« Nous sommes ici aujourd'hui à l'écoute des organisations de la société civile tunisienne. Le but est d'identifier leurs priorités et d'essayer de répondre à leurs besoins via le financement », a précisé Mme. Nabila Hamza, présidente de la fondation pour le futur. Lors d'un point de presse tenu mardi 28 juin 2011, Mme. Hamza a présenté la fondation, son mandat et ses activités. Elle a dévoilé les résultats du comité exécutif qui s'est réuni pour la première fois en Tunisie. « Tout d'abord, je voudrais dire que nous sommes très heureux de voir cette flamme de changement politique vers l'essor démocratique qui respecte les droits humains et favorise la bonne gouvernance », a-t-elle affirmé. La fondation pour le futur est une organisation indépendante, multilatérale et sans but lucratif. Elle apporte un soutien technique et financier dont la finalité est le renforcement des initiatives de la société civile en faveur de la démocratie, des libertés des droits humains dans vingt pays de la région Moyen orient et l'Afrique du Nord. Sa mission se résume en trois leviers : soutenir plus largement les initiatives de la société civile, construire et partager les savoirs et investir en faveur du changement. M. Cornelio Sommaruga, président du conseil de surveillance de la fondation, a félicité le peuple tunisien qui a arraché sa liberté : « Je voudrais exprimer également mon admiration envers ces jeunes courageux qui ont déclenché la Révolution ». Après l'ouverture de son bureau en Tunisie, la fondation a créé un mécanisme de coordination, de concertation et d'échange d'informations visant à soutenir la société civile tunisienne. Il s'agit d'un comité exécutif présidé par trois autres comités : le comité des finances, le comité de projets et le comité de nominations. La FPF s'intéresse à la Tunisie, notamment ses organisations de la société civile : « Tout simplement, nous allons accorder des subventions à ses OSC sur la base de priorités s'articulant autour de la participation citoyenne, de l'amélioration du droit des femmes et de la condition féminine, de la gouvernance démocratique, des droits de l'homme, de l'Etat de droit et de la liberté de la presse », a-t-il expliqué. Jusqu'à présent, 24 idées ont été examinées dont 5 sont approuvées. Près d'un million de dollars sera mobilisé pour financer les projets lancés. Créée en 2005 à l'occasion du 2ème Forum pour le Futur, à Bahreïn, la FPF siège actuellement à Amman (Jordanie). Elle œuvre pour la promotion des libertés civiques et des droits de l'Homme dans la région MENA.