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BCT- Conjoncture nationale
Publié dans L'expert le 30 - 12 - 2009

Pour l'économie tunisienne, l'année 2009 a été globalement d'un bon cru et ce, en dépit de la crise financière puis économique internationale qui a été, pour l'économie mondiale, d'un effet dévastateur sans précédent, avec ses retombées négatives ayant affecté l'ensemble des économies de la planète et à leur tête les pays industrialisés. Son mérite, et qui n'est pas moindre, a été de limiter nettement mieux que beaucoup de pays à un stade de développement similaire les répercussions néfastes de la conjoncture mondiale particulièrement défavorable depuis 2009.
A l'heure des bilans, on ne peut trouver mieux que le diagnostic de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), eu égard à la pertinence, à la justesse et au sérieux des ses appréciations, pour nous apporter tous les éléments nécessaires à une évaluation des plus objective de la situation de l'économie nationale.Opportunément, le dernier bulletin de conjoncture de l'Institut d'Emission nous révèle que notre économie a enregistré, au cours des neuf premiers mois de 2009, des résultats relativement satisfaisants, compte tenu des effets de la crise financière et économique internationale sur les industries manufacturières orientées vers l'exportation et sur les secteurs du tourisme et du transport aérien, outre la baisse des prix des produits exportés, notamment le pétrole brut et le phosphate et ses dérivés. Aussi, les échanges commerciaux avec l'étranger ont-ils connu une régression qui a touché tous les secteurs, à l'exception des importations de biens d'équipement (+3,9 %). En revanche, la production du secteur agricole et de la pêche a connu une importante amélioration, notamment en ce qui concerne les céréales et les légumes et fruits, ce qui s'est traduit par une baisse du niveau de l'inflation par rapport à l'année précédente. La production énergétique et minière a connu la même évolution, enregistrant une reprise par rapport à l'année 2008.
Agriculture et pêche: Une récolte céréalière exceptionnelle
Analysant la situation agricole, les conjoncturistes de la BCT indiquent notamment que la production de céréales pour la campagne 2008-2009 a été estimée à 25,3 millions de quintaux dont 13,5 millions de blé dur et 8,5 millions de quintaux d'orge contre un total de 11,9 millions de quintaux au cours de la campagne précédente. Ils précisent que ce niveau, qui est proche de celui de la consommation nationale, est le plus élevé au cours de la dernière décennie, à l'exception de la campagne 2003-2004 au cours de laquelle il a atteint 29 millions de quintaux. Les céréales irriguées ont représenté 15% de l'ensemble de la production, soit 3,8 millions de quintaux contre 2,3 millions la campagne écoulée. Le rendement de ces céréales a dépassé 40 quintaux à l'hectare contre 30 quintaux au cours de la campagne 2007-2008. La BCT indique par ailleurs que la récolte des céréales a été marquée par une qualité supérieure pour le blé tendre et l'orge, alors que des quantités de blé dur ont subi une détérioration sous l'effet des pluies du printemps. Ainsi, les quantités de céréales collectées ont porté sur 11,3 millions de quintaux dont 6,5 millions au titre du blé dur et 2,8 millions de quintaux d'orge contre un total de 4,7 millions de quintaux la campagne précédente. Pour ce qui est du financement, l'Institut d'Emission révèle que l'ensemble des crédits alloués par la Banque nationale agricole (BNA) au secteur des céréales a atteint près de 49 MDT, au cours de la campagne 2008-2009, contre 38 MDT environ un an plus tôt. Par ailleurs, les remboursements ont atteint 63,7 MDT (compte tenu des arriérés) au cours du mois d'août 2009, contre 35,1 MDT remboursés à la même période de la campagne 2007-2008. Parallèlement à l'amélioration du niveau de la production, la BCT s'attend à ce que les importations de céréales enregistrent une baisse sensible, sachant que les achats de blé, d'orge et de maïs sont revenus, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, à 1.426 mille tonnes pour une valeur de 467 MDT, soit une régression de 30,6% et 54,4%, respectivement.
Campagne agricole 2009-2010: Bon démarrage
En ce qui concerne la campagne agricole 2009-2010, la BCT affirme qu'elle a démarré dans des conditions climatiques favorables, suite aux précipitations enregistrées en quantité importantes et qui ont couvert les différentes régions du pays, ce qui va se répercuter positivement sur l'ensemble du secteur agricole, notamment les grandes cultures et l'arboriculture, outre l'amélioration attendue de la production de légumes d'arrière saison. Opportunément, la BCT souligne que les mesures présidentielles prises en faveur du secteur agricole sont de nature à impulser la marche de la campagne des grandes cultures, à l'image de la prépa-ration du sol et l'approvisionnement en intrants nécessaires pour la production, notamment les semences et les engrais. Dans ce contexte, les superficies consacrées à la céréaliculture pour la campagne en cours sont estimées à 1.570 mille hectares dont 110 mille hectares de superficies irriguées contre, respective-ment, 1.391 mille et 94 mille hectares réalisés lors de la campagne précédente. Compte tenu des bons résultats de la campagne écoulée et l'écho favorable auprès des agriculteurs quant aux mesures présidentielles qui ont permis de valoriser les conditions climatiques, la BCT indique qu'il a été décidé de poursuivre la mobilisation des besoins en semences sélectionnées et la compensation de leurs prix pour la campagne 2009-2010 et également le maintien des prix des céréales à la production à leurs niveaux actuels et ce, malgré la baisse enregistrée sur les marchés mondiaux, soit 43 dinars le quintal pour le blé dur, 35 dinars le quintal pour le blé tendre et 30 dinars le quintal pour l'orge et le triticale, mais aussi la subvention exceptionnelle pour la collecte des céréales avant le 31 août 2010, à hauteur de 15 dinars le quintal pour le blé dur et 10 dinars pour le blé tendre, l'orge et le triticale.

