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Perspectives de l'alimentation au vu des prix mondiaux des denrées agricoles: Ça pèse encore sur les finances publiques!
Publié dans L'expert le 18 - 06 - 2010

* Les dépenses de la compensation durant les récentes dernières 3 années ont connu une grande évolution suite à la flambée des prix des denrées agricoles
Les efforts de la Tunisie en matière d'agriculture sont énormes. Ce secteur bénéficie d'un soutien présidentiel sans précédent, à travers les différentes décisions, qui prennent constamment en considération la conjoncture nationale et internationale. Néanmoins, ce secteur est très fragile et tributaire des aléas climatiques, ce qui appelle à plus de modernisation. C'est pour cela que dans certains produits les besoins nationaux ne sont pas satisfaits et on a recours à l'importation. Or les prix des denrées agricoles connaissent depuis des années des fluctuations importantes qui accentuent la vulnérabilité de notre économie, et pèsent sur les finances publiques. Les prix des denrées agricoles ont connu leurs pics au cours de l'année 2007, puis une certaine accalmie s'est manifestée avec la crise financière.
Selon un récent rapport du FAO, un fléchissement est constaté au cours du début de cette année, ce qui laisse entrevoir de bonnes perspectives pour notre économie nationale, surtout avec des prévisions de bonnes productions agricoles
Importer pour équilibrer le marché :
Pour combler une baisse de production, ou subvenir à une surconsommation, ou approvisionner le marché en période de grande demande, la Tunisie a constamment recours à l'importation de certains produits agricoles. D'autres produits sont traditionnellement importés, parce que, soit on ne les produit pas, ou sont de premières nécessités.
La Tunisie, importe principalement les céréales, le sucre, le café, le thé et certains épices, les huiles végétales…Ces produits ont une cotation dans des bourses internationales et présentent de grandes fluctuations.
Les importations tunisiennes de certaines denrées agricoles au cours de l'année dernière se présentent comme suit :
- Lait, beurre et fromage : 47.6 MD pour 15 mille tonnes ;
- Café, thé et épices : 66 MD pour 34 mille tonnes,
- Céréales : 828 MD pour 2.3 million de tonnes,
- Sucres et sucreries : 20.7 MD pour 351 mille tonnes,
- Huiles végétales : 293MD pour 268 mille tonnes.
Certains de ces produits sont subventionnés par la caisse générale de compensation, ce qui pèse sur les finances publiques

