« La diversité biologique dans les aires protégées a constitué le thème principal des journées scientifiques de l'Institut national de la recherche, du génie rural, de l'eau et des forets (INRGREF) dont les travaux ont démarré mardi à Hammamet-sud, avec la participation de nombre de chercheurs de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, de la France, de la Corée et du Japon. Les travaux de ces journées scientifiques auxquels M. Abderrazak Daaloul, secrétaire d'Etat chargé de la pêche avait donné le coup d'envoi en présence de l'ambassadeur de la Corée du sud, à Tunis, portent sur la présentation des résultats des recherches scientifiques réalisées au sujet de l'aménagement et la gestion des aires protégées, la diversité biologique animale et végétale ainsi que sur des thèmes relatifs à la diversité biologique et sa relation avec les changements climatiques, outre les rapports que les habitants entretiennent avec les forets. Le secrétaire d'Etat a mis en exergue la place de choix que la Tunisie accorde aux ressources naturelles et les programmes et mesures institués pour les préserver et les promouvoir eu égard à la fragilité de l'écosystème qui caractérise dorénavant les pays du Bassin méditerranéen et à ses retombées économiques et sociales. Il a souligné, dans le même contexte, la nécessité de préserver la diversité biologique qui constitue un facteur essentiel dans la réalisation du développement durable. La promotion du secteur forestier et pastoral en Tunisie, notamment par la reconstitution des milieux naturels tout en veillant à augmenter le couvert végétal, a permis de réaliser des résultats probants reflétés à travers les progrès qualitatifs et quantitatifs que le secteur connait, a ajouté le secrétaire d'Etat. Ainsi le taux du couvert végétal est passé de 4% au début de l'indépendance à environ 13% au cours de cette année compte non tenu des zones désertiques et des sebkhas. Il a relevé que la Tunisie œuvre à porter ce taux à 16% à la fin de 2011 et ce moyennant la mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion du secteur forestier et pastoral. M. Daaloul a encore fait remarquer que la Tunisie compte 8 parcs nationaux, 16 aires protégées, 4 réserves naturelles ainsi que 20 zones humides d'importance internationale comme gite des oiseaux d'eau. Quelque 20 nouvelles aires protégées seront créées en vue de couvrir tous les écosystèmes (forestier, steppique, oasien et saharien) parmi lesquels 9 parcs nationaux et 11 réserves naturelles. Par ailleurs, a-t-il dit, l'adoption par la Tunisie d'une stratégie décennale de préservation des espèces végétales et animales et la promotion des aires protégées depuis 2001 a permis de réintroduire l'oryx et de peupler plusieurs aires protégées de gazelles dorcas et des dunes ainsi que de l'autruche à cou rouge plus connue sous l'appellation d'autruche de l'Afrique du nord. A cette occasion un accord de coopération scientifique a été signé entre l'INGREF et l'Institut national coréen d'arboretum visant notamment à renforcer la coopération scientifique et à échanger les expertises et les connaissances entre les institutions.