L'ancien ministre de la Gouvernance et de la Fonction publique, Abid Briki, a annoncé que la nouvelle grande coalition de la Gauche s'appellera désormais le « Mouvement Tunisie en avant ». En marge des travaux du congrès national de l'initiative « Rassemblement de la Gauche » – un congrès qui a duré deux journées à Hammamet – Abid Briki a expliqué que parmi les motions qui ont été discutées au cours de cette rencontre, figure celle relative à la structuration du comité constitutif de la nouvelle initiative tout en déclarant que le congrès constitutif se tiendra au plus tard en novembre 2018. L'ancien ministre de la Gouvernance et de la Fonction publique a indiqué que le comité constitutif est actuellement composé de six partis politiques et un bon nombre de personnalités indépendantes et syndicalistes ; toujours selon le concerné, ce comité comporte un important taux de femmes et de jeunes et qu'il demeure ouvert à tout parti ou personnalité nationalité indépendante qui aimerait se rejoindre à ce nouveau projet politique. Abid Briki avait annoncé, au lendemain de son départ du gouvernement d'union nationale, son intention de fonder un nouveau parti politique dont la première mission serait de rassembler toutes les forces de la Gauche tunisienne. A l'époque, cette annonce n'avait pas réellement plu aux dirigeants du Front populaire dont certains, à l'instar de son président de bloc parlementaire Ahmed Seddik, qui avait rabaissé, dans une déclaration médiatique, l'initiative de Briki. Quelques mois plus tard, les propos de l'ancien ministre sont concrétisés et certains observateurs assurent que, grâce à son passé de syndicaliste et des figures politiques nationales qu'il pourrait rassembler autour de lui, le Mouvement Tunisie en avant aura son mot à dire lors des prochaines échéances électorales. En effet, et bien que la scène politique comprenne déjà plus de deux cents partis, celui d'Abid Briki est très attendu et pour cause ; la Gauche tunisienne, représentée aujourd'hui par le Front populaire, n'a cessé, depuis le 14 janvier 2011, d'accumuler les échecs. Malgré que le Front ait obtenu un résultat plutôt honorable lors des élections législatives, sa régression au niveau des plus récents sondages est de plus en plus évidente. D'ailleurs, certains dirigeants du Front, à l'instar de Mongi Rahoui, ne fuient pas la réalité et l'expliquent par un fait évident à leurs yeux : Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, serait la principale cause de ces résultats négatifs. Mongi Rahoui l'a dit plus d'une fois, Hamma Hammami et son discours ne sont plus d'actualité et ils ne charment plus le grand public. Les divergences grandissantes au sein du Front ont laissé certains prédire qu'Abid Briki pourrait bien accueillir certains d'entre eux au sein de son nouveau parti politique. Aujourd'hui que la naissance officielle du Mouvement Tunisie en avant est sur le point d'être concrétisée, aucune nouvelle n'est parvenue du côté de la première coalition de Gauche en attendant que les échéances électorales commencent à faire effet sur les concernés.