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Au parlement, l'interdiction du niqab fait débat
Publié dans Business News le 16 - 07 - 2019

Mardi 16 juillet 2019, s'est tenue la première séance parlementaire consacrée à l'examen du projet de loi portant sur l'interdiction du niqab dans les espaces publics. Un projet de loi daté du 18 mars 2016 et initialement proposé par les anciens députés du bloc parlementaire d'Al Horra (Machrouû Tounes) dont la plupart sont aujourd'hui membres de la Coalition nationale. Une telle séance de débat se devait d'être une réelle occasion pour les parlementaires laïques de débattre et défendre leur position face à l'opposition des islamistes. Or, rien de tel ne s'est produit…

Seulement 11 députés ont pris part aux travaux de la commission parlementaire de la législation générale, présidée par Karim Helali. Bien entendu certains députés du mouvement islamiste Ennahdha, membres de cette commission, n'ont pas affiché leur présence pour des raisons pas si difficiles à déduire. Parmi ces parlementaires nahdhaouis absents à cette séance de débat nous citons : Noureddine Bhiri, Zeineb Brahmi, Mohamed Mohsen Soudani et Soulef Ksantini.

Le débat a pris place et les quelques parlementaires présents ont pris à tour de rôle la parole pour décortiquer et donner leurs avis sur les 4 articles de ce projet de loi.
Brahim Nacef, député d'Al Horra, a, à titre d'exemple, critiqué l'article 3 concernant l'amende et la peine d'emprisonnement en cas de port du niqab dans les espaces publics, les banques, les aéroports internationaux, les ports, les transports publics et les grandes surfaces.
Cet article prévoit que : « Toute personne qui enfreint les dispositions de l'article 1 de cette loi sera condamnée à 15 jours de prison et à une amende de 4,800 dinars tunisiens ou de l'une de ces deux peines ».
Le parlementaire, contrarié, a en effet estimé qu'il est nécessaire de durcir les peines pénales et d'inclure dans ce texte de loi l'idée que tout homme portant le niqab doit être sévèrement puni par la loi.
« Les étrangers qui viennent passer quelques jours ici doivent se conformer aux lois tunisiennes. Si ce projet est promulgué, la personne concernée doit enlever son niqab à son arrivée en Tunisie », a-t-il aussi indiqué.

Pour sa part, Karim Helali a estimé qu'il est nécessaire d'auditionner dans les prochains jours le ministre de l'Intérieur, Hichem Fourati, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme, Mohamed Fadhel Mahfoudh, ainsi que toutes les associations et ONG impliquées dans cette affaire qui touche réellement à la sécurité de la nation.
« Tout le monde a constaté que dans certains pays en guerre contre le terrorisme, le port du niqab est utilisé pour porter atteinte à la sécurité nationale. Certes nous sommes dans un pays démocratique, mais la liberté individuelle a certaines limites lorsqu'elle constitue un réel danger sur la sécurité nationale », a-t-il lancé.
Le président de cette commission parlementaire fait ici allusion au recours de certains terroristes au port du niqab pour exécuter leurs plans contre les unités sécuritaires ainsi que les citoyens, victimes malgré eux de cette barbarie. Et malheureusement, beaucoup sont décédés à cause de cette technique utilisée notamment pour fuir les forces de l'ordre.
A titre d'exemple, le chef de l'organisation terroriste Ansar Chariâa, Abou Iyadh, avait en septembre 2012 réussi à prendre la fuite en portant le niqab. A cette époque, les unités sécuritaires avaient encerclé la mosquée Al Fath à Tunis, lieu de culte des extrémistes religieux au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011 et à l'arrivée au pouvoir du mouvement Ennahdha. Mais Abou Iyadh a réussi à s'échapper.

L'interdiction du port du niqab dans les espaces publics est donc devenue nécessaire pour protéger les citoyens de toute menace terroriste et aider ainsi les forces de l'ordre à traquer plus facilement les vrais ennemis de la démocratie et les criminels, a lancé Salah Bargaoui, député du bloc Al Horra, qui est l'initiateur de ce projet de loi.
Toutefois, l'absence d'une définition du terme « espace public » dans ce texte de loi a été épinglée par le député Mourad Hamaidi, membre du Front populaire (FP), qui a revendiqué la nécessité de mettre en place une définition claire et nette pour éviter toute confusion.
« Les espaces publics mentionnés dans ce projet de loi sont à vrai dire des espaces communs entre les citoyens. Aussi, les rues et les avenues sont-ils des espaces publics ? Les deux derniers attentats qui ont eu lieu à l'avenue Bourguiba à Tunis (par allusion à l'attentat commis le 29 octobre 2018 et celui du 27 juin 2019, Ndlr). ne sont-ils pas des espaces publics ? », s'est interrogé le député Hamaidi en s'adressant à son collègue Salah Bargaoui.

Le débat sur ce projet de loi n'en est pas encore à sa fin étant donné que d'autres séances sont prévues dans les prochains jours, a rappelé M. Helali à la fin de cette séance. Malheureusement, il manquait dans cette séance d'examen un peu de punch. L'absence des députés du bloc parlementaires Ennahdha était vraiment ressentie au cours de cette séance tant attendu.
Ces derniers n'ont d'ailleurs pas encore exprimé leur point de vue, ni dans les médias ni sur les réseaux sociaux, concernant la circulaire interdisant le port du niqab dans les espaces publics signée il y a 10 jours par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Leur position sera-t-elle identique à celle concernant le projet de loi sur l'égalité dans l'héritage ?


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