INFOTUNISIE – Les secteurs de la pêche et l'aquaculture contribuent, à raison de 8% en valeur, dans la production agricole tunisienne avec 17% des exportations agroalimentaires nationales et employant 55 mille pêcheurs. Le secteur compte 11.350 unités évoluant sur 1300 km du littoral tunisien. Dans le cadre de la promotion de ce secteur vital dans l'économie du pays, les différentes structures nationales chargées de la pêche ainsi que le Commissariat agricole de Gabès (Sud est) ouvrent à exécuter le programme d'intervention relatif au projet du développement durable pour la pêche traditionnelle méditerranéenne dans les régions de Ghannouch et d'El Akarit. S'étalant sur 3 ans et suscitant une enveloppe de 900 millions de dinars, ce projet, relevant de l'organisation des nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et financé par l'agence espagnole de coopération internationale, s'engage dans l'organisation des opérations de pêche traditionnelle sur les côtes tunisiennes dans la perspective de protéger l'écosystème à même de défendre l'existence de quelques espèces de poissons dans la méditerranée. Ce projet ambitionne, de surcroit, de promouvoir la situation socioéconomique des pêcheurs traditionnels dans les deux régions de Ghannouch et d'el Akarit, mais également d'installer une base de données méditerranéenne pour ce genre d'activité agricole (pêche traditionnelle). En lumière de ce projet, il a été procédé à mettre le point sur la situation de certains pêcheurs, dans les deux régions en question, avec des rencontres de sensibilisation en leur faveur. Parmi les mesures proposées par ce projet, figurent le lancement d'un groupement commercial des pêcheurs traditionnels de Ghannouch, la redynamisation de celui dédié aux collecteurs de clovisses d'El Akarit et la mise en place d'une chambre frigorifique à Ghannouch, qui permettra aux pêcheurs de conserver leurs produits avant la commercialisation. S'agissant de la 1ère phase de l'étude relative à ce projet, elle révèle l'importance de la sensibilisation de la main d'œuvre féminine dans la collecte des clovisses afin de leur faire connaître les dates de ramassage et les conséquences négatives, qu'elle peuvent subir faute d'opérations organisées de collecte.