Les principales productions agricoles sont en baisse, ainsi que les surfaces agricoles qui y sont consacrés. Cette tendance est surtout perceptible au niveau de la production de la céréaliculture. La chute est de presque 50% passant de 21 millions de quintaux en 2004-2005 à 11.9 millions de quintaux en 2007-2008. Les rendements sont aussi en baisse ce qui n'arrange pas les choses.
Selon le rapport de la BCT (2008), le volume des importations de céréales a légèrement baissé en 2008 (-3,7%), pour s'élever à 3.042 mille tonnes ou l'équivalent de 30,4 millions de quintaux. Toutefois, la valeur de la facture céréalière s'est accrue de 24,2%, contre un quasi-doublement en 2007, pour atteindre environ 1.483 MDT, en raison du renchérissement des prix internationaux au cours du premier semestre.
Nous ne sommes pas aussi producteur de café, ni de sucre (et ce depuis quelques temps).
La production du lait a connu une nette progression depuis des années, atteignant l'autosuffisance, mais parfois nous avons eu recours à l'importation pour couvrir certains besoins conjoncturels. La production nationale de lait est passée de 517 millions de tonnes en 2005 à 599 millions de tonnes en 2008.
Le manque, l'absence, ou la baisse de production, de certaines denrées alimentaires, se traduit automatiquement par une importation. Cette situation pèse lourd sur l'économie nationale en termes de devise et de compensation. Les dépenses de la compensation durant les récentes dernières 3 années ont connu une grande évolution suite à la flambée des prix des denrées agricoles.
Cette situation aurait pu être pire s'il n'y avait pas des mesures importantes pour arrêter « l'hémorragie », et rationnaliser la consommation.
FAO : fléchissement des prix des denrées agricoles à l'échelle internationale:
Le niveau des prix de certains produits agricoles et produits de première nécessité sont tributaires des cours mondiaux. Dans ce cadre, un nouveau rapport de FAO vient de confirmer un fléchissement des prix des denrées agricoles, mais qui restent largement supérieurs aux niveaux enregistrés il y a quelques années, avant la crise alimentaire.
Selon ce rapport, il est enregistré une chute récente des prix alimentaires mondiaux, mais le coût du panier alimentaire moyen est supérieur de 69 % à celui d'il y a 6 ans.
Les cours internationaux des principales denrées alimentaires de base ont reculé durant les cinq premiers mois de 2010, selon le rapport semestriel Perspectives de l'alimentation.
L'Indice FAO des prix des produits alimentaires s'établissait autour de 164 points en mai 2010, en baisse par rapport aux 174 points de janvier et nettement inférieur au record de 214 points du printemps 2008.
La chute des cours internationaux des céréales et du sucre est un des principaux facteurs à l'origine de cette baisse de l'Indice. Compte tenu des perspectives de forte croissance de la production, les prix du sucre ont chuté de moitié par rapport à leur pic du début de l'année.
La plupart des indicateurs annoncent un accroissement des disponibilités mondiales, principal facteur à l'origine des fortes contractions des cours internationaux des principales denrées vivrières de base cette année, selon le rapport. "L'escalade des prix alimentaires de 2008-2009 a stimulé les semis et la production de nombreuses cultures, ce qui s'est traduit par un redressement des stocks et un accroissement des rapports stocks/utilisation, tendance qui a de fortes chances de se poursuivre en 2010/11".
Prévisions pour le marché mondial de céréales en 2010/11
Le rapport Perspectives de l'alimentation présente les premières estimations de la FAO sur le commerce, les stocks et l'utilisation de céréales au cours de la prochaine campagne 2010/11.
D'après les premières indications, la nouvelle campagne devrait être confortable, avec une production mondiale en 2010 proche du record de 2008, et des stocks céréaliers mondiaux en hausse pour la troisième campagne consécutive. La production céréalière mondiale en 2010 devrait atteindre 2 279 millions de tonnes, 1% de plus que l'année précédente. À la mi-mai, le prix du blé à terme selon la bourse de Chicago pour la livraison à Septembre ont était autour de 180 dollars par tonne, en baisse de 22 pour cent par rapport à la période correspondante il ya un an et 15 pour cent depuis le début de l'année. A terme le prix du blé a chuté de près de 60 pour cent par rapport au pic de Mars 2008. Selon le rapport une hausse à l'importation sera enregistrée au niveau de certains pays tels que l'Algérie, Egypte, Libye, le Nigeria et la Tunisie.
Il est important de noter que l'accroissement de la production ne sera pas limité aux exportateurs et que de nombreux pays importateurs devraient réaliser des récoltes exceptionnelles.
Chutes des prix, alourdissement des factures d'importations alimentaires
En dépit du fléchissement des prix, le coût global des importations vivrières devrait atteindre 921 milliards de dollars en 2010, soit quelque 100 milliards (ou 11 pour cent) de plus qu'en 2009, mais moins que le record de 1 000 milliards atteint en 2008, à l'apogée de la crise des prix alimentaires.
La hausse prévue s'expliquera en grande partie par des dépenses plus élevées de produits non céréaliers, qui pourraient augmenter de 17 pour cent et s'établir à 650 milliards de dollars, soit environ les deux tiers des dépenses mondiales d'importations vivrières, signale la FAO.
Les produits laitiers, les huiles végétales et le sucre sont susceptibles d'alourdir ultérieurement les factures, sous l'effet conjugué d'une hausse des volumes et des prix d'importation. Les dépenses consacrées à ces denrées importées devraient dépasser ou avoisiner les niveaux record constatés en 2008.
La hausse des coûts de fret fera également grimper les factures d'importations vivrières, souligne le rapport. Les indicateurs de fluctuation des taux de fret sont pour l'instant supérieurs d'environ 75 pour cent à ceux de 2009.
En conséquence, le coût d'achat des denrées sur le marché international pour les groupes les plus vulnérables - c'est-à-dire les pays moins avancés (PMA) et les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) - devrait être respectivement majoré de l'ordre de 10 et 14 pour cent par rapport à l'an dernier.
Prix du sucre et des céréales en chute, oléagineux et produits laitiers stables, viande et poisson en hausse
Les prix du sucre ont dégringolé de moitié par rapport à leur pic de début d'année, lorsqu'ils avaient atteint en moyenne 583 $/tonne en janvier - un record depuis 30 ans - compte tenu des perspectives de forte relance de la production.
La chute des prix des céréales a été plus modérée (environ 10 pour cent), mais les prévisions d'une nouvelle bonne campagne pourrait accentuer la pression négative sur les prix.
Les prix des oléagineux ont résisté jusqu'à présent à un fort ralentissement, face à une demande qui reste soutenue et une offre généralement plus restreinte que dans le cas des céréales. Toutefois, d'après les premières indications, les prix des oléagineux pourraient subir une contraction dans les prochains mois due à une augmentation de l'offre.
En revanche, les prix du secteur de la viande ont subi une forte augmentation, essentiellement due à des baisses de production et à une hausse de la consommation. Les prix du secteur de la pêche tirent parti d'une certaine relance de la demande, mais surtout d'un resserrement des disponibilités. Le marché du saumon de l'Atlantique demeure particulièrement tendu à cause des tendances négatives de l'offre au Chili imputables à des foyers de maladie dans le secteur aquicole.
Les perspectives médiocres du secteur laitier dans les principaux pays exportateurs soutiennent la fermeté des cours des produits laitiers dans un contexte de vive demande d'importations, ajoute le rapport.
Les enseignements :
A la lumière des résultats de ce rapport, les perspectives pour l'économie nationale sont bonnes. La baisse des cours de certaines denrées réduirait la facture de nos importations et allègerait la pression sur nos finances publiques.
Il faut néanmoins améliorer le rendement du secteur agricole et développer les surfaces agricoles et introduire plus de technologie et d'innovation. Nous sommes appelés aussi à professionnaliser nos procédés d'approvisionnement et d'achats à l'international, se basant sur des perspectives plus fines et crédibles. La situation actuelle de l'économie nationale et internationale, ne laisse pas de place au hasard.


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