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ARP, nouveau cru
Publié dans Business News le 13 - 11 - 2019

Pour la prise de fonction de l'Assemblée des représentants du Peuple de 2014, j'avais beaucoup d'espoirs et quelques craintes.

Aujourd'hui, pour cette nouvelle Assemblée qui s'installe, j'ai beaucoup de craintes et peu d'espoirs.

La législature sortante a brassé large en termes de médiocrité, d'incompétence, de mauvaise foi, de non performance. 217 députés dont peu (en majorité des femmes, je dois dire) ont fait preuve de conscience, d'engagement, de dévouement. Quelques-uns ont été de bonne foi. Une poignée a fait un parcours remarquable.

En général, comme c'est souvent le cas pour nos politiques, les députés ont été dans le paraître plutôt que dans la performance. Les candidats aux postes politiques en Tunisie viennent rarement pour réaliser un projet, concrétiser des valeurs ou défendre un programme. C'est la fonction qui les motive. Ils/elles aiment l'idée d'être gouverneurs, délégués, directeurs, ministres, élus.

Pendant leur mandat, beaucoup de nos députés se pavanaient, drapés de l'étiquette de représentants du peuple. Ils ont porté cette qualité comme un étendard. Quelques fois, cette qualité de député a servi de passe-droit.

Nous avons été gratifiés de dérives en tout genre. Un absentéisme qui a crevé les records, des débats en plénière qui relevaient plus du cirque, la corruption à tous les étages, et surtout surtout, très très peu de concret. Des projets de loi par dizaines qui croupissent dans les arcanes de l'Assemblée. Des réformes qui n'ont pas vu le jour. Des régions qui n'ont pas vu leur situation s'améliorer. Des citoyens qui ne se sont pas sentis représentés.

Le grand public retiendra quelques noms de cette législature 2014-2019, rarement pour leur performance ou compétence. Une notoriété gagnée le plus souvent par le scandale.

D'autres députés, rares il est vrai, se sont distingués par leur travail, leur dévouement, leur apport de qualité. Ceux-là restent méconnus du grand public. Et la majorité d'entre eux ne feront pas partie de la nouvelle mouture de l'ARP, écartés par leurs propres partis en faveur d'autres plus fourbes ou rejetés par des électeurs qui ne manqueront pas bien sûr de se plaindre après d'avoir de mauvais élus.

L'Assemblée aura perdu des talents, des gens bien.

Nous voici donc aujourd'hui avec 217 députés qui prêteront serment. En récitant les mots de ce serment, ont-ils réellement conscience des mots qu'ils prononcent ? J'en doute.

Bien sûr, aujourd'hui, les élus vont élire un président de l'ARP, ainsi que 2 vice-présidents. Bien sûr, tout le monde accorde beaucoup d'importance à cette élection. Bien sûr, les candidats sont nombreux. Bien sûr, Ghannouchi veut présider l'ARP.

Mais lui et les autres, pourquoi veulent-ils ce perchoir ? Pour mieux représenter les Tunisiens ? Pour conduire les réformes nécessaires ? Pour apporter la transformation tant attendue de la Tunisie ? Mais non. C'est le fantasme de s'asseoir sur le fauteuil le plus haut de l'hémicycle, de prendre la tête du pouvoir législatif, d'être Président. C'est le protocole qui les flatte. C'est le désir de pouvoir tenir le marteau en plénière qui nourrit leurs ambitions.

Et les élus ? Ils sont en pleines tractations depuis l'annonce des résultats préliminaires. Groupes parlementaires, commissions, vote de confiance au gouvernement, élection du Président de l'ARP, la Bourse de Commerce de Chicago n'a rien à leur envier. Ça négocie comme ça respire.

Et après ? Et demain ? Et dans quelques semaines ? Et dans quelques mois ? Et en 2024 ?

Par optimisme, je vais dire que des élus ont des objectifs précis, des idées à faire passer, des lois, des projets pour leurs régions. Un optimisme de choix.

Des dossiers brûlants attendent cette nouvelle Assemblée. La réforme urgente du Règlement Intérieur, de la loi électorale, de la loi organisant les partis et les associations, l'adoption de la nouvelle loi sur la HAICA, la Cour Constitutionnelle, la réforme de la loi de change, la loi sur le crowdfunding, pour n'en citer que quelques-uns.

Le choix du président, la composition du gouvernement, les alliances, tout cela aura peu d'impact sur le véritable fonctionnement et le rendement de l'Assemblée. Le style changera peu, simplement parce que le profil des députés n'a pas changé. Et ça, c'est la responsabilité des partis par leur choix de candidats, et des électeurs qui assument la responsabilité de leurs votes.

Le gouvernement à venir puisera certainement dans les nouveaux élus, ce qui veut dire que certains ne feront que passer par le Bardo. Et dans certains cas, on n'est pas sûrs s'il faut s'en réjouir ou s'en désoler.

Toute la fournée politique du cru 2019 représente de fait la continuité du cru 2014. Il n'y aura pas les grandes réformes attendues, les transformations nécessaires, l'émergence d'une nouvelle donne. Pourquoi donc ? Parce que nous n'avons pas encore accepté d'opérer les ruptures nécessaires. Nous continuons à vouloir changer l'existant. Nous ne sommes pas encore dans l'optique de construire une nouvelle donne.


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