Les participants au colloque international «la jeunesse et l'avenir: défis actuels, développement des capacités et mécanismes de participation » ont adopté, samedi après-midi, à l'issue de leurs travaux la « Déclaration de Tunis pour un avenir meilleur des jeunes », exprimant leur haute considération au Président Zine El Abidine Ben Ali pour son initiative adoptée le 18 décembre 2009 à l'unanimité par l'Assemblée générale des Nations Unies, concernant la proclamation de 2010, année internationale de la jeunesse et l'organisation d'une conférence internationale sur les jeunes sous l'égide des Nations Unies. Ils ont, également, rendu hommage au chef de l'Etat pour avoir bien voulu accueillir ce colloque sur le sol de la République Tunisienne et le placer sous son haut patronage, et pour l'attention particulière qu'il accorde aux jeunes et les acquis et réalisations accomplis en leur faveur. Ils ont salué le discours d'ouverture du président Zine El Abidine Ben Ali, « dans lequel il a développé une analyse profonde des défis actuels auxquels font face les jeunes et une vision pertinente sur les moyens d'activer leur rôle dans le développement durable » approuvant, par ailleurs, les idées et les propositions pertinentes formulées dans ce discours qu'ils considèrent, ainsi, comme un document de référence. Ils ont exprimé leur engagement envers les futures générations, qui consiste notamment à leur garantir le droit à une vie digne, et les faire bénéficier des ressources, des potentialités et des moyens de développement de manière durable et équilibrée, dans le présent et à l'avenir, dans un environnement naturel, social et culturel sain qui développe dans leurs esprit et reflète dans leur comportement les valeurs de justice, d'équité, de modération, de tolérance et de paix. Ils ont fait part de leur détermination à contribuer aux efforts et initiatives internationales et régionales visant à accorder aux jeunes l'intérêt et la protection qu'ils méritent, en les préparant à assumer leur rôle civilisationnel, historique et social et exploiter leur potentiel, leur vitalité et leur créativité pour l'intérêt général, dans le respect des valeurs universelles communes, fondées sur le dialogue, la tolérance et le respect entre individus, communautés et nations. La déclaration de Tunis affirme la nécessité d'œuvrer à la consolidation de la formation des jeunes et au perfectionnement de leurs compétences de vie et de leurs capacités professionnelles afin qu'ils puissent assurer une gestion autonome et trouver des solutions adéquates à leurs problèmes. Il s'agit ajoute la déclaration de les préparer à un véritable partage des responsabilités et à une implication dans la prise de décision. La déclaration recommande de renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale dans le cadre du respect des spécificités culturelles des sociétés et la consécration des principes de connaissance mutuelle, de coopération et de solidarité de manière à transmettre expertises et expériences pionnières et en bénéficier de façon commune. Le document de Tunis appelle à encourager les initiatives de développement, les activités intellectuelles et la créativité des jeunes et à leur ouvrir davantage d'espaces de dialogue, d'expression afin qu'ils puissent exprimer leurs points de vue. La déclaration salue les efforts visant à impliquer les jeunes dans l'élaboration des plans nationaux de développement et des programmes et politiques appelant à accorder aux jeunes une place privilégiée dans les projets de coopération entre les Etats du Nord et les Etats du Sud, notamment entre les Etats de l'Union Européenne et les Etats du monde arabe et islamique l'objectif étant d'instaurer des relations où règnent l'esprit de coopération, le dialogue équilibré et le respect mutuel. Le document recommande de mettre en place les mécanismes d'une formation appropriée et de diversifier les filières spécialisées en faveur des jeunes de manière à répondre aux besoins de développement des Etats membres et garantir à la jeunesse l'accès aux marchés de l'emploi afin d'aider à la résorption des effets de la pauvreté et tous les autres fléaux sociaux et rehausser ainsi le niveau de développement et de production. Il s'agit aussi précise la déclaration d'encourager la coproduction, par les pays du nord et du sud, de programmes télévisés culturels afin de renforcer l'entente entre les peuples. Le document appelle à inciter les jeunes à s'engager dans le volontariat visant le développement économique et humanitaire sur les plans national et international, à exploiter les potentialités des jeunes pour rendre plus efficace les efforts consentis dans la lutte contre les fléaux sociaux, sanitaires, à réaffirmer la place de la famille et son rôle dans la stabilité psychologique des jeunes tout en veillant à l'élaboration de programmes médiatiques de sensibilisation dans ce sens. La déclaration affirme que l'habilitation des jeunes et leur préparation à la construction de leur sociétés commence dès l'enfance et requiert l'implication de toutes les composantes de la société et de toutes les institutions. Le document de Tunis appelle à garantir les droits de l'enfant et à convier les Etats à légiférer de manière à garantir les droits de l'enfant et prendre les décisions nécessaires en vue de faire face aux traditions et coutumes qui sont contraires à ce principe. La déclaration de Tunis incite les organisations et les structures de jeunesse en particulier à proposer, dans le cadre des manifestations célébrant l'année internationale de la jeunesse, des programmes d'action et des activités permettant de consolider le rôle des jeunes dans l'élaboration des politiques et la mise en oeuvre des plans nationaux au service de l'intérêt général. Elle relève l'importance de développer la culture de L'Ijtihad (effort d'interprétation) chez les jeunes et de moderniser le discours islamique en se basant sur les finalités d'une Charia tolérante qui exalte la raison et incite à l'effort intellectuel et à la réflexion éclairée. Elle souligne, également, la nécessité de déployer les moyens nécessaires à l'intégration des jeunes, notamment les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur, dans le marché de l'emploi et dans les systèmes de la formation continue et mettre en place des mécanismes adéquats pour les encourager à créer des projets dans différents secteurs de production. La déclaration de Tunis appelle, en outre, à développer les lois de manière à permettre au plus grand nombre de jeunes de participer à la vie politique et parlementaire, gérer la chose publique, pratiquer leur droit de vote et être éligibles aux conseils représentatifs et aux différentes instances et institutions locales, nationales et internationales. Elle incite les jeunes à s'engager dans le volontariat visant le développement économique et humanitaire sur les plans national et international, et à exploiter leurs potentialités pour rendre plus efficaces les efforts consentis dans la lutte contre la pauvreté, la maladie et l'exclusion qui engendrent des fléaux sociaux comme la délinquance, la violence, l'extrémisme et le terrorisme. Elle appelle les organisations de jeunes à travers le monde arabe et islamique à consolider le dialogue et les relations de partenariat et de coopération afin de faire face aux défis communs, échanger les expériences réussies et les bonnes pratiques et jeter des ponts de communication et d'échanges culturels avec les organisations de jeunesse dans les différents groupements régionaux. Il s'agit de mettre en marche un dialogue entre les jeunes qui fait de la connaissance de l'autre, de la culture de la différence et de la diversité une base solide pour les différentes nations et civilisations. Les participants au colloque mettent en exergue, dans ce document, l'importance d'élaborer des études de terrain et de collecter des statistiques sur la situation des jeunes dans le monde arabe et islamique, afin de disposer des données nécessaires à la mise en oeuvre de politiques et de plans adéquats visant la promotion de leur statut. Ils appellent, également, à la mise en place d'une stratégie pour les jeunes permettant aux Etats arabes et islamiques de concevoir les politiques nationales de jeunesse et constituant un cadre général qui oriente l'action arabe et islamique commune dans ce domaine.