient selon la situation, reflète avant tout un respect de l'image qu'on représente de son pays ou de son entreprise.


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