La hausse des prix à l'importation au terme des quatre premiers mois de 2011 a affecté aussi bien les produits subventionnés que les intrants des aliments pour bétail. Le blé tendre a atteint un accroissement de +95.7%, contre +51.8% pour le blé dur, +43.2% pour les huiles végétales, +20% pour le sucre, +73.9% pour l'orge et +50.3% pour les maïs. Les céréales et le sucre ont contribué à concurrence respectivement de 68% et 26% dans la hausse de la facture alimentaire au cours de la même période. La tendance reste haussière, bien qu'une forte correction des matières premières ait eu lieu au cours de la première semaine du mois de mai courant sur fond de craintes d'un ralentissement de la croissance des pays émergents dont notamment la Chine. Des différentes sources ont confirmé ces prévisions. La FAO estime que la situation tendue en ce qui concerne l'offre et la demande. Quant au FMI, il prévoit une hausse des cours des matières premières, hors pétrole, de l'ordre de 25.1% par rapport à l'année 2010. De ce fait, la balance commerciale des produits alimentaires, à ce jour déficitaire, demeure tributaire de l'évolution des exportations des produits de ce groupe d'une part et du taux d'autosuffisance en produit alimentaires d'autre part. L'analyse des importations des produits alimentaires met en évidence l'alourdissement continu de la facture alimentaire. Cela s'explique par l'effet combiné des prix et des quantités, pour atteindre au terme des quatre premiers mois de l'année en cours un accroissement de 49.7% (33.1% au titre de l'effet quantité et 12.5% au titre de l'effet prix).