Affaire de complot contre la sûreté de l'Etat 2 : jugement attendu le 8 juillet    249e anniversaire de l'indépendance américaine : l'ambassade des Etats-Unis réaffirme son engagement envers la Tunisie    Quand les algorithmes cannibalisent le trafic des médias    Société Générale 2026 : fin du télétravail, retour du costume-cravate et... des pointeuses ?    Fin de collaboration entre le MC Alger et Khaled Ben Yahia après une saison victorieuse    Vente de biens confisqués: Chafik Jarraya condamné à 16 ans de prison    Décès de Chawki Gaddes, ancien président de l'INPDP    Décès de Chawki Gaddes, figure majeure du droit public et de la protection des données en Tunisie    Décès de Peter Rufai l'ancien gardien de but légendaire de l'équipe nationale du Nigeria    Les auteurs d'un vol de téléphone portable arrêtés grâce à un chauffeur de taxi    Un homme arrache les yeux de sa femme pour trouver des "trésors" dans la maison familiale    Déficit énergétique et inflation : une spirale inquiétante selon Chkoundali    Tunisie Telecom et l'Etoile Sportive du Sahel renouent leur partenariat stratégique autour de la marque Etoile Mobile    La BIAT renforce le développement à l'international des entreprises tunisiennes grâce à une garantie de 50 millions de dollars accordée par la BAD    Enactus TBS sacré champion de l'Enactus Tunisia National Exposition pour la 3ème fois et se rendra à Bangkok    Météo en Tunisie : apparition de nuages denses accompagnés de pluies sur les zones du nord et centre    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    PGH détient désormais près de 30% du capital de SAH-Lilas via JM Holding    Le club égyptien Al-Ahly en stage de préparation à Tabarka    Tunisie : une application numérique pour déclarer vos devises avant le départ    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Italie: plusieurs blessés suite à une grave explosion dans une station service à Rome    Enfants à la plage : une proposition de loi sanctionne les parents négligents    Vers un durcissement des peines pour vol : les députés sortent l'arsenal pénal    Postes vacants dans les collèges pilotes: la moyenne de 14/20 refusée comme seuil minimum d'admission    Hattab Ben Othman : aucun lien avec les affaires Belaïd et Brahmi, selon son ex-avocate    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    En vidéos : la joie des jeunes médecins après la conclusion d'un accord avec le ministère de la Santé    Vague de chaleur : L'heure à laquelle vous fermez vos volets peut sauver votre été    Trump dit attendre une décision du Hamas dans les 24h sur la proposition "finale" de cessez-le-feu    BEI : la moitié des PME tunisiennes exporte de façon irrégulière    Festival de Hammamet : tolérance zéro contre la revente illégale    Le Festival international de Bizerte lève le voile sur les premières têtes d'affiche de sa 42e édition    Festival de Hammamet : tout ce qu'il faut savoir sur l'achat des billets    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Projet FEF Horizon Recherche : Vers une évaluation renforcée de la recherche scientifique en Tunisie    Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : Lancement d'un plan d'urgence    Nucléaire : l'Iran suspend officiellement sa coopération avec l'AIEA    Les Etats-Unis cessent la livraison d'armes à l'Ukraine : Kiev vacille, Moscou à l'affût    Spinoza, Dieu et la nature à l'épreuve du Big Bang: vers une métaphysique cosmique    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Décès de Mrad Ben Mahmoud : Un photographe de grand talent nous quitte    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le vote blanc, un choix pas si responsable
Publié dans Business News le 01 - 10 - 2019

Pour qui voter ? La question tracasse une grande partie des Tunisiens en cette période électorale. Et si certains hésitent encore et cherchent un choix qui pourrait répondre à leurs aspirations, d'autres ont déjà pris leur décision et ont opté pour le fameux vote blanc. Mais, finalement cela veut dire quoi au juste ?

