Un projet de loi visant l'interdiction du port du Niqab dans les lieux publics a été déposé, vendredi dernier, auprès du bureau d'ordre de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) par un groupe de députés. Cette interdiction vise « à faciliter les missions assurées par les autorités sécuritaires et militaires», a précisé Abderraouf Cherif, président du bloc parlementaire El-Horra qui a précisé que des élus indépendants ou appartenant à d'autres partis se sont joints à cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la participation à la lutte contre le terrorisme. Le Niqab est sans doute le moyen le plus sûr pour éviter les contrôles et, en septembre 2012, le chef de l'organisation terroriste Ansar Charia, Abou Iyadh, aujourd'hui en fuite en Libye, n'a pas trouvé mieux que de porter le Niqab pour quitter la mosquée Al-Fath, à Tunis, encerclée, alors, par les forces de l'ordre. Plusieurs épisodes similaires ont été enregistrés au cours des dernières années où le niqab a servi à de moyen de déguisement pour des malfaiteurs et des terroristes qui avaient pu échapper aux forces de l'ordre. Au lendemain de l'attaque terroriste du 18 mars 2015, au Musée du Bardo, la société civile avait lancé une pétition sur le net appelant à faire interdire le Niqab sur tout le territoire tunisien. Elle a été remise au gouvernement, mais elle est restée lettre morte... alors quà plusieurs occasions, les forces de l'ordre ont arrêté des extrémistes religieux et des membres de groupes terroristes se déplaçant déguisés sous un Niqab.