Au cours d'une conférence de presse organisée par le parti libéral maghrébin PLM samedi 11 juin 2011 au palais des congrès à Tunis, Ghazi Ghrairi, professeur en droit constitutionnel et membre de la Haute instance de la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, a exprimé ses soucis à propos du prochain pouvoir de la nouvelle Constituante. Cet avertissement vient du fait que la nouvelle Constituante aura tous les pouvoirs qui régissent les divers aspects politiques, économiques et sociaux dés le 23 octobre 2011, date à la quelle la Constituante entre en vigueur, ce qui laisse la possibilité d'un abus de pouvoir toujours forte. « La prochaine Constituante aura toute la légitimité nécessaire pour la mise en place d'un gouvernement et d'un chef d'Etat provisoires dont l'ultime rôle est de gérer le pays –toujours sous contrôle de la constituante- jusqu'à la date de l'élection du pouvoir législatif », explique t-il. Le conférencier définit ainsi le rôle de la Constituante du 23 octobre 2011 : « Elle sera chargée notamment de l'élaboration d'une nouvelle constitution comme elle assumera les responsabilités du parlement à noter, la promulgation de lois et la ratification des traités ».