INFOTUNISIE – Lourde de conséquences sur les économies les plus puissantes, la crise financière et économique internationale a poussé certains pays à multiplier les efforts afin d'amortir ses retombées et restreindre ses impacts. Parmi ces pays figure la Tunisie, qui œuvre depuis le déclenchement de cette crise en 2007 aux Etats-Unis, à mettre en place des mécanismes et programmes susceptibles de relever les défis de l'étape. Avec une croissance économique excédentaire de 3% en 2009, l'Etat tunisien a décidé certaines mesures dédiées principalement aux entreprises ayant enregistré un repli dans leurs activités à cause de la réduction des heures de travail et de la mise en chômage technique de certains de leur personnel. De surcroit, l'Etat prend en charge de 2 points du taux d'intérêt des crédits issus du rééchelonnement et arrivés à échéance entre le 1er octobre 2008 et le 30 juin 2010 pour la mise en œuvre des mesures conjoncturelles d'appui aux entreprises en difficultés et ce, à l'issue de l'adoption de la Chambre des conseillers lundi 28 décembre 2009, du projet de loi en question visant à renforcer le soutien de l'Etat aux entreprises économiques en temps de crise. Ces mesures conjoncturelles, souligne M. Mohamed Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale lors d'une séance plénière de la Chambre des conseillers, ont joué un rôle déterminant dans l'atténuation des effets de la crise sur l'économie nationale. Il a ajouté que, grâce à ces mesures, la croissance enregistrée a échappé à une perte d'un point d'autant plus qu'elles ont sauvé 73.613 emplois. S'agissant des mesures d'appui social, elles ont été mises au profit de 225 entreprises économiques avec des investissements de l'ordre de 6,5 millions de dinars, soulignant, par ailleurs, que l'Etat consacre 25 millions de dinars au volet social. L'Etat s'engage également dans la prise en charge partielle ou totale de la participation patronale dans le régime de sécurité sociale. Cette contribution est dédiée aux salaires des employés aux termes de la période de chômage technique ainsi que les travailleurs qui ont subi une réduction des heures de travail. Evoquant les mesures ayant trait à la garantie des exportations, M. Jouini a fait savoir que 270 entreprises exportatrices sont bénéficiaires d'une enveloppe de 600 millions de dinars, d'où le maintien du même rythme d'exportation. Le ministre a ajouté que la crise internationale a entrainé une régression de la demande sur les marchés extérieurs, d'où un recul de 20% des exportations tunisiennes. Cette baisse a varié d'un secteur à l'autre avec 62% dans le secteur minier, 40% de l'énergie, 45% de l'industrie chimique, 17% dans le secteur agricole, 10% pour le textile et 7% dans les industries mécaniques. Quant à l'investissement global, en 2009, comparé aux indicateurs de l'année 2008, il a pu progresser de 11%, avec 10% de hausse pour les industries manufacturières et 2% du côté des recettes touristiques.