L'université tunisienne connaît une mutation qualitative, aussi bien au niveau de son rendement que dans sa relation avec son environnement socio-économique, à la faveur des réformes avant-gardistes entreprises sous l'impulsion du Président de la République.Une démarche qui a porté sur l'adaptation des diplômes universitaires aux standards internationaux, la diversification des filières et l'option pour la formation appliquée. Le programme présidentiel pour la Tunisie de demain s'est fixé comme objectifs, la promotion du système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le développement des établissements universitaires en les dotant des compétences requises. Un projet de loi portant des dispositions exceptionnelles relatives à la retraite des professeurs de l'enseignement supérieur a été examiné lors du conseil des ministres du 7 janvier 2009 sous la présidence du Chef de l'Etat. Il fixe à 65 ans l'âge légal de la retraite pour les professeurs de l'enseignement supérieur et les maîtres de conférences dans les institutions universitaires et les institutions de recherche scientifique civiles et militaires ainsi que pour les professeurs hospitalo-universitaires et les professeurs agrégés hospitalo-universitaires. Le projet prévoit également la possibilité de leur maintien en activité par décret, jusqu'à l'âge de soixante dix ans au maximum. Le nouveau texte de loi vient répondre aux besoins urgents des universités tunisiennes, des institutions de recherche scientifique et des institutions hospitalo-universitaires en professeurs expérimentés et de haute compétence pour l'enseignement et l'encadrement, eu égard au nombre croissant des institutions universitaires et à l'augmentation considérable du nombre d'étudiants. Les universités tunisiennes accueillent une population de 370 mille étudiants. Ce chiffre sera porté à 500 mille au cours des prochaines années. Le prolongement de l'âge de la retraite des compétences universitaires tend, précisément, à assurer l'encadrement des étudiants en mastère et des doctorants, dont le nombre ne cesse d'augmenter. A noter que quelques 33 mille étudiants ont fini leur mastère et que 5000 thèses de doctorat sont en cours d'élaboration. Le projet n'est pas sans avoir d'incidences positives sur le niveau scientifique des diplômés de l'enseignement supérieur, ainsi que sur leur intégration dans le marché du travail. Il permet de tirer le meilleur profit des compétences scientifiques tunisiennes et de leur expertise. 16 % des enseignants en Tunisie sont des maîtres de conférence oudes professeurs de l'enseignement supérieur.