Le couvert végétal est passé de 4% en 1956 à 9% en 1994 et à 13.04% en 2009 Améliorer les conditions de vie des habitants à proximité des forêts tout en préservant l'écosystème Les forêts constituent une richesse à préserver pour en tirer le meilleur profit non seulement pour la génération actuelle mais aussi pour les générations futures qui ont droit, elles aussi, de bénéficier des avantages qu'offrent ces milieux naturels dans différentes régions. Il s'est avéré, cependant, que certaines personnes ne font pas toujours attention et n'hésitent pas à allumer le feu dans ces sites riches en diversité biologique, ne serait-ce que pour préparer, par exemple, du thé. Des actes de vandalisme sont également possibles. Un simple mégot jeté négligemment peut à lui seul être à l'origine d'un grand incendie nécessitant pour le circonscrire la mobilisation durant une période assez longue d'une brigade des agents de la Protection civile avec tout leur arsenal. Durant la saison estivale, les incendies dans les forêts se déclenchent rapidement compte tenu de la chaleur de l'atmosphère et de la direction du vent. En quelques minutes, les flammes peuvent détruire une importante superficie verte pour la réduire en cendres. Pourtant, la sensibilisation de la population à coup de spots télévisés et de dépliants ne donne pas toujours l'effet souhaité, dans la mesure où de nombreuses personnes ne respectent pas le milieu naturel, ne serait-ce qu'en évitant d'allumer le feu à proximité de la végétation. Créer des sources de revenus Il est un fait avéré, c'est que l'effort de reboisement ne peut donner les résultats escomptés que par une prise en charge globale de l'importance de la préservation des forêts. Des plans de préservation avaient ainsi été mis en place par le ministère de l'Environnement et du Développement durable pour empêcher les habitants proches des forêts d'utiliser de façon abusive les ressources disponibles. Des projets dans divers domaines – comme l'apiculture, l'artisanat et autres – , ont été lancés dans le cadre d'une approche participative en vue de créer des sources de revenus permettant à ces habitants d'améliorer leurs conditions de vie sans porter atteinte aux ressources. La commission nationale du développement durable a intégré le point relatif au couvert forestier lors de sa 15e réunion qui a eu lieu récemment. Les efforts déployés ont permis d'accroître régulièrement le couvert végétal. De 4% en 1956, celui-ci est ainsi passé à 9% en 1994 et à 13% en 2009. La réalisation de la stratégie décennale relative à la promotion du secteur forestier et de parcours, qui s'étale de 2002 à 2011, se poursuit. L'objectif est de développer le taux du couvert forestier et pastoral tout en consolidant les mécanismes de lutte contre la désertification. Il s'agit aussi – en plus de la préservation des forêts – de protéger le littoral et de bien se préparer aux effets des changements climatiques. En matière de boisement forestier et de parcours, à titre exemple, la stratégie en question a fixé comme objectif durant la période spécifiée (2002/2011) une superficie de 400 mille hectares. De 2002 à 2008, 115 mille hectares avaient fait l'objet de boisement, soit un taux d'avancement de 29%. D'autres actions entrant dans le cadre de la même stratégie ont été réalisées avec un taux d'avancement variant entre 43% et 77%. Des aires protégées D'autres objectifs fixés devraient être atteints à l'horizon 2016. Il s'agit notamment de développer le couvert forestier pour le porter à 13,5% en 2011 et à 16% en 2020, et ce, à travers le boisement forestier et de parcours de 250 mille hectares, soit en moyenne 27 mille hectares par an à partir de 2012. Côté financement, une enveloppe estimée à 250 millions de dinars est nécessaire pour pouvoir concrétiser cet objectif. Les travaux d'aménagement pastoral et de lutte contre l'ensablement exigent, quant à eux, une enveloppe estimée à 100 MD sur la période allant de 2012 à 2016. Le taux des aires protégées devrait augmenter – sur toute la surface des forêts – de 17 à 20% à l'horizon 2024 après l'exécution du programme présidentiel portant création et aménagement de vingt aires protégées dans les zones forestières, pour un coût total estimé à 40 MD. La stratégie prévoit, en outre, de promouvoir les conditions de vie des habitants à proximité des forêts, à la faveur de programmes et de projets spécifiques visant à satisfaire leurs besoins socio-économiques sans porter atteinte à l'écosystème. Des plans d'aménagement intégré des forêts sont prévus pour exploiter de façon optimale la capacité productive des forêts. Au programme, la préservation des variétés florales et animales, la biodiversité et la prévention des incendies. La gestion des écosystèmes forestiers et pastoraux sera rationalisée grâce à l'actualisation des données y afférentes ainsi que la mise à jour des plans d'aménagement. L'aménagement forestier intégré favorise l'approche participative et la valorisation des produits forestiers. La promotion des exportations de ces produits, le renforcement de la recherche scientifique, la vulgarisation et la formation sont autant d'actions programmées qui vont permettre incontestablement d'améliorer l'état de nos forêts.