« Le bulletin blanc : tout bulletin de vote ne contenant aucun signe de quelque nature qu'elle soit », précise, ainsi, le Code électoral tunisien. Concrètement, c'est le fait de ne voter pour aucun des candidats, ou aucune des propositions dans le cas d'un référendum. Et même s'ils sont comptabilisés et séparés des bulletins annulés, les suffrages blancs n'entrent pas en compte dans le calcul du quotient électoral.
Malgré cela, cette option est envisagée par plusieurs personnes qui ne sont convaincues par aucun des deux candidats retenus au second tour de la présidentielle. Considérant que ni Kaïs Saïed aux alliances dangereuses et au programme théorique inapplicable, ni Nabil Karoui aux suspicions de corruption et de blanchiment, ne les représentent et ne répondent à leurs aspirations, ils ont choisi de voter blanc. Ce vote entre l'abstention et le vote nul constitue un geste citoyen et une façon d'exprimer plutôt une position, d'autant plus que le vote blanc n'entre point dans le résultat définitif des élections si ce n'est que conforter la position du favori.
Dans ce contexte, Kamel Jendoubi, avait indiqué dans une longue tribune : « Aucun des deux candidats gagnants du premier tour ne m'inspire confiance. Aucun des deux ne me rassure sur l'intégrité de l'Etat et sa bonne conduite. Je refuse donc de choisir entre Kaïs Saïed et Nabil Karoui. La vérité est que je ne les connais pas. Ils sont sortis de l'ombre d'une Tunisie que je côtoie mais que je n'ai pas suffisamment pris la peine d'analyser. […] Alors quel choix dois-je faire? Celui de l'abstention et du refus de voter ! Assurément pas, moi qui ai milité toute ma vie […]. Il ne me reste donc que le bulletin blanc : « un bulletin de vote qui ne comporte aucun signe quel qu'il soit ». J'irai voter même si ma voix ne sera pas comptabilisée parmi les voix exprimées. En faisant partie du comptage des bulletins blancs, mon vote exprime et signifie que ce qui m'est proposé ne me convient pas ».

Toutefois, l'option du vote blanc reste contestée par de nombrex observateurs qui estiment que « l'heure est tellement grave » qu'il est nécessaire de départager les deux candidats en votant pour l'un d'eux. Que ce soit en faveur de Kaïs Saïed ou Nabil Karoui, chacun a ses arguments, considérant qu'il est tout à fait inutile de voter blanc, dans la mesure où, le bulletin n'est pas comptabilisé et que c'est plutôt une voix perdue.
C'est d'ailleurs, ce qu'a indiqué, l'universitaire Olfa Youssef. « Pratiquement, le vote blanc n'a aucune valeur, parce que notre législation ne le considère, malheureusement, pas. D'un point de vue procédural, le vote blanc permet de mettre une croix pour l'un des deux candidats, le mieux c'est barrer ou d'écrire sur le bulletin de vote et dans tous les cas, ça sera considéré comme un bulletin annulé. Politiquement, le vote blanc est une manière de fuir le combat. Ethiquement, le vote blanc est respectable s'il s'agit d'une problématique de conscience de l'électeur, c'est une responsabilité individuelle et morale. Toutefois, elle ne permet pas de se positionner dans l'opposition dans la mesure où celui qui a voté blanc n'est pas responsable de la suite des évènements. Il est similaire à celui qui profite des augmentations sans être affilié au syndicat ou encore celui qui « profite » de la réduction de son salaire au profit des bénéficiaires de l'amnistie générale », a-t-elle écrit sur sa page.

En tout état de cause, le vote blanc est beaucoup plus une expression et une manière de faire parvenir sa voix. A mi-chemin entre l'abstention et le vote nul, il constitue un message à la classe politique et une manière de jouir de son droit au vote sans avoir à faire un choix dont on n'est pas convaincu.
Cela dit, et sur le plan pratique, cette manière de s'exprimer n'est qu'un simple chiffre annoncé lors de la proclamation des résultats sans le moindre impact sur le résultat final. Cette tendance serait-elle donc une manière d'exprimer son mécontentement de l'offre politique qui se présente ? Ou bien un moyen de se dérober de sa responsabilité face à un choix déterminant de l'avenir de la Tunisie durant les cinq prochaines années, voire même plus? Une chose est sûre cependant, selon le code électoral tunisien, voter blanc ne changera rien au résultat des votes et n'aura donc aucune incidence « réelle »...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.