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A la grève toute !
Publié dans Business News le 16 - 01 - 2019

La grève du 17 janvier, ne sera pas annulée. Annoncée depuis plusieurs semaines afin de faire pression sur le gouvernement et le pousser à s'incliner face aux revendications syndicales, elle est encore maintenue. Syndicat et gouvernement, multiplient les rencontres, mais aucun accord ne sera trouvé et le syndicat campe sur ses positions jugeant les concessions gouvernementales « trop légères ».

« La grève du 17 janvier 2019 est la dernière étape, il n'y aura pas d'autre réunion ni de nouvelles négociations » a affirmé Sami Tahri ce matin lors d'une conférence de presse. Le secrétaire général adjoint de l'UGTT a ainsi appelé les grévistes à faire réussir la grève et à faire preuve de responsabilité lors de leur mouvement de demain.
Hier, pendant presque 7 heures, une réunion 5+5 a rassemblé des représentants du gouvernement et du syndicat pour trouver, enfin, une sortie à cette crise qui s'éternise et parvenir à annuler la grève. Aucune solution n'a pu être trouvée. Rien qui arrange les deux parties. Selon Sami Tahri, l'entrevue tenue aussi hier, entre Noureddine Taboubi et Youssef Chahed « n'aura duré que 3 minutes » et « ressemblait plus à une réunion de courtoisie qu'à des négociations ».
Ainsi, face au blocage, la grève générale débutera ce soir, mercredi 16 janvier, à minuit et se terminera demain jeudi 17 à minuit. Elle durera 24 heures et concernera tous les agents travaillant dans les ministères, les administrations centrales, locales, les institutions et établissements publics. Pas de transport public, pas de municipalités, d'administrations, ni d'hôpitaux. Un service minimum sera cependant assuré pour les services de première nécessité. Un rassemblement est par ailleurs prévu à Tunis à partir de 10h à la place Mohamed Ali qui abrite le siège de la centrale syndicale ainsi que devant les locaux régionaux de l'UGTT dans plusieurs villes tunisiennes.

La grève générale dans la fonction publique et le secteur public a été confirmée depuis le 24 novembre 2018 suite à l'échec des négociations avec la partie gouvernementale quant aux augmentations salariales dans la fonction publique. En effet, alors que l'UGTT demande une hausse de salaires équivalente, ou supérieure, à celle du secteur public, le gouvernement avait proposé une augmentation de 136 à 180 dt. Ce qui n'a pas réussi à amorcer la crise, celles du secteur public étant de l'ordre de 205 à 270 dt. Ceci dit, le point de discorde concerne plus aujourd'hui les modalités de versement de ces augmentations que leur montant. Le gouvernement avait proposé que cette augmentation se fasse sur deux tranches et prenne effet à partir de décembre 2018.
« Nous avons accepté que les majorations soient au titre de 2 années au lieu de 3 et qu'elles soient comptabilisées depuis le mois d'octobre et non pas du mois de mai comme pour le secteur public. Nous avons également accepté que la 2ème augmentation prenne effet à partir de mai 2019. Cependant, le gouvernement n'a pas réagi positivement à cela et a présenté des propositions d'une hausse entre 136 DT et 180 DT, des montants approuvés par l'UGTT. Le point de désaccord était les délais de l'exécution du versement des majorations et que ces augmentations ne seront pas comprises dans la masse salariale », affirme Hfaïedh Hfaïedh.

En réalité, au-delà même des négociations salariales, le désaccord avec le gouvernement s'est transformé en bras de fer, l'UGTT profitant de l'approche des élections pour se positionner sur l'échiquier politique. Hier, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT, a écrit sur sa page Facebook indiquant que ceux qui sont contre la grève n'ont pas d'avenir. « Celui qui s'oppose à l'UGTT s'oppose aux travailleurs et celui qui s'oppose aux travailleurs s'oppose à la Tunisie ! Celui qui s'oppose à l'UGTT, aux travailleurs et à la Tunisie n'a pas d'avenir ! », pouvait-on lire dans le statut de Sami Tahri. La centrale syndicale accuse aussi le gouvernement de ne pas être souverain et de se plier aux directives du FMI. En effet, le syndicat qui s'oppose ouvertement au gouvernement entame ce nouveau bras de fer afin de le déstabiliser.

De son côté, le gouvernement affirme avoir « amélioré ses propositions à chaque réunion avec l'UGTT ». « Nous ne voulons pas entrer en confrontation avec l'Union qui n'est pas notre ennemi, mais un partenaire social, ou encore envenimer la situation. Même après la grève, les négociations se poursuivront car nous devons parvenir à une solution et nous sommes toujours disposés au dialogue. L'augmentation des salaires n'est pas la solution adéquate pour contrecarrer la cherté de la vie. C'est un cercle vicieux ! Ainsi, notre économie ne se rétablira pas et nous ne sortirons jamais de l'emprise du FMI », affirme Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement.


Demain, près de 690.000 fonctionnaires seront en arrêt de travail. Plusieurs d'entre eux sortiront dans les rues afin de crier leur colère et de critiquer le gouvernement en place. Une force de frappe qui fait toute la particularité de l'UGTT et qui constitue sa première arme de guerre pour s'imposer sur la scène politique. Pas plus tard qu'en décembre 2018, Samir Cheffi avait bien pris soin de souligner que l'UGTT sortira de sa neutralité et participera aux élections de 2019. La bataille de demain ne sera donc pas seulement sociale, elle sera politique avant tout.


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