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Au conseil de la Choura ou ailleurs, tout tourne autour de Ghannouchi
Publié dans Business News le 28 - 06 - 2020

Le parti islamiste Ennahdha qui tient ce weekend son conseil de la Choura joue gros. Les décisions qui seront entérinées par ces assises impacteront à coup sûr son positionnement futur sur l'échiquier politique. La Choura discutera en effet trois dossiers importants : les préparatifs du 11ème congrès d'Ennahdha qui se tiendra probablement avant la fin de l'année, la coalition gouvernementale et la question libyenne dans le cadre de la tension entre le président du parti islamiste et de l'ARP, Rached Ghannouchi et le président de la République Kaïs Saïed. Compte tenu du contexte économique, social et politique dans le pays et vu la situation géopolitique dans la région, les membres de la Choura auront intérêt à ne pas succomber aux chants des sirènes, de garder la tête froide, ménager l'avenir du pays et surtout, leur avenir politique dans le pays.

Que ce soit le débat autour du prochain congrès, ou concernant Elyes Fakhfakh et son gouvernement vacillant, ou encore sur la ligne à adopter envers le président de la République, les discussions se ramèneront toujours autour d'une seule et unique personne : Rached Ghannouchi. Octogénaire ou presque, il continue de peser de tout son poids sur son organisation politique depuis plus de cinquante ans, et sur la situation dans le pays depuis dix ans. Son arme fatale et sa carte majeure dans tous ses combats se résument en un mot: l'éparpillement de ses adversaires. A quelques détails prés et après quelques décennies, la situation n'a pas changé, ou presque.
En effet, toute la problématique du prochain congrès d'Ennahdha réside dans la place qu'il faudrait octroyer à Rached Ghannouchi pour qu'il continue, comme avant, de diriger le mouvement, tout en donnant l'image d'une formation politique soucieuse de respecter ses statuts intérieurs ainsi que les règles de la démocratie et de l'alternance. Selon ces statuts intérieurs, Ghannouchi qui a accumulé les mandats à la tête du mouvement islamiste, ne peut plus rempiler pour un troisième mandat successif. Mais comme ils ne peuvent pas changer Ghannouchi qui a pris le soin de contrôler exclusivement les finances du mouvement et de monopoliser ses rapports avec le monde extérieur, les membres de la Choura changeront les statuts et le règlement interne du mouvement. Les révisions qui seront apportées auront pour unique but de doter Ennahdha d'un organigramme sur mesure, permettant au poste qu'occupera Ghannouchi de concentrer les mêmes pouvoirs et les mêmes prérogatives exécutives, sinon plus, que quand il occupait le poste de président. Une permutation entre Ghannouchi et l'actuel président de la Choura, Abdelkerim Harouni, dans les postes et les prérogatives ferait l'affaire et sera probablement retenue par le prochain congrès des islamistes. Cela rappelle une parodie de la démocratie réalisée à une échelle plus grande, en Russie, entre Vladimir Poutine et son poulain Dimitri Medvedev. C'est étrange combien l'idéologie sépare les hommes alors que l'amour du pouvoir les rapproche.
Quant à la coalition gouvernementale, il s'agit pour les membres de la Choura d'Ennahdha de réfléchir sur les moyens de mettre à profit les problèmes actuels du chef du gouvernement en rapport avec cette question de conflit d'intérêt et de le maintenir sous pression, dans l'espoir de le voir un jour venir manger dans la main de leur chef, comme l'ont fait ses prédécesseurs. Car pour les islamistes, les questions de fraude et de corruption sont des questions mineures. Ils l'ont montré dans le passé. Aujourd'hui encore, leur rapprochement avec Qalb Tounes et son président laisse perplexe. Ce qui est important pour les islamistes par contre, c'est de continuer de jouer les marionnettistes avec des responsables politiques qui ne portent pas leurs couleurs mais qui leur sont totalement acquis. Or, l'actuel chef de gouvernement avait, dès le départ, montré son allégeance au chef de l'Etat et non au chef islamiste.
D'ailleurs, il ne faudrait pas chercher plus loin les raisons de la tension entre Rached Ghannouchi et Kaïs Saïed. Le chef de l'Etat, auréolé de son plébiscite, ne lâchera rien de ses prérogatives au président de l'ARP qui n'a pas l'habitude qu'on lui tienne tête ou qu'on lui refuse quelque chose. Le dossier libyen n'est qu'un épisode dans cette guerre des prérogatives entre les deux hommes.


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