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Ce que la démission de Marzouki peut vous apprendre...
Publié dans Business News le 25 - 11 - 2019

Le récent retrait de Moncef Marzouki ainsi que de Yassine Brahim de la présidence de leurs partis respectifs, Al Harak et Afek Tounes était une décision douloureuse mais nécessaire face à l'échec cuisant que les deux hommes politiques ont subi lors des élections législatives et de la présidentielle. Un retrait qui devrait inspirer quelques figures toujours présentes sur la scène politique et qui refusent, et ce n'est pas faute de raisons, de se désister...
Hier dimanche, l'ancien président de la République a adressé une longue lettre aux Tunisiens leur annonçant qu'il se retire de la présidence du parti Al Harak aussi bien que de toute la vie politique. Une décision qui vient suite aux résultats de la présidentielle anticipée de 2019 (2,97%), qu'il avait qualifiés de « décevants » et dont il assume l'entière responsabilité.
L'ex-ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim avait, également, pris cette décision le mois dernier où il s'est désisté de la présidence d'Afek Tounes, confiée à présent par intérim à Khaled Fourati, vu la performance de Afek Tounes aux dernières législatives (2 sièges au Parlement).
Bien qu'il ait contesté « les choix politiques du parti ainsi que de la montée en force des courants populistes et radicaux dans le cadre d'un système de gouvernance défaillant », Yassine Brahim est resté, tout de même, à la disposition des cadres de son parti afin de participer à « concevoir la stratégie d'Afek dans les étapes à venir ». Afek Tounes s'est, d'ailleurs, félicité des sacrifices et des efforts fournis par Yassine Brahim pendant son mandat.

Le candidat à la présidentielle et secrétaire général du parti, La Tunisie en avant, Abid Briki avait, par ailleurs, décidé de quitter définitivement la vie politique si jamais il obtient un résultat au-dessous des 3% au premier scrutin présidentiel. Un engagement qu'il avait honoré lorsqu'il n'a pu récolter que 0,17%, soit seulement 5799 voix.
Cependant, le conseil du secrétariat général élargi du mouvement de la Tunisie en avant a catégoriquement rejeté la démission de Abid Briki. Ainsi, ce dernier est revenu sur sa décision annoncée en septembre dernier.
Outre cette promesse, Abid Briki s'est même engagé à se retirer de la course à Carthage si les deux leaders de la gauche, Hamma Hammami et Mongi Rahoui, auparavant dirigeants au sein du même parti (Front populaire), se mettent d'accord pour que l'un d'eux se porte candidat à la magistrature suprême, quel que soit le résultat de leur accord.

En effet, la crise au sein du Front populaire s'était graduellement aggravée jusqu'à ce que le parti se soit fragmenté en un parti et deux coalitions. Le parti du Front populaire fondé par Mongi Rahoui avait annoncé la formation d'une nouvelle coalition baptisée « Front populaire » et composée du parti du Front populaire, de la Ligue de la gauche ouvrière, le parti d'avant-garde arabe démocratique ainsi que du Parti unifié des patriotes démocrates (Al Watad) qui avait proposé Mongi Rahoui à la présidence de la République.
De son côté, Hamma Hammami est resté le porte-parole de la première coalition du Front populaire créée en 2012 et son candidat à la présidentielle. Sa nouvelle coalition électorale a été nommée « Le Front » au lieu de « Le Front populaire » tout en gardant le même logo utilisé lors des précédentes élections.
Cette modification était venue suite à l'octroi d'un visa à un parti politique portant le même nom et présidé par Safa Dhaouadi. Hamma Hammami s'était, ainsi, indigné contre l'incapacité de présenter des listes législatives au nom du Front populaire engendrant, de ce fait, la colère des militants du Front populaire de Hamma Hammami ayant observé un sit-in devant le siège central ainsi que les sièges régionaux de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) qui avait été exhortée à intervenir en vue d'éviter toute confusion lors des échéances électorales.
La scission au sein du parti s'était, également, aggravée à cause des accusations lancées entre les deux leaders. Alors que Hamma Hammami avait précisé que la proposition de Mongi Rahoui à l'investiture suprême avait créé « un embarras » pour le Front populaire, Mongi Rahoui avait, pour sa part et à maintes reprises, tenu pour responsable Hamma Hammami de l'effritement du Front populaire, obstacle dont il s'était débarrassé.
Selon Mongi Rahoui, la division au sein du Front populaire allait, de surcroît, augmenter considérablement les chances du parti lors des échéances électorales. Une prédiction qui, visiblement, ne s'est pas réalisée vu que le Front populaire n'a « remporté » qu'un seul siège au Parlement et que les scores -combinés- de Mongi Rahoui et de Hamma Hammami à la présidentielle n'ont pas dépassé, comme l'on pouvait s'y attendre, les 1,5%.
Même s'il ne s'agissait pas « d'un conflit à propos de la présidence de la République mais plutôt d'une bataille politique » d'après Mongi Rahoui, le manque de structures, d'organisation, de démocratie et de compétence –toujours selon Mongi Rahoui- n'est pas anodin et la réhabilitation du Front populaire, notamment avec ses résultats électoraux, est désormais devenue, pour le moins, improbable.

Autre parti qui avait obtenu des résultats « honteux » aux élections et dont l'existence devrait être révisée, est Ettakatol, une fois composante de la Troïka entre 2011 et 2014 où son président d'honneur actuel, Mustapha Ben Jaâfar avait présidé l'Assemblée nationale constituante (ANC).
Le parti n'a réussi à décrocher aucun siège à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et son candidat à la présidentielle, Elyes Fakhfakh n'a récolté que 0,34% des votes. Néanmoins, cette prestation n'a pas empêché le dirigeant d'Ettakatol, Khalil Zaouia de mettre en place des conditions à la participation du parti au prochain gouvernement.

Quant à Néji Jelloul, ancien ministre de l'Education et candidat à la présidentielle, ayant récolté 0,21% des votes au scrutin présidentiel, la démission n'était pas envisageable. Pour lui, un homme politique doit apprendre de ses échecs. Ici, la démission est synonyme d'abandon et de renonciation.

En tout état de cause et face à l'éparpillement de la famille moderniste et progressiste et l'éclatement de plusieurs formations politiques, la remise en question de ces acteurs politiques est devenue, aujourd'hui, plus urgente que jamais. Ainsi, une révision en profondeur ainsi qu'une recherche assidue en vue de saisir la raison pour laquelle leur discours n'est pas parvenu au peuple tunisien, s'impose. Toutefois, le retrait de la vie politique, en dernier recours, ne doit pas être perçu comme un acte de lâcheté ou un aveu d'incompétence. Il doit plutôt être considéré comme signe de bravoure et d'honnêteté d'autant plus que l'alternance pacifique au pouvoir est au cœur même de la pratique démocratique.


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