Des productions satisfaisantes
Pour ce qui est des cultures maraîchères, le bulletin de conjoncture de la BCT indique que la production de tomate fraîche de saison pour la campagne 2008-2009 est estimée entre 800 mille et 850 mille tonnes contre un million de tonnes pour la campagne précédente. Par ailleurs, la transformation a porté sur 668 mille tonnes de tomates pour produire 114 mille tonnes de double concentré de tomate contre, respectivement, 800 mille tonnes et 138 mille tonnes au cours de la campagne 2007-2008. Ce niveau va permettre de couvrir la consommation nationale et de dégager un excédent exportable. S'agissant de l'arboriculture, les exportations de dattes se sont élevées, au terme de la campagne de commercialisation, à 69 mille tonnes pour une valeur de 214 MDT, soit une augmentation de 13,1% en quantité et 13,8% en valeur par rapport à la campagne 2007-2008. Encore faut-il signaler que la production pour la nouvelle campagne 2009-2010 est estimée à 162 mille tonnes dont près de 110 mille tonnes de Deglet-nour contre, respectivement, 145 mille et 95 mille tonnes au cours de la campagne précédente. En ce qui concerne les agrumes, les prévisions initiales tablent sur la production de 305 mille tonnes pour la campagne 2009-2010, dont 136 mille tonnes d'oranges maltaises contre respectivement 297 mille et 115 mille tonnes réalisées lors de la campagne précédente. Les exportations d'huile d'olive ont enregistré, pendant les neuf premiers mois de l'année en cours, une baisse de 17,3% en quantité et de 32,3% en valeur, pour revenir à 124 mille tonnes environ et 457 MDT. Ceci s'explique par le recul du niveau de la production (150 mille tonnes contre 200 mille pendant la campagne 2007-2008) et par la baisse des prix à l'exportation (-18,2%), en raison de la régression de la demande extérieure. Pour ce qui est du secteur de l'élevage, la production de lait frais s'est accrue, pendant les huit premiers mois de l'année en cours, de 3,8% pour atteindre 729 mille tonnes environ. En revanche, les quantités collectées ont baissé de 3,4% pour revenir à 420 mille tonnes. Dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, la production a atteint près de 67 mille tonnes, durant les huit premiers mois de l'année en cours, contre 71 mille pendant la même période de l'année précédente. Cette régression est imputable à la baisse des différents modes de pêche, notamment la pêche au poisson bleu (-9%), la pêche côtière et la pêche pélagique (-7% chacune). En conséquence, les exportations des produits de la mer ont, jusqu'au terme du mois de septembre 2009, régressé de 20% en quantité et de 10,8% en valeur pour revenir à 12 mille tonnes environ et 141 MDT.

