Les travaux de la 27ème session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui se tiennent, sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali, les 16 et 17 mars 2010, se sont ouverts, mardi après-midi, à Tunis, en présence des ministres de l'Intérieur des Etats arabes, de délégations sécuritaires de haut niveau et de représentants de l'Organisation des Nations Unies, de la Ligue des Etats arabes, du Conseil de Coopération des pays du Golfe arabe, de l'Union du Maghreb Arabe, de l'Organisation arabe du Travail, de l'Université Nayef des sciences de sécurité et de l'Union sportive arabe de la Police. A l'ordre du jour de cette 27ème session, présidée par la Jordanie, qui succède au Liban, figurent une série de questions portant sur la lutte contre l'usage illicite des stupéfiants et de psychotropes, le terrorisme, la corruption, le blanchiment d'argent, la cybercriminalité et la lutte contre le crime organisé transnational, ainsi qu'un deuxième projet de plan d'étape pour la mise en oeuvre de la stratégie arabe de protection civile et de défense civile. La séance d'ouverture a été marquée par l'allocution du Président Zine El Abidine Ben Ali, prononcée en son nom par M. Rafik Belhaj Kacem, ministre de l'Intérieur et du Développement local, dans laquelle le Chef de l'Etat a affirmé la détermination de la Tunisie, profondément enracinée dans son environnement arabo-musulman, à consolider les fondements de l'action sécuritaire arabe commune, et à contribuer, à partir de la position qui est la sienne, à la sauvegarde de la sécurité, de la souveraineté et de l'invulnérabilité des Etats arabes. Il a, à cet égard, souligné les mutations accélérées que connaît le monde, aujourd'hui, dans les divers domaines, imposent d'oeuvrer sans cesse à évoluer au rythme de ces changements, à en saisir la portée et à en relever les défis. Son Altesse Royale, le prince Nayef Ibn Abdulaziz, deuxième vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Intérieur du Royaume d'Arabie Saoudite, et président d'honneur du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, a, à cette occasion, prononcé une allocution dans laquelle il a transmis au Président Zine El Abidine Ben Ali ses vifs sentiments de considération pour la noble attention qu'il accorde au conseil des ministres arabes de l'Intérieur et à son secrétariat général. Il a, d'autre part, exprimé sa fierté des réalisations accomplies dans le domaine de l'action sécuritaire arabe ainsi que des plans et stratégies pratiques mis en oeuvre à cet effet et qui touchent, particulièrement, la prévention du crime, la lutte contre le terrorisme, la sécurité routière, la protection civile, la lutte contre les stupéfiants, le contrôle financier et la sensibilisation sécuritaire. Bien que la responsabilité sécuritaire soit un devoir qui se trouve à la charge des appareils de sécurité, a-t-il indiqué, il n'en demeure pas moins que la réussite de cette mission est une responsabilité collective qui incombe à tous. De son côté, M. Mohamed Ibn Ali Koumen, secrétaire général du conseil des ministres arabes de l'intérieur a fait part de sa haute considération et de sa reconnaissance au Président Zine El Abidine Ben Ali pour l'intérêt majeur qu'il porte au conseil et à son secrétariat général. Dans une allocution prononcée à cette occasion, il a indiqué que la présente session du conseil se tient dans une conjoncture délicate marquée par de grands changements dans le domaine de la criminalité et le développement des liens entre le terrorisme et les différentes formes de crime organisé. Il a souligné que l'évolution continue des nouvelles technologies est de nature à favoriser la criminalité et à donner lieu à de nouveaux types de crimes. Il a, également, mis l'accent sur les effets de la dernière crise économique mondiale qui ont contribué à favoriser la corruption. Il a appelé le conseil à être au diapason du progrès et à anticiper les mutations afin de préserver les résultats positifs qu'il a enregistrés sur la voie du renforcement de la sécurité et de la stabilité au niveau des pays arabes. Pour sa part, M. Ziad Baroud, ministre libanais de l'intérieur et des municipalités et président sortant de la 26e session du conseil a, dans son intervention, mis l'accent sur l'ampleur des défis auxquels les peuples arabes font face en raison des bouleversements que connait la scène internationale. Il a, à cet égard, souligné l'importance de conjuguer les efforts, de renforcer la coordination entre les pays arabes et de dynamiser les structures pluridisciplinaires issues du conseil des ministres arabes de l'intérieur en vue de consolider les attributs de l'action sécuritaire arabe commune. La présidence de la 27eme session du conseil a été ensuite confiée à M. Nayef Saud Al Qadi, vice-premier ministre, ministre de l'intérieur jordanien. Dans son allocution, le ministre jordanien a souligné, le développement des phénomènes de criminalité à l'échelle internationale avec en premier lieu le terrorisme, un phénomène étranger aux sociétés arabes et contraire aux préceptes de la noble religion musulmane. Il a affirmé que ces changements commandent l'unification des efforts, la promotion des techniques de l'action sécuritaire arabe et la consolidation de la coopération régionale et internationale intergouvernementale dans la mesure où il est difficile pour chaque Etat de combattre seul la criminalité. Pour sa part, M. Chedli Neffati, secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats Arabes et président du centre de Tunis a prononcé, au nom du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, une allocution dans laquelle il a exprimé sa considération et sa gratitude au président zine El Abidine Ben Ali pour le soutien permanent qu'il apporte à l'action arabe commune. Il a relevé l'importance des questions inscrites à l'ordre du jour de la présente session qui reflètent l'importance de la responsabilité dévolue au Conseil dans la consolidation de l'action sécuritaire arabe commune afin de faire face aux dangers qui menacent les sociétés arabes en raison de l'accentuation du phénomène de la criminalité, particulièrement, les crimes terroristes, la commercialisation des stupéfiants, le crime organisé transnational et la corruption.