Le marché actions tunisien a poursuivi sa hausse, en étant un peu plus dynamique par rapport aux mois précédents. L'indice vedette de la Place de Tunis a clôturé sur une note légèrement positive de 0,57% à 4 351,17 points. Le volume des transactions a atteint 24,072 MDT. A titre de rappel, le volume moyen quotidien des échanges au cours du mois de juin était de 3,267 MDT, alors qu'à la fin de la première moitié du mois de juillet, le volume moyen s'est hissé à 4,695 MDT, et ce en ignorant les transactions de bloc spectaculaires sur PGH, la semaine dernière. En cause, la saison de distribution de dividendes, qui crée, parfois, un flux d'échanges supérieur à la normale. Actuellement, le marché se prépare à une autre saison, celles des chiffres trimestriels (indicateurs d'activité en premier lieu et qui seront suivis par les états financiers intermédiaires). A noter que même dans les moments les plus difficiles de la Bourse de Tunis, les indicateurs d'activité avaient, souvent, dépassé les attentes les plus optimistes des analystes. Il y a toujours eu cette discordance entre les nouvelles en provenance de la sphère économique, et les chiffres publiés. Toutefois, le CGF pense que cette fois les chiffres risquent de décevoir, au moins pour certains secteurs, avec une économie qui peine à redémarrer, une guerre civile en Lybie, et un partenaire européen mis en difficulté par la désespérante crise grecque. Par ailleurs, ces indicateurs, même s'ils sont importants, restent insuffisants pour juger correctement la situation réelle des sociétés émettrices. L'heure de la vérité serait la publication des états financiers semestriels. Des cadavres qui se cachent dans le placard pourraient faire leur appariation, surtout du côté des banques et compagnies de leasing. Le CGF s'attend à des provisions record pour les établissements de crédit, en particulier ceux publics. Dans ce marasme, une bonne nouvelle jaillit. Plusieurs titres sont, aujourd'hui, sous-valorisés, constituant, ainsi, une base pour un futur rebond. Il y a, actuellement, de très bonnes opportunités à saisir. Toutefois, il n'y a pas de raisons pour que les valorisations remontent rapidement. La sortie de la crise s'annonce longue, et dépendrait de la situation dans toute la région, ce qui limiterait la croissance potentielle. Le secteur financier, qui représente plus que 65% du TUNINDEX, n'offre aujourd'hui aucune visibilité. D'autant plus que la scène politique tunisienne est très controversée, et les tensions ne cessent de s'accroître avec l'approche de l'échéance électorale. Les affrontements qui ont eu lieu vendredi, à l'occasion de l'appel à un nouveau sit-in « Kasbah III », ne peuvent que perturber les esprits des investisseurs, qui craignent une nouvelle vague de baisses, au moment où le marché a commencé à se reprendre. Paradoxalement, la BH, s'est envolée de 8,01% à 19,550 DT, et ce après avoir été sanctionnée durant les dernières semaines, à la lumière d'une notification fiscale salée, et l'annulation de distribution de dividendes pour ses actionnaires. En seconde position, et malgré le détachement d'un dividende vendredi, GIF-FILER a gagné 7,40% à 6,050 DT, portée par un volume d'échanges soutenu. En troisième place, SOPAT a évolué de 6,94% à 3,390 DT, après avoir enregistré une performance nettement supérieure au cours de la semaine, suite à la publication, par le management, de prévisions fortement élevées pour 2011 et 2012. Du côté des baisses, STIP continue sa dégringolade en perdant 16,67% à 2,150 DT. Depuis la reprise de sa cotation, le titre a vu 54,06% de sa valeur s'évaporer, condamnée par une situation financière plus que critique, qui la met au bord de la faillite. Pour télécharger l'analyse complète de la semaine boursière, cliquer ici… Selon le CGF