Une balance commerciale excédentaire
Au plan commercial, la BCT souligne que la balance commerciale avec l'extérieur a dégagé, au cours des neuf premiers mois de 2009, un excédent d'environ 157 MDT contre un déficit de 421 MDT au cours de la même période de 2008 et ce, suite à la régression des importations à un rythme plus rapide que celui des exportations (-40,2% contre -12,1%). Ainsi, le taux de couverture s'est élevé à 114% contre 77,6% un an plus tôt. Pour ce qui est de l'approvisionnement du marché intérieur, il a été marqué par la poursuite de l'abondance et de la diversité de l'offre des différents produits, en particulier les produits sensibles. Dans ce contexte, l'indice moyen des prix des produits alimentaires a augmenté de 3,4%, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, contre une hausse de 7% pour la même période de l'année précédente.
Industrie: Repli de l'indice général de la production industrielle
Pour ce qui est de l'indice général de la production industrielle, la BCT note qu'il a enregistré, au cours des huit premiers mois de 2009, une baisse de 6,4% contre une progression de 4,6% au cours de la même période de 2008. Ceci est imputable, essentiellement, au recul de la production des industries manufacturières (-9,3% contre une augmentation de 7,5% un an plus tôt). En revanche, la production a connu une reprise dans le secteur de l'énergie (5,2% contre -6,3%) et des mines (9,1% contre -3,1%). Hors énergie, la baisse de l'indice général a atteint 8,8% contre une hausse de 7,2% une année auparavant. La régression de la production des industries manufacturières a touché la plupart des secteurs, en particulier ceux liés à l'exportation et qui ont été affectés par la baisse de la demande extérieure. Le taux de régression a atteint 17,6% dans les industries du textile, habillement et des cuirs et chaussures, 13,2% dans les industries mécaniques et électriques et 8,1% dans les industries chimiques. La production a enregistré une régression moindre dans le secteur des industries alimentaires (-2,6%) et une quasi-stagnation dans les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (-0,3%) et dans les industries diverses (0,9%). L'indice général de la production industrielle a accusé, depuis juin 2009, une décélération de son rythme de régression, imputable à la production des industries manufacturières (-9,3% jusqu'à fin août contre -12% au cours des cinq premiers mois de 2009), en rapport avec la reprise de la demande mondiale, consécutive à l'amélioration de l'activité économique dans les pays industrialisés. Cette évolution a intéressé, notamment, les industries du textile, habillement et des cuirs et chaussures et les industries mécaniques et électriques.

Bon comportement du secteur de l'énergie
Concernant le secteur de l'énergie, la BCT affirme que la reprise de la production s'est poursuivie durant la première moitié de l'année en cours, avant de connaître une certaine baisse en juillet et août, suite à la réduction de la production des carburants, sachant que l'indice d'extraction et de raffinage des carburants au cours de ces deux mois s'est inscrit en régression, en termes de glissement annuel, de 8% et de 10,7%, respectivement. En particulier, la production de pétrole brut a enregistré, pendant les sept premiers mois de l'année en cours, un léger accroissement (0,7%) contre une baisse de 16,6% au cours de la même période de 2008 pour atteindre 2,4 millions de tonnes. Quant à la production de gaz naturel, elle s'est accrue, durant la même période, à un rythme plus rapide que l'année précédente (43,9% contre 18,1%) pour s'établir à 1.605 millions de mètres cubes. Pour ce qui est du secteur des mines, la production de phosphate s'est accrue, au terme du mois d'août 2009, de 4,7% pour atteindre 5,1 millions de tonnes contre 5,6 millions prévues. Quant à la production de minerai de fer, elle a connu, durant la même période, une baisse d'environ 28% pour revenir à 104 mille tonnes.

Les effets de la crise sur les échanges commerciaux avec l'extérieur
Sur le plan des échanges commerciaux avec l'extérieur, l'Institut d'Emission rappelle que les exportations des industries manufacturières ont enregistré, pendant les neuf premiers mois de l'année en cours, une régression qui a touché tous les secteurs, en particulier les industries chimiques (-44,7%), les industries alimentaires (-18,8%), les industries du textile et habillement (-12,5%) et les industries mécaniques et électriques (-10,6%). Cette baisse s'explique, notamment, par le repli notable du niveau des prix sur le marché mondial. Encore faut-il signaler que les exportations du secteur des industries mécaniques et électriques ont connu une reprise au cours des mois de juillet et août 2009, avant de baisser en septembre (-8,3% en termes de glissement annuel). De leur côté, les exportations des industries non manufacturières ont été affectées par les retombées de la crise financière mondiale, particulièrement le secteur des carburants qui a enregistré une baisse en valeur de 38,6% contre un accroissement de 37,5% au cours de la même période de l'année précédente et ce, en rapport avec le repli des prix sur les marchés mondiaux. Les ventes de pétrole brut (-39,3%) et de ses dérivés (-36,8%) ont été les plus affectées, malgré la progression des quantités exportées de 5,4% et 3,1%, respectivement. Les exportations du secteur minier ont, également, régressé de 70%, en particulier le phosphate brut (-65,5% en quantité et -79,5% en valeur), suite à la baisse de la demande extérieure et des prix. Les importations des matières premières et demi-produits ont accusé une baisse de 25,3%, au terme du mois de septembre 2009, contre une augmentation de 33,3% un an plus tôt.

