INFOTUNISIE – L'académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beit al Hikma abrite, du 12 au 16 avril courants, la 12ème rencontre internationale de Carthage, durant laquelle «l'homme-mémoire» sera placé au centre du débat entre des universitaires et chercheurs dans les domaines de la psychologie, la philosophie, l'histoire et l'anthropologie, venus de Tunisie, Maroc, Arabie Saoudite, Liban, Iran, Congo, France et Italie. La problématique de «l'homme-mémoire» sera abordée lors de cette 12ème rencontre à travers une réflexion sur plusieurs interrogations dont «Mémoire gigantesque ou contre mémoire fragile des hommes?», «Mémoire aliénante ou mémoire libératrice?», «Peut-on lever l'ambiguïté ou du moins l'élucider?»… Les participants à cette rencontre internationale, se pencheront sur une série de thématiques parmi lesquelles, «l'homme, sa mémoire et la temporalité», ainsi que «les temps humains» à savoir le souvenir, l'oubli, les remords, la nostalgie, l'anticipation, l'élan, la projection dans l'avenir et les horizons de la destinée humaine. Cette manifestation constituera également l'opportunité de débattre de la multiplicité des temps avec notamment le «temps cosmique, temps sidéral, temps biologique et les temps sociaux…», avant de mettre à l'examen «les dialectiques de l'histoire, les politiques du temps, le temps dans la cité», ainsi que la mémoire et les identités collectives. Le document de travail de la 12ème rencontre internationale de Carthage, souligne, dans ce contexte, qu'actuellement, nous vivons civilisation «largement bâtie sur la consommation et sur l'informatique». En effet, la «mémoire» intérieurement vécue est «évacuée» au profit de celle structurée selon des systèmes de codes, de communications, de fichages et d'archives totalement inédits, et ce dans la mesure où une grande partie de nos acquisitions et de nos réalisations, sont de plus en plus attribuables à ce nouvel «ordre du temps».