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Déficit budgétaire 2020 : l'arbre qui cache la forêt
Publié dans Business News le 17 - 10 - 2019

Maintenant, on comprend mieux les raisons ayant amené le gouvernement de Youssef Chahed à présenter dans les délais constitutionnels les projets de loi de finances, de budget de l'Etat et de budget économique pour l'exercice 2020.
La première raison, et la seule selon des sources proches du gouvernement, est de laisser au prochain gouvernement une série de documents qui lui permette d'aller vite dans la gestion des affaires publiques. Même si, le cas échéant, il déciderait de modifier les orientations socioéconomiques contenues dans le projet de loi de finances et de budget de l'Etat et de réviser les objectifs économiques fixés par le projet de budget économique.

L'intention est louable, mettant en exergue le principe de continuité de l'Etat. Cependant, cela ne peut occulter une autre intention : signifier qu'en termes de bilan, le gouvernement n'a aucunement à rougir de ce qu'il a accomplit. Certes, la croissance économique n'a pas été au rendez-vous. Le frémissement enregistré en 2018 n'a pas été consolidé en 2019, avec une croissance d'à peine 1,5% alors que le gouvernement en espérait 2,5%, au moins. Certes, les exportations ont affiché un sérieux recul en termes réel. Certes, l'investissement a stagné tout autant que le taux de chômage dont il est la résultante.
Cependant, au niveau de la gestion des finances publiques, l'œuvre de redressement des comptes publics mérite d'être appréciée à sa juste valeur. Le bilan du gouvernement en matière de gestion budgétaire est à saluer. L'objectif de déficit budgétaire serait largement dépassé en 2019 pour afficher un taux de 3,5% contre 3,9% initialement prévu. Effort de recouvrement, les ressources propres du budget de l'Etat devraient atteindre 33 milliards de dinars contre 30,7 milliards de dinars prévus par la loi de finances. Ce gain représente près de 2% du PIB. Ce gain aurait pu permettre à l'Etat de réduire ses besoins de financement et diminuer d'autant son taux d'endettement qui affiche un record en 2019 : 75% du PIB alors que l'objectif initial était de limiter ce taux à 70%. Malheureusement, le gouvernement n'a pas choisit cette option. Ni celle d'ailleurs d'accroître le budget d'investissement, ce parent pauvre du budget de l'Etat. Ce gain en ressources a été affecté pour satisfaire les augmentations de salaires (650 MD), pour soutenir la CNRPS (625 MD), pour accroître le budget de subvention de l'énergie, à défaut d'avoir effectué les hausses du prix à la pompe programmés pour le mois de septembre et novembre 2019 (438 MD) et enfin de parer au surcoût du service de la dette né de la dégradation du taux de change du dinar au cours des premiers de 2019 ; une détérioration qui a coïncidé avec le paiement d'importantes d'échéances de dette extérieure (567 MD).

Quoiqu'il en soit, le déficit budgétaire a été réduit. Il rend possible l'objectif fixé par le gouvernement en 2020, d'un déficitaire budgétaire équivalent à 3% du PIB, alors que le total des recettes et des dépenses du budget va enregistrer une hausse de plus de 9,5% par rapport au budget actualisé et plus de 15% par rapport au budget fixé par la loi de finances 2019. Plus encore, le solde primaire du budget 2020 – ressources propres moins les dépenses hors principal du service de la dette – devrait être à l'équilibre en 2020, pour la première fois depuis 2010.

A cela, il convient d'ajouter que cette hausse du budget de l'Etat 2020 se situe sur une trajectoire parallèle au taux de croissance économique à prix courants, estimé à un peu plus de 9% pour 2020. Cependant, il convient de souligner aussi que cet accroissement des ressources budgétaires ne va pas manquer de faire grimper en flèche la pression fiscale qui devrait atteindre, selon nos calculs, 27,2% du PIB, et cela sans que les besoins d'emprunt de l'Etat ne connaissent un répit dans la mesure où ils dépasseraient 11,3 milliards de dinars en 2020 contre 10,2 milliards en 2019. Du coup, la baisse du taux d'endettement à 74% du PIB en 2020 contre 75,1% en 2019 ne doit pas occulter le fait que le volume de l'encours de la dette devrait atteindre 94 milliards de dinars en 2020 contre seulement 86 milliards en 2019, soit une hausse qui serait égale à 9,3%. Un nouveau record et un péril, si par malheur, la croissance économique à prix courant n'évolue pas au rythme prévu de 9,4%.

Tout compte fait, on peut se demander pourquoi atteindre un objectif de déficit budgétaire de 3% en 2020, si l'endettement ne cesse de croître et la pression fiscale d'afficher un record.


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