Tourisme: Orientation à la baisse
La BCT met en relief l'effet de la crise sur l'activité touristique et relève que les principaux indicateurs du secteur touristique ont enregistré en septembre 2009, une certaine régression, quoique moins accentuée que celle du mois d'août, suite à une légère baisse des entrées de touristes étrangers (-0,5% contre -14,3% un mois auparavant et -1,2% un an plus tôt). Elle explique cette régression, essentiellement, par les entrées des européens (-12,8%), alors que le nombre de maghrébins s'est accru de 42,2% contre une baisse de 20,7% au mois d'août. Cette évolution s'est répercutée sur les nuitées touristiques globales qui ont enregistré un recul de 12% contre -13,6% en août et -2,1% une année auparavant. Quant aux recettes touristiques en devises, elles ont connu une quasi-stagnation (0,2%) contre un accroissement de 5,8% l'année précédente. Pendant les neuf premiers mois de l'année en cours, la baisse des entrées de touristes s'est poursuivie (-2,1% contre une augmentation de 3% au cours de la même période de l'année passée) dont le nombre s'est élevé à 5,5 millions de touristes. Ceci est imputable, essentiellement, au repli du nombre des européens (-9,3% contre 2,7% un an plus tôt), en particulier les italiens (-15,4% contre 2,6%), les allemands (-7,4% contre 2%) et les français (-3,4% contre 5%), alors que les entrées des touristes britanniques ont enregistré une reprise (5,4% contre -18,8%). En revanche, la progression du nombre des touristes maghrébins s'est poursuivie (9,9% contre 3,2% l'année précédente), notamment les libyens (16,5% contre 7,9%), alors que les entrées des touristes algériens ont accusé une légère régression (-1,1% contre -4,5%). En ce qui concerne les nuitées touristiques globales, elles ont accusé, au terme de septembre 2009, un recul de 8,6% contre une progression de 2,3% une année auparavant pour atteindre 29 millions de nuitées. Cette évolution, qui a intéressé la plupart des régions touristiques, a varié entre 6,2% dans la zone de Tunis-Zaghouan et 11,4% dans la zone de Gafsa-Tozeur. De ce fait, le taux d'occupation relatif s'est réduit, au cours de la même période, de 4 points de pourcentage contre une progression de 1,4 point une année auparavant, pour revenir à 53,8%. Au niveau des principales zones touristiques, la baisse a varié entre 1,5 point dans la zone de Djerba-Zarzis et 4,8 points à Sousse. Pour leur part, les recettes touristiques en devises ont progressé, au cours des neuf premiers mois de 2009, de 3,6% (-1,3% sans l'effet change) contre 9,2% au cours de la même période de l'année écoulée pour s'établir à environ 2.627 MDT.

Transport aérien: Des effets similaires
Egalement, pour le trafic aérien de passagers, les conjoncturistes de la BCT observent que ce secteur a connu, en septembre 2009, une baisse de 10,9%, en termes de glissement annuel, contre une régression de 3,6% au cours du même mois de l'année passée, en raison du recul des entrées des touristes européens. Pendant les neuf premiers mois de l'année en cours, cette activité a enregistré une régression de 6,1% contre une progression de 2,5% un an plus tôt, pour revenir à 8,5 millions de passagers. Cette évolution a touché aussi bien les lignes internationales (-6,1% contre 3%) que les lignes intérieures (-5,5% contre -7,8%). Par aéroport, les résultats ont divergé entre une évolution positive pour les aéroports de Tunis-Carthage (0,6%) et Gabès (51,2%) et négative pour le reste des aéroports, à l'instar de Tabarka (-24,6%), Gafsa (-12,6%) et Monastir (-10,4%).

L'investissement résiste
Dans ce contexte, la BCT affirme que les intentions d'investissement déclarées dans les industries manufacturières et les services, autres que le tourisme, ont enregistré, au cours des huit premiers mois de 2009, un accroissement de 6% contre 25,1% un an plus tôt pour atteindre 2.699 MDT. Cette évolution est, essentiellement, due aux investissements dans le secteur des services autres que le tourisme (28,4% contre 44,7% au terme du mois d'août 2008). Quant aux intentions d'investissement dans le secteur des industries manufacturières, elles ont connu une baisse (-1,9% contre une progression de 19,4% une année auparavant), ayant concerné les industries totalement exportatrices. Quant aux intentions d'investissement déclarées dans le secteur touristique, elles ont atteint, au terme du mois de septembre de l'année en cours, environ 232 MDT dont 206 MDT dans l'hébergement.

Evolution des prix
Au chapitre de l'évolution des prix, la BCT indique que l'indice général des prix à la consommation familiale s'est accru, en septembre 2009, de 0,5% contre une augmentation de 0,3% le mois précédent et de 0,4% en septembre 2008. Ceci est imputable, essentiellement, à la hausse des prix de l'alimentation (0,9%), notamment le sucre (10,3%), l'huile d'olive (3,8%) et la viande ovine (3,4%), de l'habillement (0,8%) à l'instar des chaussures (1,9%) et à un degré moindre des loisirs et culture (0,4%), suite à la hausse des prix des fournitures scolaires. En termes de glissement annuel, les monétaristes de la BCT affirment que l'augmentation de l'indice général des prix a atteint 4,3% au cours du mois de septembre 2009 contre 4,2% un mois plus tôt et 3% en avril dernier. Cette évolution s'explique par la hausse des prix des produits alimentaires (6,2% contre 2,1% en avril 2009), des loisirs et culture (5,5% contre 4,6%), mais aussi de l'habitation (3,2% contre 2,2%). En termes de moyennes mensuelles, les spécialistes de l'Institut d'Emission révèlent que le taux d'inflation a atteint 3,5%, pendant les neuf premiers mois de l'année en cours, contre 5,3% au cours de la même période de l'année précédente. Ils notent au passage que ce ralentissement provient, essentiellement, de la hausse des prix de l'alimentation à un rythme moins rapide que celui de l'année précédente (3,4% contre 7%), notamment les huiles (-10,3% contre 14,6%), les fruits (-0,3% contre 6,4%), et les légumes (3,7% contre 7,4%), de ceux du transport (2,7% contre 5,4%), en particulier le transport privé, (2,8% contre 8,4%) ainsi que l'habitation (3,8% contre 5,7%). Hors produits alimentaires, la hausse des prix a atteint une moyenne de 3,5% contre 4,1% au cours des neufs premiers mois de l'année écoulée. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix a stagné au niveau de 3,7% contre 3,2% au terme de septembre 2008, tout en signalant la décélération des prix de l'énergie (2,9% contre 13% un an plus tôt). Par régime de fixation des prix, les prix des produits libres ont progressé à un rythme moins rapide qu'une année auparavant (3,8% en moyenne contre 4,7% au terme de septembre 2008), essentiellement les produits alimentaires (3,6% contre 6,2%). Les prix des produits encadrés ont enregistré, également, la même tendance (2,8% contre 6,1%), ayant intéressé aussi bien les produits alimentaires (3% contre 9,9%) que les autres produits (2,7% contre 4,9%).

Un comportement honorable
Eu égard à la conjoncture économique, monétaire et financière mondiale qui a prévalu au cours de l'année 2009, dominée essentiellement par la poursuite des retombées négatives de la crise financière déclenchée depuis 2007, l'analyse de BCT permet de confirmer que le comportement de l'économie tunisienne au cours de l'exercice qui s'achève est honorable. Cet état de fait est d'ailleurs confirmé ces derniers temps par les organismes internationaux et les principaux bailleurs de fonds qui n'ont pas manqué, à maintes occasions, de saluer la gestion de l'économie tunisienne en temps de crise, gestion qu'ils ont d'ailleurs érigée en modèle. Le Fonds Monétaire International en est le dernier témoin et ce à l'image de ses déclarations récentes lors de la conférence de presse que l'Institution de Bretton Woods a organisée au siège même de la BCT.


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